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Investir dans le traitement des maladies orphelines

28/02/2011 - 15:12 - Sicavonline


Investir dans le traitement des maladies orphelines

Selon Rudi Van den Eynde, gérant chez Dexia Asset Management, le traitement des maladies orphelines constitue un marché de niche très rentable pour les sociétés de biotechnologie, qui s'y sont intéressées depuis le début des années 1990. Genzyme a vu le cours de son titre progresser de 850 % depuis 1994 et les actions Alexion, Chelsea Therapeutics et Biovitrum se sont appréciées de 65 %, 177 % et 45 % en 2010. L'expert de Dexia AM estime que le nombre élevé de maladies orphelines, évalué à 5000 aujourd'hui, continuera à créer des opportunités d'investissement intéressantes à l'avenir.

Dans son rapport de janvier 2011, Rudi Van den Eynde, gérant spécialisé dans le secteur des biotechnologies chez Dexia Asset Management, se penche sur le traitement des maladies orphelines, un segment de niche auquel les investisseurs devraient, selon lui, s'intéresser. Ce métier, développé par les sociétés de biotechnologies depuis une vingtaine d'années, joue aujourd'hui un rôle stratégique pour le secteur et devrait continuer à croître, compte tenu du nombre important de maladies « rares » et de patient concernés. « Les géants pharmaceutiques poursuivent depuis un certain temps déjà une stratégie de masse : ils mobilisent des forces de vente énormes qui rendent visite à des milliers de médecins afin de promouvoir des médicaments contre les infections, la dépression, les insomnies, un excédent de cholestérol, etc., autrement dit des affections qui touchent des millions de personnes », constate Rudi Van den Eynde, gérant spécialiste des biotechnologies chez Dexia Asset Management. « Pendant des années, les patients qui souffraient de maladies rares telles que la fibrose kystique ou la sclérose en plaques ont été délaissés, leur nombre étant jugé insuffisant pour justifier l'investissement; l'unique consolation de ces malades provenait des progrès réalisés par la médecine traditionnelle. »

Les maladies orphelines, un segment de niche

« C'est alors que les sociétés de biotechnologie sont entrées dans l'arène », poursuit l'expert de Dexia Asset Management. « Au début des années 1990, Genzyme fut l'une des premières sociétés à percevoir le potentiel des maladies dites "orphelines" et à exploiter les avancées technologies de l'époque pour développer des médicaments spécifiquement destinés à cette catégorie de malades. Vingt ans plus tard, une multitude de sociétés biotechnologiques développent des médicaments contre des maladies extrêmement rares, très peu médiatisées, et connues uniquement des patients malchanceux et de leurs médecins. Néanmoins, les investisseurs ont tout intérêt à s'y intéresser. » « Quelles sont les types d'affection regroupés sous l'appellation de « maladies orphelines »? Aux États-Unis, la FDA (Food and Drug Administration) les définit comme des maladies qui touchent moins de 200 000 Américains », précise Rudi Van den Eynde. « Afin de promouvoir la recherche médicale, les États-Unis fournissent des stimulants fiscaux et garantissent sept ans d'exclusivité de marché pour les médicaments visant de telles maladies. Les autorités sanitaires européennes leur ont emboité le pas, en incluant même des maladies tropicales dans la définition des maladies orphelines tout en accordant une exclusivité de marché de 10 ans pour lesdits médicaments. Durant cette période, aucun médicament générique ne peut être commercialisé, peu importe la validité du brevet. » « Malgré leur nom, les maladies « rares » ne le sont pas : selon l'Organisation européenne des maladies rares, environ 5000 maladies orphelines sont connues de la communauté médicale », indique le spécialiste des biotechnologies chez Dexia Asset Management. « La plupart du temps, il s'agit de maladies génétiques, donc chroniques, qui affectent fortement la qualité de vie des malades, avec parfois une issue fatale. 30 % des enfants atteints d'une maladie orpheline meurent avant leur cinquième anniversaire. »

