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« Pas de déflation » dit la BCE... mais elle sera tout de même forcée d'agir

07/02/2014 - 17:50 - Sicavonline - Rémi Lelu de Brach - Quilvest (mis à jour le : 06/11/2014 - 18:24)


« Pas de déflation » dit la BCE... mais elle sera tout de même forcée d'agir

Rémi Lelu de Brach, gérant taux chez Quilvest, ne croit pas qu'en dépit de ses dénégations de déflation en zone euro la BCE puisse échapper à une intervention au vu des difficultés persistantes de certains Etats membres dont la Grèce.

Depuis deux ans maintenant, le marché interbancaire est influencé par la très forte liquidité qui provient des deux LTRO à 3 ans qu'avait mis en place la BCE fin 2011 et début 2012. Les banques ont maintenant remboursé 43% de ces opérations et la liquidité en excès est maintenant en dessous du seuil psychologique de 200 milliards d'euros. Des tensions sont donc apparues à la fin du mois de décembre et au milieu du mois de janvier où l'eonia a dépassé 0.25% pendant plusieurs séances. Même si cela est plutôt le signe d'un marché interbancaire qui se normalise, ce n'était pas l'objectif de la BCE de voir les taux courts remonter significativement. Par ailleurs, l'inflation en zone euro est sortie à 0.7% au mois de janvier, très en dessous de l'objectif de 2% et confirmant la poursuite de la désinflation. Après plusieurs conférences où la BCE est restée floue sur les actions à venir, le marché attendait du concret. Deux mesures étaient envisagées par le marché. La plus simple était une baisse des taux de 10 ou 15bp. La deuxième possibilité consistait à ne plus stériliser le SMP (les achats de titres de dette souveraine effectués en 2010 avant la renégociation de la dette grecque). Ceci est susceptible de rajouter 175 milliards d'euros dans le marché interbancaire. Le début de la conférence de presse de Mario Draghi est quasiment copié/collé de la réunion précédente. La BCE a réitéré sa forward guidance. Elle a rappelé que la BCE traversait une période d'inflation basse. Le seul petit changement réside dans le fait que l'inflation est ressortie en janvier plus basse que ce qu'elle anticipait. Elle a aussi précisé que la confiance revenait lentement mais que pour l'instant cette confiance ne se transmettait pas à l'économie réelle dans le sens où le crédit au secteur privé et aux institutions non financières ne repart pas. Lors de la phase des questions, le président de la banque centrale a pris un temps très long pour préciser sa pensée et la position de la BCE. En effet, il a essayé d'expliquer pourquoi, alors que les chiffres d'inflation sont plus bas qu'attendus, elle a préféré ne pas agir. Il a décrit dans le détail les réflexions du conseil des gouverneurs et il ressort que la BCE ne voit pas pour l'instant de risques déflationnistes. Il a précisé qu'aucune action n'avait été examinée durant la réunion des gouverneurs, mais qu'ils ont eu une large discussion sur la politique monétaire et plus particulièrement sur les risques qui pourraient se matérialiser dans les prochains mois et menacer la stabilité des prix. Si cela n'a pas été dit explicitement, on comprend que le conseil des gouverneurs n'était pas unanime. Le message que Mario Draghi a voulu donner au marché est que le BCE est prête à agir mais que la situation est trop complexe pour tirer des conclusions hâtives et prendre des décisions. Par exemple, il a dit que les statistiques confirment que le crédit ne repart pas mais qu'il n'était pas certain que cela était dû à un nettoyage de bilan en préparation de l'AQR ou à une autre cause sur plus long terme. En conclusion, pour la BCE il est urgent d'attendre. Le marché attendait un geste de la BCE. L'absence de concret a poussé les taux (courts et longs) à la hausse et a profité à la monnaie unique européenne. Nous continuons de penser que la situation en zone euro est difficilement solvable. En effet, les pays les plus faibles de la zone euro n'ont ni croissance ni inflation qui leur permettrait de réduire leur endettement, ce qui les force à poursuivre des mesures qui vont à l'encontre de la confiance et de la consommation. Dans les prochains mois, la Grèce va devoir bénéficier d'un nouveau plan d'aide. Il nous semble donc que la BCE va de nouveau être forcée d'agir. Pourtant, la marge de manœuvre de la BCE est quasi nulle. Par conséquent, nous pensons qu'elle va baisser ses taux par défaut. Nous recommandons donc de rester à taux fixe dans les prochaines semaines. Rémi Lelu de Brach Gérant Taux

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