(AOF) - Thales enregistre un bénéfice net ajusté en hausse de 13% à 257 millions d'euros au premier semestre ainsi qu'un Ebit également en croissance, de 15% à 422 millions d'euros. Le groupe électronique pour la défense et le transport affiche, en revanche, un chiffre d'affaires en repli à 0,6% à 5,70 milliards d'euros et des prises de commandes qui marquent également le pas, en baisse de 0,8% à 5,22 milliards. Elles sont cependant en croissance de 13% dans les marchés émergents à 1,65 milliard d'euros ce qui représente 32% des prises de commandes du groupe contre 28% l'an passé sur la même période. Des résultats qui demeurent toutefois en dessous des prévisions du marché qui tablait en moyenne sur un chiffre d'affaires de 5,77 milliards d'euros et un bénéfice net de 273 millions, selon le consensus Thomson Reuters Dans le détail, les prises de commandes du secteur Aérospatial affichent une progression de 20% à 2,07 milliards d'euros. Les commandes d'Avionique progressent, soutenues par une croissance continue en avionique civile et militaire, tant en première monte qu'en support, et ce malgré de moindres performances en simulation. Les activités Espace affichent une croissance encore plus marquée, grâce notamment aux contrats de satellites civils de télécommunications. Les prises de commandes dans le secteur Défense & Sécurité fléchissent de 11%, à 2,485 milliards d'euros contre 2,783 milliards d'euros à la même période de l'an dernier. Cette évolution était attendue compte tenu de l'enregistrement au premier semestre 2013 de l'exceptionnel contrat pluriannuel SSOP pour le soutien en service des systèmes de capteurs de la marine britannique. S'agissant des perspectives pour l'exercice en cours, Jean-Bernard Lévy a confirmé les objectifs du groupe de défense, le chiffre d'affaires devrait demeurer stable tandis que la poursuite des efforts d'amélioration des performances devrait conduire Thales à afficher une nouvelle croissance de son résultat opérationnel courant ajusté, qui devrait progresser de 5 à 7% par rapport à 2013.
Les points forts de la valeur
- L'un des leaders mondiaux de l'électronique de défense (radars, systèmes missiles, radios...) ; - Répartition équilibrée du chiffre d'affaires, à 49 % dans la défense et la sécurité, à 29 % dans l'aérospatial, à 11 % dans le transport et dans le nucléaire via la division DCNS ; - Groupe très international où la France compte pour 29 %, le reste de l'Europe pour 31%, l'Asie-Pacifique pour 19 %, l'Amérique du nord pour 11 % et le Moyen-Orient pour 6 % ; - Bonne visibilité de l'activité avec un carnet de commandes égal à deux ans de revenus, tiré par la demande des émergents ; - Très bonne rentabilité de la division aéronautique et fortes positions (1er mondial avec Siemens) en signalisation pour le transport ; - Renforcement des positions en cybersécurité (4 % du chiffre d'affaires) et sécurité des communications par rachat des activités d'Alcatel-Lucent ; - Politique active de R&D, pour 20 % des revenus ; - Entrée, en décembre 2013, dans l'indice CAC Next20, antichambre du CAC 40 ; - Situation financière très solide.
Les points faibles de la valeur
- Valeur sensible aux décisions politiques ; - Exposition aux coupes budgétaires dans les secteurs de la défense par les pays matures (40 % des ventes) ; - Positionnement encore trop faible aux Etats-Unis ; - Incertitudes sur l'avenir dans le groupe de la division DCNS ; - Croissance des ventes jugée insuffisante par les analystes ; - Valeur relativement chère par rapport à son concurrent BAE Systems.
Comment suivre la valeur
- Valeur de restructuration ; - Sensibilité aux annonces des concurrents Finmeccanica et BAE Systems ainsi qu'à la la consolidation du secteur ; - Application du plan " Ambition Boost ", présentée en avril 2014 : - marge opérationnelle entre 9,5 et 10 % en 2017/2018, grâce à la mutualisation des achats, aux gains de productivité dans l'engineering, à l rationalisation de l'immobilier et de l'IT - part des prises de commandes des émergents à 30/40 % des ventes, contre 31 % en 2013 ; - Obtention de l'appel d'offres " drones tactiques " lancé prochainement par l'armée française et de commandes par le Qatar de frégates équipées de missiles Thalès ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'une hausse de 10 % des commandes dans la défense de la part des pays émergents ; - Valeur non opéable, avec deux actionnaires de concert, Dassault Aviation (25,5 % du capital) et l'Etat français, qui pourrait réduire sa participation, de 26,6 %.
Aéronautique - Défense
Après la course aux commandes, Airbus et Boeing sont engagés dans une course aux livraisons qui devrait se poursuivre dans les prochaines années. Avec plus de 10.000 appareils à livrer, les deux avionneurs s'affrontent sur les cadences de production. Le Gifas estime que la dynamique du secteur français est bonne en 2014 et devrait suivre la même tendance qu'en 2013 en termes de chiffre d'affaires. L'organisation presse néanmoins les autorités de mieux soutenir la filière pour qu'elle améliore sa compétitivité, amoindrie par une parité euro-dollar défavorable. Des couvertures de change adaptées à cette industrie de cycle long et l'instauration d'un crédit acheteur pour les exportations européennes sur le modèle américain sont préconisées. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 156.65 EUR | ||||||||
Date du cours | 25/04/2024 | ||||||||
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