Un marché particulièrement rentable

« Nous avons déjà cité la société de biotechnologie américaine Genzyme, qui par ses acquisitions particulièrement visionnaires dans les années 1980, a finalement été l'instigateur de la révolution des recombinants génétiques ayant conduit à la mise au point d'un médicament qui a amélioré de façon spectaculaire la vie des personnes atteintes de la maladie de Gaucher. Cette maladie génétique, décrite pour la première fois en 1982, est causée par une déficience enzymatique en bêta-glucocérébrosidase qui affecte le métabolisme des lipides dans l'organisme. Genzyme a été la première société à reproduire cette enzyme au moyen d'un processus de fabrication de recombinants. Le médicament qui en a résulté a reçu le feu vert de la FDA en 1994 et est commercialisé depuis sous le nom de Cerezyme. » Selon le gérant de Dexia Asset Management, « les ventes annuelles du Cerezyme atteignent aujourd'hui 1 milliard de dollars et l'action Genzyme (qui fait actuellement l'objet d'une offre de rachat par Sanofi) a enregistré une progression de 850 % depuis 1994, soit un rendement annuel composé de 15 %. Depuis, les recherches sur les maladies orphelines revêtent une importance stratégique au sein du secteur biotechnologique. » « Rares sont les personnes qui ont déjà entendu parler de l'Hémoglobinurie Paroxystique Nocturne. Les patients atteints de cette maladie souffrent d'une déficience du système du complément (partie du système immunitaire), leurs globules rouges étant détruits par leur propre système immunitaire », explique l'expert de Dexia Asset Management. « Les transfusions sanguines étaient la seule option possible jusqu'à ce que la société de biotechnologie américaine Alexion développe Soliris, un médicament qui bloque partiellement le système du complément. Bien qu'onéreux (390 000 dollars par an), ce médicament est remboursé dans tous les pays développés où il est autorisé et améliore considérablement la vie des patients. Mais ce n'est pas tout : Soliris a également prouvé son efficacité dans le traitement du syndrome aHUS (Syndrome hémolytique et urémique atypique), une maladie également causée par un dérèglement du système du complément qui endommage les reins. Après le syndrome aHUS, Alexion étudie à présent la possibilité d'utiliser Soliris dans le traitement de la maladie des dépôts denses et d'autres dysfonctionnements des reins. » « Les ventes de ce médicament enregistrent une croissance exponentielle, au même titre que le cours de l'action Alexion qui a grimpé de 65 % en 2010 après une hausse de 35 % en 2009. » « Même s'il n'est pas toujours possible de guérir complètement, le traitement des symptômes, souvent graves, peut être très bénéfique pour le patient », juge Rudi Van den Eynde. « Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson souffrent fréquemment de baisses de tension lorsqu'ils se lèvent (il s'agit d'hypotension orthostatique neurogène) et les patients les plus touchés passent leurs journées couchés dans leur lit. Etant donné que le seul médicament autorisé contre cette affection présente des effets secondaires très lourds et n'a pas réellement prouvé son efficacité, il existe un besoin médical énorme dans ce domaine. À cet égard, Chelsea Therapeutics a publié des données cliniques très encourageantes concernant Northera, un médicament à l'étude, qui augmente le niveau de norépinephrine dans le cerveau et aux extrémités et entraîne une hausse de la pression sanguine. La société est actuellement au stade III (phase finale) des tests mais la FDA semble satisfaite des résultats des tests précédents et pourrait accepter un dépôt de brevet sans devoir attendre les détails de l'étude en cours. » Du coup, le gérant de Dexia Asset Management considère que «Chelsea Therapeutics, qui a enregistré une hausse de 177 % en 2010, semble toujours un investissement très intéressant. »

La biotechnologie peut améliorer l'efficacité des médicaments existants

Rudi Van den Eynde ajoute que « le secteur biotechnologique peut également améliorer des médicaments existants qui, en soi, offrent déjà une certaine efficacité. En dépit d'avancées médicales considérables, le traitement de l'hémophilie, la maladie orpheline par excellence, pourrait encore être fortement amélioré. L'administration du facteur recombinant VIII ou IX (ces facteurs de coagulation sont absents dans le sang des patients hémophiles) fait aujourd'hui partie du traitement classique. Mais les administrations fréquentes (entre deux et quatre fois par semaine) à des fins prophylactiques surtout, sont très lourdes car elles impliquent le port d'un cathéter permanent. Plusieurs sociétés travaillent à la mise au point de versions à l'action plus longue mais il s'agit d'un défi majeur car le facteur VIII, qui est rapidement métabolisé, est une grosse protéine. Biogen et son partenaire, le suédois Swedish Orphan Biovitrum, ont déjà bien avancé dans le développement de leurs produits qui semblent supporter une dose hebdomadaire dans le cas de l'hémophilie B. Les deux médicaments sont en phase III des tests d'enregistrement et les sociétés espèrent pouvoir les lancer en 2013 et 2014. » « Les actions Biovitrum ont bondi de 45 % en 2010 (en monnaie locale) et les nouvelles devraient rester très positives au cours des prochaines années. » « Il ne s'agit là que de quelques exemples de sociétés qui ont développé intelligemment de nouveaux médicaments pour le traitement d'une maladie ou de ses symptômes ou qui ont réussi à améliorer des médicaments existants. Plus de 200 médicaments contre des maladies orphelines ont été approuvés par la FDA et chez Dexia Asset Management, nous sommes continuellement à la recherche de nouvelles idées et de nouvelles découvertes médicales. Au vu des 5000 maladies orphelines recensées et des nombreux patients en attente de meilleurs traitements médicaux, nous sommes convaincus que les opportunités futures seront légion pour l'investisseur averti », conclut Rudi Van den Eynde.

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.



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