(AOF) - Le PDG du constructeur automobile, Carlos Ghosn, a assuré dimanche au micro d'Europe 1 que son groupe allait embaucher en France pour répondre à l'augmentation de la production de véhicules dans le pays, sur fond de reprise du marché automobile européen. "Il y aura des embauches, forcément, parce que vous ne pouvez pas produire 710 000 voitures avec le même nombre de personnes", a-t-il déclaré. Le constructeur a, en effet, conclu avec les syndicats, en 2013, un accord de compétitivité prévoyant le maintien de ses cinq sites industriels français et une augmentation de la production à un minimum de 710 000 véhicules par an à l'horizon 2016, contre 530 000 en 2012. Interrogé ensuite sur le nombre estimé d'embauches, le patron de la marque au losange estime que cela "dépendrait de la cadence de production jusqu'à laquelle nous allons monter" Concernant les ventes du groupe, Carlos Ghosn a également souligné "un petit sursaut en France", avec "une amélioration très légère des ventes de voitures constatée au cours des derniers mois".
Les points forts de la valeur
- Quatrième constructeur automobile mondial, avec 10 % du parc, présent sous les marques Renault (80% des ventes), Dacia (16%) et Renault-Samsung (3%) ; - Stratégie de déploiement à l'international répartie entre l'Europe, la Russie, la Turquie, l'Algérie et l'Amérique latine pour Renault, l'Europe du nord et l'Asie pour Nissan ; - Croissance fondée sur l'offre de véhicules à prix d'entrée très bas, avec la gamme Entry de Dacia, et sur le gain de parts de marché hors d'Europe (50 % des ventes en Inde, en Chine, au Japon, au Brésil...) ; - Renouvellement des gammes Entry et Renault ; - Positionnement industriel en Asie, avec un doublement des capacités de production en Corée du sud ; - Mutualisation de l'outil industriel de Nissan et Renault ; - Renforcement en Russie avec la montée dans le capital d'Avtovaz (à 67,1 % à mi-2014) qui contrôle 40 % de son marché ; - Distribution directe aux actionnaires, à partir de 2014, des dividendes issus de ses diverses participations.
Les points faibles de la valeur
- Encore une forte exposition à l'Europe où les ventes d'automobiles s'effondrent ; - Image brouillée par le succès de la gamme Entry, avec un risque de cannibalisation de Renault par Dacia dans les pays matures, et l'obligation pour le groupe d'accroître ses volumes de vente, le prix de vente unitaire moyen ayant reculé de 4 % en 2013 ; - Interrogations sur l'avenir de la position de 20 % dans le capital de Volvo, et décote implicite appliquée à la participation de 43 % dans Nissan ; - Rentabilité insuffisante des automobiles Renault par rapport à Nissan ; - Exposition au marché russe (3ème marché de Renault), en chute de 10 % sur les 3 premiers mois 2014, et conflit social dur en Corée ; - Incertitudes sur le succès de la stratégie dans la voiture " toute électrique " qui sera, à terme, le catalyseur de la reprise des ventes en Europe ; - Image de la direction ternie par le manque de transparence sur la rémunération du président.
Comment suivre la valeur
- Image de constructeur " mass market " de moins en moins européen ; - Objectifs 2017 d'un chiffre d'affaires supérieur à 50 Mds avec une marge opérationnelle de plus de 5 %, à changes constants et reposant sur l'élargissement de la gamme, la montée en puissance de plateformes de 3 mds d'unité et un taux d'utilisation de 100 % des capacités de production en Europe ; - Avancée des extensions de capacités de production de la gamme Entry au Brésil, en Inde, au Maroc et en Russie ; - Montée en puissance des nouveaux modèles Clio, Captur, Sandero, Zoe et Duster, le 4x4 le plus vendu par le constructeur ; - Poursuite du redressement observé en Europe au premier trimestre 2014; - Evolution de l'accord industriel avec Mitsubishi Motors signé en novembre 2013 ; - Réalisation des objectifs 2014 de hausse des ventes et de la marge opérationnelle ainsi que d'une sortie du rouge de la capacité d'autofinancement dans l'automobile ; - Forte présence de l'Etat dans le capital (15,01 %), devant la filiale Nissan (participation croisée de 15 %, Renault détenant 43,4 % de Nissan) puis l'allemand Daimler (3,1 %).
Automobiles - Constructeurs
Le Parlement européen a définitivement adopté une réforme impliquant la réduction de 27% des émissions de CO2 des voitures neuves entre 2015 et 2021. Cette décision s'inscrit dans une politique qui consiste à limiter la contribution du secteur des transports au réchauffement climatique. Les véhicules particuliers représentent aujourd'hui environ 12% des émissions européennes de gaz à effet de serre. Le premier objectif de 130 g/km pour 2015, correspondant à une consommation moyenne de 5,5 l/100 km d'essence ou de 4,9 l/100 km de gazole, devrait être facilement atteint, notamment car la crise économique actuelle favorise le choix de petites voitures. En revanche, l'objectif de 95 g/km en 2021, correspondant à des consommations de 4,0 l/100 km d'essence, 3,6 l/100 km de gazole, est beaucoup plus compliqué à atteindre pour les constructeurs. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 48.82 EUR | ||||||||
Date du cours | 24/04/2024 | ||||||||
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