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Et si la Grèce sortait de la zone euro...

15/06/2010 - 11:04 - Sicavonline


Et si la Grèce sortait de la zone euro...

La difficulté à faire coexister des modèles et des fondamentaux économiques extrêmement disparates au sein d'une même zone monétaire soulève deux grandes interrogations : Sauver durablement la construction européenne passe-t-il par un retour à une Europe à plusieurs vitesses ? Et si oui, est-il souhaitable que certains États tels que la Grèce sortent de la zone euro ? Si la tentation de répondre par l'affirmative existe, prendre le chemin d'une Europe à plusieurs étages n'est pas sans cahots.

Le raisonnement est simple : l'Europe se retrouve aujourd'hui dans une situation délicate pour avoir feint de croire que la Grèce, le Portugal ou l'Espagne « valaient » l'Allemagne. Afin de remédier à ses malfaçons structurelles, il convient donc de redonner une cohérence à la construction européenne en regroupant les États en fonction de la qualité de leurs fondamentaux économiques, et cela, dans le dessein de leur appliquer des critères de convergence soutenables. La première étape vers cette Europe new look serait, pour commencer, une sortie de la Grèce de la zone euro.

La Grèce dégradée par Moody's


L'agence de notation Moody's a dégradé hier de quatre crans la dette de la Grèce, la rétrogradant de A3 à Ba1. La dette grecque se retrouve ainsi en catégorie spéculative. Elle ne fait que suivre, avec un retard d'environ six semaines, le mouvement impulsé par ses consoeurs S&P et Fitch. Moody's relève que le risque de défaut de la Grèce a augmenté mais nuance son propos, en précisant que ce risque est attaché à un volume de dette moins important et que le plan de stabilisation bâti par l'Europe et le FMI écarte pour Athènes le risque de pénurie de liquidités à court terme.
En revanche, Moody's souligne le La Grèce dégradée par Moody's manque de visibilité qui entoure la croissance de la Grèce dans un environnement moins favorable.
Moody's a indiqué ne pas envisager dans l'immédiat de nouvelle dégradation de la Grèce.

Pour Marc Touati, un départ de la Grèce, dont la dette a été dégradée lundi 15 juin par l'agence Moody's en catégorie spéculative, se heurte aux risques mêmes qu'il induit dans le contexte de stress actuel. « On peut imaginer que la Grèce s'exclue d'elle-même de la zone euro, afin, dans un premier temps, de recouvrer sa souveraineté monétaire et, dans un second, de se procurer un avantage compétitif par la dépréciation de sa devise, détaille le directeur général adjoint de Global Equities, mais une telle évolution aboutirait à l'inverse de l'effet recherché. Elle rajouterait de la confusion et de l'incertitude là où nous avons besoin de clarté et le résultat en serait une explosion de la zone euro, car nous serions confrontés à un effet de contagion. Le Portugal, voire d'autres, seraient immanquablement tentés d'imiter la Grèce, avec l'espoir de retrouver à leur tour des marges de manœuvre en reprenant le contrôle de leurs devises. La zone euro n'y résisterait pas... » Et si cette sortie de la Grèce n'était que temporaire ? « Il n'y a hélas pas de demi-mesure, réplique Bruno Cavalier, le chef économiste d'Oddo Securities. On ne peut imaginer de sortie temporaire. Celui qui sort de la zone euro, sort pour toujours. Les liens seront définitivement rompus. » Et, il ajoute : « Sortir ou laisser sortir un pays de la zone, c'est ouvrir la boîte de Pandore. Nous nous trouvons déjà avec la crise dans un environnement où les courants centrifuges se sont très largement développés. Si on les alimente, il n'est pas certain que les forces qui tiennent encore le système soient suffisamment solides pour résister. Et puis, la sortie d'un État ne règlerait pas le problème de la dette ou celui du défaut». Cependant, selon Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Natixis AM, une sortie volontaire de la Grèce de la zone euro n'est pas forcément un scénario à écarter : « Tout sera mis en oeuvre pour que zone euro continue de fonctionner normalement. Chaque pays de la zone euro a bien à l'esprit les bénéfices de la monnaie unique. Cependant, il est demandé à la Grèce de consentir des efforts importants et sur une période très réduite. Au terme des trois années de consolidation budgétaire, la dette publique grecque sera encore très élevée. Après, si la Grèce a le sentiment de se trouver dans une communauté qui peut l'aider, la Grèce restera. C'est le scénario que nous privilégions. Dans le cas contraire elle pourrait se poser la question de son avenir dans la zone euro. Voilà pourquoi les choix politiques, plus que les choix économiques, qui seront faits à l'échelle européenne se révéleront déterminants. »

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.


Dossier : Dossier «Crise Zone Euro»

  • L'austérité tuera-t-elle la croissance ?
  • Bruno Cavalier : « La crise de la dette n'a de solutions que dans la durée. »
  • La Grèce peut-elle faire défaut ?
  • Marc Touati - L'Europe est sauvée... pour le moment
  • Encore une baisse de l'euro, SVP !
  • Et si la Grèce sortait de la zone euro...
  • L'Espagne, le maillon faible
  • Impossible d'éviter un rééchelonnement de la dette grecque


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