(AOF) - BNP Paribas a finalisé aujourd'hui l'acquisition de la participation de 81,4 % d'Unicredit AG dans le capital de DAB Bank AG, ainsi que l'offre volontaire aux actionnaires minoritaires. La banque française, qui contrôle désormais 91,7 % du capital de la banque allemande, a également annoncé son intention de procéder à une offre publique de retrait (squeeze-out) sur les actions restantes. Cette opération permet au groupe de renforcer considérablement sa présence dans la banque de détail en Allemagne. DAB Bank et Consorsbank font de BNP Paribas la cinquième banque digitale en Allemagne avec 1,4 million de clients, et le premier courtier en ligne avec 8,7 millions de transactions exécutés sur les neuf premiers mois de l'année. Cette acquisition pose également les bases du développement des activités Retail en Autriche, où le groupe entend doter direktanlage.at d'une offre complète de banque digitale. A fin septembre 2014, le total des dépôts de Consorsbank et de DAB Bank atteignait 17 milliards d'euros et les actifs sous gestion s'établissaient à 47 milliards d'euros. " Cette opération confirme notre ambition stratégique d'établir en Allemagne une franchise de long terme, conformément à notre plan de développement sur les segments Retail, Corporate et Institutionnel. L'intégration de DAB dans notre dispositif permettra d'accroître fortement le nombre de clients ainsi que notre base de dépôts, au service de l'économie allemande. L'élargissement de notre clientèle nous rapproche du trio de tête des banques en ligne dans le pays " a déclaré Camille Fohl, Responsable de BNP Paribas Allemagne et Président du Comité de Direction de BNP Paribas Allemagne. Créé en 1994, la même année que Consorsbank, DAB Bank a enregistré une croissance rapide de son activité de banque directe, notamment depuis 2012. Basée à Munich, la banque déploie ses activités à la fois auprès d'une clientèle de particuliers mais aussi via son offre B2B à l'attention des professionnels tels les CGPI (Conseillers en Gestion de Patrimoine Indépendants). DAB Bank en Allemagne et direktanlage.at sa filiale en Autriche servent respectivement 575 000 et 68 000 clients. A fin septembre 2014, le total de leurs dépôts était de 5 milliards d'euros et le volume d'actifs sous gestion s'élevait à 31 milliards d'euros. En Allemagne, BNP Paribas couvre une clientèle diversifiée composée de particuliers, d'entreprises et d'institutions. La banque est active au travers de 13 lignes de métiers et emploie au total 4 000 collaborateurs. L'Allemagne est un marché clé pour le développement de BNP Paribas en Europe, et la banque y investit actuellement des ressources financières et humaines supplémentaires pour atteindre les objectifs ambitieux qu'elle s'est fixée en termes de croissance des revenus.
Les points forts de la valeur
- Première banque de dépôt en Europe continentale avec 4 marchés domestiques (Belgique, France, Italie et Luxembourg). Leader mondial en assurance des emprunteurs, septième asset manager européen, sixième banque privée mondiale, leader des prêts syndiqués pour la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique, leader mondial dans l'aéronautique... ; - Parmi les groupes bancaires de taille mondiale les plus résistants à la crise ; - Diversification équilibrée des revenus entre banque de détail pour 63 % (les trois quarts du bénéfice d'exploitation), banque d'investissement (21 % des revenus et du résultat) et gestion d'actifs (16 % et 11 %) ; - Forte rentabilité de la branche d'investissement " CIB " ; - Renforcement du plan d'économies " Simple & Efficient " qui vise 2,8 Mds de réduction des coûts entre 2013 et 2015 ; - ROE (rendement des fonds propres) parmi les plus élevés au monde ; - Mise en conformité des capitaux propres prudentiels avec les règles bientôt exigées des banques européennes, avec un ratio de "Common Equity Tier One" de 10,1 %, supérieur aux 9 % requis par Bâle III, et un ratio de levier de 3,7 %, supérieur aux 3 % exigés ; - Valeur considérée par les gérants et analystes comme " best in class " de son secteur.
Les points faibles de la valeur
- Volatilité du titre, comme toutes les valeurs financières, aux soubresauts des crises en zone euro ; - Repli des revenus de la banque de détail en France, en raison du plafonnement des commissions ; - Rentabilité encore en retard par rapport aux niveaux d'avant crise et affectée en 2013 par des amendes aux Etats-Unis ; - Montée des coûts de transformation de la banque dans le cadre du plan d'efficacité et de transformation ; - Faiblesse persistante de la France et l'Italie, deux grands marchés pour la banque ; - Amende de 6,6 Mds$ environ aux Etats-Unis qui a entraîné une perte de 4,3 Mds au 2ème trimestre 2014 ; - Risque de baisse du cours en cas de cession de sa participation par l'Etat belge ; - Plan stratégique 2014-2016 jugé peu innovant par les investisseurs.
Comment suivre la valeur
- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales -Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique, et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France, déjà affectée par le recul des dépôts à vue au profit des comptes sur livrets ; - Exécution du " Plan de développement 2014-2016 " : ROE (retour sur fonds propres) de 10 % au moins, croissance des bénéfices par action de 10 % par an, économies en année pleine de 2,8 Mds, en banque de détail, croissance en Allemagne et Turquie, redimensionnement du réseau d'agences et montée de la banque privée, en financement et investissements, développement en Asie-Pacifique et Amérique du nord ; - Suites de l'enquête judiciaire en France, ouverte sur des soupçons de délit d'initié ; - Capital éclaté mais pratiquement non opéable en raison de la présence d'actionnaires publics, notamment l'Etat belge premier actionnaire (10,3 %), devant les salariés (6,2 %), Axa (2,9 %) et le grand duché de Luxembourg (1 %).
Finance - Banques
Standard & Poor's estime que le produit net bancaire (PNB) des grandes banques d'investissement internationales devrait reculer de 5% à 10% cette année, par rapport à 2013, et devrait rester stable en 2015. Le PNB des quinze premières banques d'investissement internationales a déjà diminué de 11% au premier semestre. Ce recul provient à la fois du durcissement de la réglementation du secteur, qui se manifeste par une progression du coût des litiges, et d'une faiblesse persistante de la volatilité monétaire. L'agence de notation indique que, pour compenser des revenus plus faibles, les principales banques d'investissement devront, durant les douze prochains mois, baisser leurs coûts, limiter leurs activités à faible rendement ou non stratégiques et réallouer leurs fonds propres vers des activités plus rentables. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 68.36 EUR | ||||||||
Date du cours | 25/04/2024 | ||||||||
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