La règle d'or suscite bien des réactions, défendue par les centristes et l'UMP, elle se heurte à une polémique entretenue par la gauche, allant du Parti socialiste - dont les voix sont nécessaires à son adoption - au Parti de gauche, et est sans grande surprise fermement critiquée par le FN... Réactions.
Le Parti socialiste, jugeant la procédure de la règle d'or défendue par Nicolas Sarkozy « inhabituelle », trouve son « recours contraire au principe constitutionnel de séparation des pouvoirs ». Estimant qu'un changement constitutionnel n'est pas à même à lui seul de résoudre le problème du déficit français dont « 100 milliards d'euros » sont imputables « aux politiques de droite menées tout particulièrement ces cinq dernières années », le PS affirme que face à la nécessité d'adopter de nouvelles politiques budgétaires, « l'urgence, c'est d'agir avec efficacité et justice » alors qu'au moment même où le « Président de la République invite au respect des équilibres budgétaires, il baisse de manière irresponsable de deux milliards l'ISF au bénéfice des plus aisés des Français. » Sur leur site internet, les socialistes n'hésitent pas à clamer qu'ils ne « voteront pas cette fausse règle d'or » et qu'ils continueront à « s'adresser aux Français pour leur proposer une véritable réforme fiscale [...] au service de l'investissement et de l'emploi, [...] la suppression de nombreuses niches fiscales et la modulation de l'impôt sur les sociétés en fonction du réinvestissement des bénéfices dans l'outil productif. »
Plus radical, Jean-Luc Mélenchon, candidat à l'élection présidentielle du Front de gauche, a été interrogé sur RMC sur son appréciation de la crise budgétaire et les outils qu'il proposerait pour parvenir à la gérer. Il estime que la « règle d'or provoque l'extinction du moteur économique » et que la rigueur et l'austérité sont une « dynamique sans fin vers le néant. »
Marine le Pen, dans un communiqué de presse faisant suite à la rencontre Merkel-Sarkozy, s'est tout de suite attaqué à la règle d'or à la française en certifiant que le texte « sarkozyen montre qu'il n'a absolument rien à voir avec la règle d'or allemande » et que le projet UMP des lois budgétaires triennales n'empêcherait pas « les déficits publics pourvu qu'ils soient programmés à 3 ans. » S'opposant au plan de rigueur « drastique » mis en avant par le duo franco-allemand, elle s'est inquiétée de la position de la France, « attaquée par les spéculateurs » et encourant le danger d'une « dégradation de sa notation financière AAA » qui viendrait s'ajouter à une charge des intérêts de la dette déjà « pesante ».
Lui aussi souvent opposé à la politique de Nicolas Sarkozy, le président de République solidaire a demandé à la droite et à la gauche de voter la règle d'or budgétaire, affirmant sur France Inter qu'il ne faut pas « parce qu'on entrevoit un jeu et un calcul, jeter le bébé avec l'eau du bain. » Trouvant dans l'idée d'inscrire dans la Constitution des règles de retour à l'équilibre une bonne démarche pour une réduction du déficit français, l'ancien Premier ministre a néanmoins souligné qu'il y avait « sans doute évidemment un côté tactique dans la démarche de Nicolas Sarkozy » mais atténue son observation en se demandant si «au nom de cette tactique, il faut se tirer une balle dans le pied ?». Pour lui, il serait plus prudent de « prendre le président au mot, avancer et faire en sorte que ce soit une victoire pour la République française et tous les élus. »
Jean-Pierre Grand, député UMP, revient sur le déficit structurel de 2007 et assure que celui-ci ne « peut être ignoré par les députés. » Mais il préfère cependant se montrer prudent ; pour que le principe de la règle d'or soit admissible, celui-ci devra « être lissé sur plusieurs années » faute de quoi les Français seraient « saignés à blanc », affirme-t-il sur son blog.
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