(AOF / Funds) - En mars 2009, les marchés touchaient leur point bas dans cette crise financière. La crainte de voir le système économique se paralyser du fait de l'incapacité à rétablir les flux de financement était considérable. L'appétit pour le risque s'était évaporé. Le rebond que nous avons connu depuis a été remarquable, historique même. L'intervention publique a fonctionné. En particulier, les flux de financement se sont rétablis. Non pas via le crédit intermédié (bancaire), mais à travers le marché. Ainsi, après le marasme, le marché du crédit a pu renaître de ses cendres. L'année dernière a connu une performance historique. En Europe et aux Etats-Unis, que ce soit au niveau du marché cash ou des dérivés (CDS), le crédit de qualité (investment grade-IG) a rapporté entre 15-20 %, et le plus risqué (high yield-HY) entre 55-75 %. En outre, ceci s'est accompagné d'un montant record d'émissions : près de 2 000 milliards de dollars sur l'IG entre l'Europe et les Etats-Unis. Ces tendances vont-elles se poursuivre ? Evidemment, la performance de l'année dernière ne se reproduira pas. Rappelons que les "spreads" sur les CDS IG (Itraxx) à 5 ans sont passés de plus de 260 pb en mars 2009 à autour de 75 pb aujourd'hui. En revanche, ce marché continue d'être soutenu par de nombreux facteurs. Le retour de la croissance et l'ouverture de l'accès au financement se sont traduits par une amélioration considérable des bilans. De fait, les agences de notation anticipent un recul très net des défauts (autour de 4 % fin 2010 contre un pic de 14 % en début d'année pour le HY). Aussi, dans ce contexte, les valorisations restent attrayantes. En effet, les taux de défaut implicites (tels qu'on peut les déduire des prix de marché) sont encore très élevés, voire très supérieurs au pire cas historique. Par ailleurs, l'appétit pour cet actif est considérable, aidé notamment par la mise en place d'un cadre réglementaire (Solvency II) qui met en désavantage les actions. Le crédit a ainsi pris une place considérable dans l'allocation stratégique de nombreux investisseurs de long terme, notamment les assurances. Certes, l'offre devrait aussi rester abondante, notamment dans un cadre où le crédit bancaire peine à revenir. Néanmoins, à ce stade, ce facteur ne devrait pas trop peser sur le marché, même s'il faudra être plus sélectif. Par Sebastian Paris-Horvitz, directeur de la stratégie d'investissement, AXA IM
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
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