(AOF) - Selon "Les Echos", Hermès devrait proposer lors de sa prochaine assemblée générale, le 29 mai, l'entrée de Nicolas Puech au conseil de surveillance du groupe. Nicolas Puech, qui possède seul environ 6% du capital d'Hermès, n'avait pas voulu s'associer à la création du holding familial H51 créée pour contrer une éventuelle prise de contrôle de LVMH, estimant que bloquer les actions dans une holding présentait l'inconvénient de priver les actionnaires familiaux de leur pouvoir individuel de contrôle sur la gestion. Avec cette décision Hermès cherche à envoyer un signal fort au marché, visant à démontrer qu'il n'existe pas de dissensions au sein de la famille qui possède environ 72% du capital du groupe. Par ailleurs, le groupe annonce sa volonté de durcir les règles de déclaration de franchissement de seuil. Jusqu'à présent les statuts de la société obligeaient tout propriétaire de 0,5% du capital à se déclarer mais il pouvait en réalité s'affranchir de cette contrainte car les sanctions étaient faibles (au pire une suppression des DDV). Le groupe annonce que désormais toute personne physique ou morale possédant 0,5% du capital devra "dans les 5 jours demander l'inscription de ses actions sous la forme nominative " sans pour autant préciser les sanctions si cette obligation n'est pas respectée. Les dirigeants devraient ainsi pouvoir vérifier si Bernard Arnault a ou non en mains plus que les 22 % qui lui sont officiellement attribués, et par quelles structures précises s'opère cette détention.
- Le positionnement sur les produits très haut de gamme d'Hermès lui donne un pouvoir de négociation élevé et lui permet d'augmenter les prix chaque année, ce qui en fait une valeur défensive du luxe ; - Le groupe poursuit son développement avec un programme soutenu d'investissements que sa trésorerie nette lui permet aisément de financer.
Les points faibles de la valeur
- Les frais fixes du groupe sont importants ; - L'exposition du groupe au Japon est forte (19% du chiffre d'affaires et première clientèle du groupe) et deux fois plus importante que celle de LVMH. Or, c'est un marché mature qui avait déjà tendance à reculer avant la catastrophe de mars 2011 sur l'archipel ; - Même si les analystes estiment justifié que la valeur se paie avec une prime par rapport à ses pairs au regard de la qualité de la marque et de la dimension spéculative du dossier, les niveaux actuels sont jugés trop élevés ; - Le flottant du titre est très faible (moins de 5%).
Comment suivre la valeur
- L'intrusion surprise de LVMH au capital en octobre 2010 a relancé l'intérêt sur la valeur ; le leader mondial du luxe détient désormais plus de 20% du capital ; - L'évolution des relations avec ce nouvel actionnaire retient toujours l'attention des investisseurs, mais également celle de la direction du groupe. LVMH a démenti vouloir lancer une OPA sur Hermès. Mais les analystes estiment qu'il reste en embuscade. Par ailleurs, une décision de justice de mi-septembre 2011 a autorisé Hermès à constituer un holding familial majoritaire (regroupant 50,2% du capital) sans lancer d'OPA. La création de cette société devrait permettre de mieux sécuriser l'indépendance du groupe ; - Hermès est fortement dépendant de l'état de santé des économies américaine et japonaise. Les ventes du groupe sont également sensibles aux flux touristiques et donc au trafic aérien ; - Hermès est sensible à l'évolution du dollar et du yen.
Luxe et cosmétiques
Pour pouvoir peser davantage dans les décisions au niveau européen, les acteurs du luxe ont choisi d'ouvrir les frontières et de recruter de nouveaux participants au sein de leurs instances représentatives. Ainsi, le Comité Colbert, qui représente non seulement les grands groupes français comme LVMH, mais aussi un grand nombre de PME, s'est ouvert à des entreprises européennes : deux maisons de luxe allemandes, une hongroise et une tchèque. Le Comité Colbert a également invité d'autres instances européennes à le rejoindre au sein de l'alliance Eccia, "European, Cultural and Creative Industries Alliance". Ces décisions interviennent alors que des menaces pèsent sur l'avenir de la distribution sélective. Les maisons de luxe souhaitent une harmonisation des règles juridiques et fiscales sur le commerce en ligne. Elles aimeraient également davantage de réciprocité commerciale avec certains pays, comme l'Inde ou le Brésil, où des barrières douanières parfois très élevées existent. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 2285.00 EUR | ||||||||
Date du cours | 13/05/2024 | ||||||||
|
Souscription en ligne
Plus besoin de remplir à la main tous les bulletins de souscription grâce à la pré-saisie ! Gagner en rapidité et en efficacité.
Des frais réduits
Nos équipes négocient avec les sociétés de gestion des frais réduits.
Des professionnels
à votre écoute
Nos experts sont à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches du lundi au vendredi : 0 805 09 09 09 (appel gratuit)