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L'immobilier sacrifié au nom de la rigueur budgétaire

02/12/2011 - 15:09 - Sicavonline


L'immobilier sacrifié au nom de la rigueur budgétaire

Philippe Taboret (Cafpi) juge indispensable de mettre en place une véritable politique d'austérité budgétaire. Mais il considère qu'en s'acharnant contre le secteur immobilier, les gouvernants se trompent de cible. Ces coupes financières ne feront qu'aggraver la situation économique et priveront le pays d'un puissant moteur. Le courtier met ainsi en garde contre les effets pervers induits par ces mesures restrictives et invoque la ruine de la politique du logement. Partant, les dirigeants n'auront d'autres choix que de rétablir des leviers forts à l'accession et à l'investissement locatif.

Philippe Taboret, Directeur général adjoint de Cafpi, reconnaît qu'il est vital de réduire le déficit public de la France. « Nous avons tous compris que l'économie de notre pays était en danger, » déclare le directeur général adjoint du courtier en prêts immobiliers. D'après lui, les professionnels du secteur immobilier « un peu par vertu civique, un peu par calcul [...] souscrivent sans nuance au choix de l'austérité budgétaire, qui n'est que le retour à l'orthodoxie. »

L'acharnement contre le secteur immobilier à la limite du supportable

Mais aussi compréhensif qu'il soit au sujet du retour à l'équilibre entre les dépenses et les recettes, le représentant de la société, qui se présente comme le numéro un des courtiers en prêts immobiliers, déplore que la prise de conscience du gouvernement se fasse en grande partie au détriment du secteur immobilier. Philippe Taboret affirme que le secteur immobilier va payer un trop lourd tribut au nom de la rigueur instaurée au fil des budgets et des collectifs budgétaires. « Fallait-il alourdir jusqu'à l'insupportable la taxation des plus-values de cession sur les logements locatifs, les résidences secondaires et les terrains, supprimer le dispositif Scellier, supprimer le PTZ+ dans l'ancien et augmenter la TVA sur les travaux ? » s'interroge le courtier qui ajoute que cette liste de mesures très défavorables à l'accession à la propriété et à l'investissement immobilier n'est ni exhaustive ni définitive.

Et cela ne fait peut-être que commencer, selon Philippe Taboret

Il redoute en effet « que les coups continuent de pleuvoir dans une loi de finances rectificative du début de l'année prochaine, lorsqu'on y verra plus clair sur la croissance réelle, qui risque de décevoir. » « Imaginer que les prix des terrains à construire, des biens neufs et des logements anciens vont s'ajuster assez vite et assez fort pour que le marché puisse n'être pas pénalisé et que les Français puissent continuer à réaliser leurs projets est illusoire. » prévient Philippe Taboret.

La ruine de la politique du logement est en marche

Selon lui, les mesures prises dans le domaine de l'immobilier pour réduire les dépenses de l'Etat et augmenter les recettes signent la ruine de la politique du logement existante. « Les dernières décisions budgétaires annulent toute politique du logement [...] sans PTZ + dans l'ancien et sans Scellier, la chaîne du logement perd deux maillons essentiels et se rompt [...] ». Ce qui aboutira de façon certaine, analyse-t-il, à « la hausse des loyers du fait de l'accroissement des tensions de marché [...]. Selon lui, il aurait été au contraire plus opportun « d'enrichir la palette des outils, en particulier en encourageant la construction, par tous les moyens, de l'augmentation de la densité à la libération du foncier. »

La vision à court terme du gouvernement agace le courtier

Le gouvernement a suivi une logique comptable qu'il regrettera un jour. Il aurait dû, adopter le point de vue de l'économiste et non prendre « des décisions à courte vue sans considération de leurs conséquences. » regrette Philippe Taboret. Très contrarié, le courtier aurait souhaité que « l'obligation constitutionnelle de procéder à des études d'impact avant toute réforme fiscale ou financière » ne soit pas bafouée de la sorte par le gouvernement français. « Ce devait être une sorte de luxe politique, qui n'a plus de sens en période de crise. » ironise t-il.

« L'austérité mal comprise » anéanti la politique du logement

Le dirigeant de Cafpi lance un avertissement : « le marché [immobilier] va perdre l'essentiel de son souffle et de sa vigueur. » Et « la première conséquence, au fond la plus lourde, va être ces milliers de parcours résidentiels et patrimoniaux compromis, des locataires étant dans l'incapacité d'accéder, ou encore des propriétaires de résidences principales étant dissuadés d'investir dans un bien locatif. » pronostique Philippe Taboret. En outre, « le nouveau régime des plus-values va conduire des propriétaires de terrain à les conserver, freinant les constructions et menant à une inflation du prix du foncier. » estime le courtier. Il en déduit que « La France, peut-être pour la première fois de son histoire depuis la Reconstruction, n'a plus de politique du logement. L'austérité mal comprise l'a tuée. » Le remède pourrait donc au final être pire que le mal car « Ce marché sans énergie, asthénique, ne procurera pas non plus à l'Etat et aux collectivités les recettes fiscales attendues. L'objectif de réduire les dépenses et de préserver les recettes ne sera évidemment pas atteint. » certifie le dirigeant de Cafpi.

L'atonie du marché immobilier va épuiser l'économie et casser la croissance

Partant, le professionnel argue que cette vision comptable « va épuiser l'économie et casser la croissance. Il y a longtemps qu'on sait que la politique du logement, en satisfaisant les besoins de la population, rapporte au pays, au nom d'un cercle vertueux incontestable. » En 2012, les « nouveaux » gouvernants seront dans l'obligation selon Philippe Taboret « non plus d'améliorer l'efficacité de la politique immobilière, mais d'en bâtir une. Passer de ce qui n'est même plus un brouillon, à force d'incohérence, à une belle histoire ; oublier la vision électoraliste pour, enfin, mener une véritable politique du logement sur le long terme.

Il faudra réparer les erreurs et rétablir des mesures de soutien au logement

Le courtier en déduit que les dirigeants de la France n'auront pas d'autres choix que de rétablir des « leviers forts à l'accession et à l'investissement locatif, pour réparer sans délai les erreurs de ces 20 dernières années, les gouvernements successifs n'ayant jamais eu de véritable stratégie politique de défendre le logement des citoyens. »

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