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Jouer la consommation dans les pays émergents

22/02/2011 - 19:35 - Sicavonline



Selon Philip Poole, Responsable de la Recherche et de la stratégie d'investissement chez HSBC Global Asset Management, les pays émergents pourront s'appuyer ces prochaines années sur une démographie dynamique et des bilans solides afin d'afficher une croissance robuste alors que les pays développés seront pénalisés par le désendettement et une démographie faible. Du coup, les marchés actions émergents devraient s'apprécier, tandis que les valorisations des marchés développés reculeront. Philip Poole recommande donc de s'exposer aux émergents, notamment au secteur de la consommation.

Un resserrement des écarts de valorisation entre marchés émergents et développés...

« Les marchés d'action des pays développés ont surperformé les marchés émergents depuis le début de l'année », constate Philip Poole, Responsable de la Recherche et de la stratégie d'investissement chez HSBC Global Asset Management. « Est-ce simplement dû à l'amélioration des perspectives de reprise dans les pays développés dont témoignent, par exemple, les bonnes surprises répétées des statistiques américaines ? Ou faut-il y voir le signe d'une compression excessive de l'écart de valorisation entre marchés émergents et développés, appelant une correction dans le futur ? » « Tout d'abord, examinons les faits », poursuit l'expert de HSBC Asset Management. « Les marchés émergents (ME) sont en baisse de plus de 5 % depuis le début de l'année (indice MSCI EM) tandis que les marchés développés (MD) ont gagné 4 % sur la même période (indice MSCI World). En moyenne, les actions du monde développé se négocient à un ratio PE (NDLR : price earning ratio, ratio cours/bénéfices par action) anticipé à 12 mois d'environ 12,5 contre 11 pour les marchés émergents. Cet écart s'est certes creusé suite à la récente surperformance des pays développés mais il reste très inférieur à ce qu'il était par le passé. En effet, début 2004, les marchés développés se négociaient à un ratio PE anticipé de 17 contre moins de 11 pour les ME. » « La surperformance actuelle des MD annonce-t-elle le retour à un écart de valorisation bien plus important ? Autrement dit, doit-on baser son jugement sur le présent ou sur le passé ? » « Replaçons-nous dans le contexte de janvier 2004. Si quelqu'un avait prédit qu'en moins de 5 ans, toutes les banques américaines de premier plan (Bear Stearns, Lehman, Merrill Lynch, Morgan Stanley et Goldman) auraient soit fait faillite soit fait appel à un sauvetage du gouvernement ; que la Citibank devrait aussi être secourue, tout comme RBS et Lloyds au Royaume-Uni et la Commerzbank en Allemagne ; que cette crise financière entraînerait une récession mondiale mais que les banques de Chine, d'Inde, du Brésil et d'Indonésie traverseraient la tourmente presque sans heurt, on lui aurait ri au nez. » « La raison en est simple », selon le spécialiste de HSBC Global Asset Management. « Vus de cette époque, les fondamentaux du monde développé semblaient bien plus solides qu'ils ne l'étaient en réalité, tandis que les pays émergents se sont à l'inverse avérés bien plus résistants qu'on ne pouvait le penser alors. Le fait est que cette perception erronée de leurs fondamentaux respectifs était inscrite dans le différentiel de valorisation de l'époque entre MD et ME. » « Rétrospectivement, nous savons combien cette perception était incorrecte. C'est pour cela que les cours relatifs actuels des marchés d'actions développés et émergents semblent bien plus pertinents que ceux du passé. »

...qui traduit un poids croissant des pays émergents dans l'économie mondiale

« Qu'en sera-t-il demain ? Dans un article publié le mois dernier, j'ai proposé un avis sur la façon dont cette situation devrait se résoudre (cf. « Un monde fluctuant - vers un nouveau paradigme », janvier 2011). Pour résumer, la conclusion était que la crise financière mondiale constituera probablement un tournant décisif dans le passage d'un monde pré-crise dominé par les économies du G7, à un monde post-crise dans lequel les ME auront de plus en plus voix au chapitre. La croissance mondiale sera vraisemblablement plus faible qu'avant la crise, mais il est probable que les taux de croissance seront très variables. » Philip Poole estime que « la plus grande partie de l'Asie et plusieurs pays d'Amérique Latine devraient continuer de briller, soutenues par une démographie relativement robuste et des bilans plus solides offrant une flexibilité permettant d'augmenter l'effet de levier au lieu d'être contraint de le réduire. » « A l'inverse, les taux de croissance envisagés sur les MD pourraient bien être décevants. Les niveaux élevés de dette publique et privée, la faiblesse démographique et les déficits de financement des programmes de retraite ne laissent guère espérer qu'une croissance anémique. Ce nouveau monde sera également source de défis pour les ME, leur imposant de revoir leurs moteurs de croissance pour s'appuyer davantage sur la demande intérieure - et en particulier sur les biens de consommation - s'ils souhaitent maintenir un écart de croissance élevés avec les pays développés. » « La baisse de la croissance mondiale est généralement associée à une tendance à la baisse des bénéfices, mais on peut tabler sur des différences importantes entre les performances des mondes développé et émergent », poursuit le responsable de la Recherche et de la stratégie d'investissement chez HSBC Global Asset Management. « La baisse du recours à la dette dans les pays développés aura probablement des conséquences majeures pour les entreprises implantées dans ces pays. Pour permettre une baisse des déficits publics, les flux de trésorerie du secteur privé devront être ajustés d'autant puisque le total net des flux de trésorerie de tous les secteurs doit être égal à zéro (à soldes extérieurs égaux). » « Pour les marchés d'actions, cela semble impliquer que les ratios PE moyens dans le monde développé devraient être inférieurs à ce qu'ils ont été par le passé. Sur les marchés émergents au contraire, il me semble probable que les valorisations surpasseront leurs niveaux passés. »

La consommation, secteur porteur dans les pays émergents

Le stratégiste de chez HSBC Global Asset Management considère que « la consommation sur les marchés émergents devrait connaître une progression forte au cours de ce rééquilibrage du monde. » Dans ce contexte, il soutient que « les investisseurs seraient avisés d'axer leur stratégie sur des secteurs et entreprises d'ampleur internationale dont les performances seront affectées positivement ou négativement par cette tendance lourde, et de sur- ou sous-pondérer en conséquence leurs portefeuilles. » « Cette réorganisation structurelle de l'économie mondiale devrait selon toute vraisemblance favoriser les économies émergentes, mais avec des gagnants et des perdants aussi bien dans les blocs émergents que dans les développés. C'est pourquoi les stratégies d'investissement devraient prendre en compte les uns comme les autres.(...) « Toutefois, à en juger par les informations déjà connues et par mes hypothèses sur l'avenir, il ne semble pas très avisé de miser sur un creusement prolongé de l'écart de valorisation entre les marchés développés et émergents, sauf à tabler sur une reprise dans le monde développé bien plus solide que celle à laquelle nous avons assisté jusqu'à présent », conclut l'expert de HSBC Global Asset Management.

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.



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