(AOF / Funds) - On met souvent en avant la mauvaise situation économique des pays du sud de la zone euro (Italie, Espagne, Portugal, Grèce) pour expliquer leurs difficultés présentes, écrit Natixis dans une note : hausse trop rapide des coûts de production, dette publique trop élevée, croissance potentielle faible, insuffisance d'épargne. "Il nous semble qu'il faut être prudent avec certains de ces arguments, qui sont dans certains cas erronés", estime-t-il. La hausse plus rapide des coûts unitaires de production et des prix dans les pays du Sud reflète selon lui la convergence des niveaux de coûts et de prix après l'unification, et non une anomalie de fonctionnement des économies. Il ajoute que les dettes publiques élevées dans ces pays sont le reflet de dettes privées faibles. "Ce qui compte du point de vue de l'équilibre économique est la dette totale, compte tenu de la substituabilité entre dette publique et dette privée et du fait que l'épargne disponible doit financer la totalité des dettes, le risque étant l'éviction de l'investissement privé par les déficits publics", écrit-il. De plus, si la mobilité des capitaux à l'intérieur de la zone euro reste forte, le problème d'insuffisance d'épargne pays par pays (qui apparaît en Grèce, en Espagne et en France) ne se pose pas, ajoute l'analyste. "Au total, seule l'Espagne pose problème avec la majorité de ces critères", conclut-il.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
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