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Comment interpréter les derniers mouvements boursiers ?

15/05/2013 - 10:15 - Sicavonline - Thierry JABES - 360 AM (mis à jour le : 16/05/2013 - 10:16)


Comment interpréter les derniers mouvements boursiers ?

Le mois d'avril résume parfaitement le sentiment des investisseurs, une grande incertitude et un manque de confiance envers les marchés financiers. En à peine deux semaines, les marchés actions ont touché à la fois leur point le plus bas de l'année (18 avril) et marqué un plus haut !

"Pourtant, d'un point de vue macroéconomique, les chiffres ont été mauvais en Europe, voire exécrables, ainsi qu'assez décevants outre-Atlantique. Les marchés américains avaient pourtant bien débuté l'année avec des améliorations sur l'immobilier et des perspectives de croissance, points positifs qui ont été compensés par des résultats en dents de scie sur le chômage et le retournement de certains secteurs (tels que les ventes au détail). L'Europe connait également des difficultés économiques ; difficultés persistantes pour certains pays de l'UE et un coup dur pour l'Allemagne jusque-là épargnée. D'une part, les investisseurs craignent une contagion économique des pays périphériques en direction de l'Allemagne, les valeurs allemandes subissant ainsi des tensions. D'autre part, l'Allemagne est attaquée par les japonais au niveau des exportations, les entreprises japonaises étant beaucoup plus attractives compte tenu de la dévaluation de leur devise. Ainsi, au cours du mois d'avril, les valeurs allemandes ont subi une décote par rapport aux autres marchés européens, ce qui est un fait nouveau. Sur le marché du crédit, le coût de refinancement des Etats s'est réduit et stabilisé. La dette souveraine italienne en est un parfait exemple, après des élections sans réelle majorité et de dures alliances, l'Italie est désormais gouvernée par un Premier Ministre inconnu. Ce signal a mis en évidence la clarté retrouvée dans la politique italienne et a permis à l'Italie de se refinancer en dessous des 4% (un exploit depuis le début de la crise de la dette souveraine). Merci le Japon ! Le « Quantitative Easing » Japonais, d'une taille sans égal, impose une quête de rendement éperdue de la part des Institutionnels japonais, qui se précipitent pour vendre leurs yens, amenés à se déprécier davantage, et à chercher du rendement plus élevé, notamment donc en Europe du Sud : les taux longs italiens se situent ainsi désormais sous les 4% et le 10 ans espagnol autour de 4,3%. L'effet de la liquidité venant du Japon est ainsi une excellente nouvelle pour le refinancement des Etats européens. Effectivement, une des économies les plus suivies à l'heure actuelle est sans nul doute le Japon, et son Quantitative Easing (planche à billet en français) sans précédent. L'intervention des pouvoirs politiques et monétaires locaux a pour effets la fuite des capitaux en direction de zones économiques et financières ayant un rendement plus attractif qu'au Japon lui-même. Cette fuite des capitaux s'est soldée par une dévaluation du Yen, rendant les entreprises nipponnes très compétitives à l'international. En synthèse, cette politique japonaise apparait comme favorable car elle ne bloquera pas la croissance européenne et américaine, voire la favorisera à terme, lorsqu'un surplus de croissance viendra de la 3ème économie mondiale. Avec des taux d'emprunts d'Etats en baisse et des obligations High Yield aux rendements peu élevés (contrairement à ce que leur nom indique) eu égard aux risques pris, les obligations s'avèrent peu attrayantes à l'heure actuelle. Leur potentiel de baisse est toutefois très limité, les perspectives d'inflation n'ayant probablement pas encore lieu d'être. Grâce à la baisse du coût du capital, dû essentiellement à la politique des Banques Centrales, les actions sont toujours à privilégier dans ce contexte de reflation. Autre actualité de ce mois : voici 12 ans que l'or monte et en particulier depuis 2008 sur base de craintes d'explosion du système bancaire, de la zone euro et/ou de résurgence d'une inflation forte liée à l'émission massive de monnaie par les banques centrales de la plupart des pays développés. L'éloignement de ces dangers (crise systémique jugulée, constitution d'une union bancaire, inflation qui n'arrive pas) fait apparemment perdre à l'or son côté « assurance contre le doute ». Cela ne peut en revanche pas expliquer le décrochage extrêmement brutal de près de 100 USD l'once en 2 séances (12 et 15 avril) dont les raisons restent floues (manipulations? débouclages de positions automatiques sur le seuil de 1500 USD ?). Quoiqu'il en soit, nous considérons qu'il est raisonnable de conserver une pondération mesurée en or dans les portefeuilles surtout dans un contexte économique morose, de dettes abyssales des Etats, de taux d'intérêts réels négatifs et d'émissions massives de monnaies. L'or reste pour nous une devise à part entière. Les actions restent la classe d'actifs la plus porteuse en terme de potentiel d'appréciation et, parfois même en terme de rendement, avec des dividendes élevés. Pour les plus inquiets, il est bon de souligner que couvrir un portefeuille est en ce moment très bon marché du fait du faible niveau de la volatilité! Les récentes publications de résultats mettent en évidence l'amélioration de la santé économique et financière des entreprises malgré l'épée de Damoclès que représentent le contexte ambiant de récession en Europe et les intrusions désespérantes des hommes politiques français en particulier (cf. affaire Daily Motion/Yahoo). Mais les fondamentaux sont-ils pour autant les facteurs principaux à considérer ? Pas pour le moment, mais un retour à la réalité économique arrivera tôt ou tard, sans amélioration notable des économies européennes. A notre avis, quête de rendement et flux de liquidités régissent aujourd'hui les marchés." Thierry JABES, Directeur Général - Stratégiste - 360 AM

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