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Italie : un risque systémique... un vrai.

12/07/2011 - 16:46 - Sicavonline


Italie : un risque systémique... un vrai.

Crise de la zone euro : l'effet domino ébranle l'Italie

Avec l'Italie, la crise de la zone euro change soudainement de dimension et le risque devient réellement systémique.

« L'Italie n'est pas la Grèce ». Tel est le mantra que répètent à l'envi tous ceux jugeant, sans doute à raison, que les marchés financiers commettent à l'endroit de la 3e économie de la zone euro une grande injustice. Mais injuste ou non, la mise sur la sellette de l'Italie induit -parce que, précisément, cette dernière diffère de son voisin hellène- des risques d'une tout autre nature et d'une toute autre échelle. Le PIB italien s'est élevé en 2010 à 1548 Mds d'euros quand celui de la Grèce n'a atteint que 230 Mds d'euros. Mais surtout l'Italie est le 3e marché obligataire mondial derrière les Etats-Unis et le Japon.

Des banques européennes considérablement exposées à l'Italie

Les banques européennes sont considérablement exposées à l'économie transalpine. En 2010, leurs engagements, tant auprès de l'Etat italien que des acteurs privés locaux, s'y élevaient à près de 784 Mds de dollars, selon les estimations de la Banque des règlements internationaux (BRI). Les banques françaises sont de loin les plus soumises à un risque italien puisqu'à elles seules, elles totalisaient en 2010 392,5 Mds d'euros d'engagements en Italie, soit rien de moins que la moitié de l'ensemble des engagements de l'ensemble des banques européennes. Ces 392 Mds d'euros comptaient pour 12,8 % de l'intégralité de leurs engagements. Les banques allemandes ne sauraient également rester indifférentes au sort de l'Italie avec 162 Mds d'euros d'engagements, ce qui représentent 5,5 % de la totalité de ceux-ci.

Un risque pour le système financier européen et... la zone euro

A la simple lecture de ces chiffres, l'unanimité règne parmi les économistes et les opérateurs de marché : le système financier européen n'est pas en mesure d'encaisser le choc d'un défaut de l'Italie. Or, si celle-ci doit faire face durablement à des coûts de financement qui explosent (le taux à dix ans italien a dépassé les 6 % mardi 12 juillet, un record depuis la création de la monnaie unique), le fardeau de sa dette deviendra insoutenable, sa solvabilité sera de plus en plus contestée. C'est ce scénario qui aujourd'hui s'installe dans la tête des investisseurs, qui n'ignorent pas, en outre, que l'Espagne est également dans le viseur des marchés. Les banques européennes y avaient en 2010 des engagements de 632 Mds d'euros (140 Mds pour les banques françaises, et 181 Mds pour les banques allemandes). Si l'Espagne et l'Italie, asphyxiées par les taux chaque jour plus élevés qu'exigent d'eux des créanciers inquiets de leur solvabilité, ne sont plus à même d'espérer rembourser leurs dettes, le défaut deviendra une option, qui, si elle se matérialise, impliquera des pertes colossales, difficilement absorbables par le système financier européen, avec, par ricochets, in fine un accident de crédit, c'est-à-dire un arrêt brutal du financement de l'économie par les banques. Comme ce fut le cas en 2008 lors de la chute de Lehman Brothers. Mais avant même que n'advienne un quelconque Armageddon économique et financier, la perspective d'un défaut italien ou espagnol recèle une portée politique et historique. Bruno Cavalier, le chef économiste d'Oddo Securities, commentant le 5 juillet dernier sur Sicavonline les dernières mesures prises par l'Europe pour aider la Grèce, s'interrogeait néanmoins de la façon suivante : « Si d'aventure l'Espagne et l'Italie se retrouvaient à leur tour dans la tourmente, comment imaginer que l'Europe en tant que zone monétaire puisse survivre ? » En effet. Toute la question est là.

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