(AOF) - Rien ne va plus pour Research In Motion qui a annoncé une perte au quatrième trimestre et le départ de Jim Balsillie, ancien co-directeur et co-fondateur du groupe, de son conseil d'administration. Pris en tenaille entre les smartphones sous Android et l'iPhone d'Apple, l'équipementier télécoms a essuyé une perte de 125 millions de dollars, soit 24 cents par action au quatrième trimestre, clos début mars, à comparer avec un bénéfice de 934 millions de dollars ou 1,78 dollar par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 80 cents par action. Le consensus Reuters était de 81 cents. Le chiffre d'affaires a chuté de 25% à 4,2 milliards de dollars, là où Wall Street attendait 4,54 milliards de dollars. La firme technologique canadienne a écoulé 11,1 millions de BlackBerry (-21% par rapport au troisième trimestre) et plus de 500 000 exemplaires de sa tablette multimédias PlayBook. Research In Motion s'attend à ce que son chiffre d'affaires et ses résultats restent sous pression au cours de l'exercice en cours. Il a également annoncé qu'il ne communiquerait plus de prévisions chiffrées. Le directeur général, Thorsten Heins, a déclaré avoir entrepris une étude stratégique, qui pourrait aboutir à la mise en place de partenariats, la création de co-entreprises ou d'accords de licence. Outre Jim Balsillie, le directeur technique David Yach et le directeur général adjoint ont aussi démissionné.
Equipementiers télécoms
La course à l'innovation s'intensifie. Ainsi, HTC a récemment proposé deux nouveaux modèles de smartphones ("Radar" et "Titan"), qui utilisent la dernière version de l'OS Windows Phone. Le constructeur taïwanais souhaite renforcer son partenariat avec Microsoft pour concevoir des appareils grand public et se distinguer de la concurrence. Il cherche à diversifier son offre avec sept modèles fonctionnant avec Windows Phone et une dizaine avec Android (le système d'exploitation mobile de Google). Quant à Samsung, il a développé son propre système d'exploitation pour mobile, "Bada", afin de réduire sa dépendance à Google. Il a présenté un nouveau smartphone, le "Wave 3", qui fonctionne avec ce système. Cette quête de nouveautés est indispensable pour permettre aux acteurs de maintenir, voire consolider leurs positions dans un secteur en perpétuel mouvement. Un nouvel acteur, donc concurrent potentiel, pourrait émerger prochainement, puisque Panasonic, qui est déjà présent dans la téléphonie mobile au Japon, pourrait se développer sur ce marché en Europe à l'avenir. FTB/ACT/
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