(AOF) - Semaine noire pour les Bourses. Au terme de cinq séances consécutives de baisse, le CAC 40 a terminé à 4 108,93 points, en repli hebdomadaire de 7,03%, une première depuis la mi-décembre 2011. Ailleurs en Europe, la sanction est similaire : le Dax 30 a décroché de 4,88% depuis lundi, le Footsie de 6,56%. A Wall Street aussi, le recul est significatif. A la mi-séance, le Dow Jones affichait une perte hebdomadaire de 3,13%. Cette spirale baissière a été alimentée par plusieurs facteurs rappelant la fragilité de l'économie européenne et mondiale. D'abord, c'est l'annonce d'un scrutin présidentiel anticipé en Grèce qui a mis le feu aux poudres dès le début de semaine. Les investisseurs redoutent le retour de la crise de la dette dans le pays le plus fragile de la zone euro en cas d'arrivée au pouvoir fin décembre des partis hostiles aux mesures d'austérité imposées en contrepartie du plan de sauvetage international. Preuve de la fébrilité des marchés, le rendement de l'emprunt grec à 10 ans se maintient au-dessus des 9% après un pic à 9,21% ce matin, soit un bond de 200 points de base sur la semaine, le plus important depuis la crise de la dette souveraine en mai 2011. Par la suite, les marchés ont été également fragilisés par la chute des cours du brut. En fin d'après-midi, le prix du baril de pétrole à New York reculait de 2,4% à 58,53 dollars, sous le seuil symbolique des 60 dollars pour la première fois depuis juillet 2009. Dans ce contexte tourmenté, les indicateurs du jour en Europe et en Chine ont conforté la déprime des investisseurs. La production industrielle en zone euro a progressé de 0,1% sur un mois en octobre, soit moins que prévu. En Chine, elle a grimpé de 7,2% sur un an en novembre, marquant un fort ralentissement par rapport à octobre, un nouveau signe d'essoufflement de la deuxième économie mondiale. A la Bourse de Paris, si aucune valeur du CAC 40 n'affiche un gain hebdomadaire, Airbus Group a plongé de 18,3%, pénalisée par des prévisions décevantes. Saint-Gobain a décroché de plus de 12,7%, les investisseurs n'étant pas convaincus par son projet de prise de contrôle du suisse Sika. Pénalisées par le regain d'inquiétude sur la Grèce, les valeurs bancaires ont souffert (-10% pour Société Générale, -8,5% pour Crédit Agricole). Enfin, Total et Technip, deux poids lourds du CAC 40, ont chuté de 9% et 7,7% dans le sillage du brut. (P-J.L) FTB/MAF/500
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