(AOF) - Areva et Gamesa ont signé ce lundi un accord pour la création d'un leader mondial de l'éolien en mer, finalisant les négociations exclusives entamées en janvier dernier. Cette nouvelle société a pour ambition de devenir un acteur majeur de l'éolien en mer avec un portefeuille de projets de 2,8 GW et l'objectif de remporter près de 20% de part de marché en Europe d'ici à 2020. La co-entreprise, détenue à parts égales par les deux groupes, réunira leurs atouts respectifs dans l'éolien en mer: expertise en matière de technologie et de fabrication pour Gamesa, expérience opérationnelle dans l'industrie éolienne pour Areva. Le groupe français a, en effet, développé depuis 2004 avec succès une turbine dédiée à l'éolien en mer. Celle-ci atteindra une capacité installée de 630 MW prévue à la fin de l'année 2014. La réalisation de l'opération devrait intervenir d'ici au quatrième trimestre de cette année, sous réserve d'obtenir le feu vert des gouvernements français et des autorités de la concurrence européenne.
Les points forts de la valeur
- Numéro un mondial du cycle nucléaire, intervenant en France (35 % du chiffre d'affaires), ailleurs en Europe (26 %), aux Amériques (19 %), en Asie-Paifique (18 %), et en Afrique-Moyen-Orient (2 %) ; - Reprise du marché mondial des centrales nucléaires, notamment en Chine, en Inde, en Russie et en Corée du sud (60 réacteurs en cours de construction pour 430 déjà en fonctionnement) ; - Modèle économique intégré, résilient (fondé sur des contrats long terme pour les activités mines/amont, enrichissement et recyclage), récurrent à près de 90 % grâce aux activités de maintenance et de services, le carnet de commandes étant sept fois supérieur au chiffre d'affaires ; - Déconsolidation des activités dans les énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse), d'où une meilleure lisibilité de la stratégie ; - Signature à mi 2014 d'un accord avec le Niger (29 de la production totale d'uranium du groupe) sécurisant les approvisionnements du groupe et prévoyant l'ouverture de la mine géante d'Imouraren début 2020 ; - Renforcement de l'attrait du titre pour des investisseurs stratégiques avec l'accroissement du flottant depuis la cotation sous forme d'actions ordinaires (en remplacement des certificats d'investissement).
Les points faibles de la valeur
- Dossier très politique, d'où des incertitudes pour les investisseurs ; - Sensibilité au débat sur la sûreté nucléaire et aux risques géopolitiques en Afrique, notamment au Niger ; - Valeur difficile à appréhender en l'absence de comparables cotés ; - Dépression des prix de l'uranium revenus à 45 la à mi- 2014 ; - Acquisitions trop nombreuses et chèrement acquises et entre 2006 et 2012, ayant affaibli la situation financière du groupe ; - Absence de dividende depuis 2010 ; - Flottant étroit, égal à 4,02 % du capital.
Comment suivre la valeur
- Relations historiquement imbriquées entre Areva et EDF (Areva = 1er fournisseur d'EDF ; EDF = 1er client d'Areva) ; - Poursuite de l'avancée du plan " Action 2016 " de réduction des coûts (1 md d'économies entre 2012 et 2016), de hausse du cash-flow (supérieur à 1 % d dès 2013) et d'amélioration des marges ; - Réalisation de l'objectif officiel du groupe de signer deux nouveaux projets par an, avec pour 2014 les projets Hinkley Point C, Taishan 3+4 et 4 ATMEA1 en Turquie ;
Services aux collectivités
Pénalisés par la conjoncture, les énergéticiens européens engagent des cessions d'actifs et des restructurations. En Allemagne, le développement massif des énergies renouvelables marginalise les centrales conventionnelles. Allié à une baisse de la demande, il fragilise les géants allemands. Au total, E.ON, RWE, Vattenfall Allemagne et EnBW ont annoncé environ 25.000 suppressions d'emplois ces dernières années. En Italie, la chute de la demande d'énergie a entraîné une accélération des cessions d'actifs. En Espagne, en 2013, le développement de la production hydraulique n'a, qu'en partie, compensé les mauvaises performances des centrales thermiques et nucléaires, affectées par la baisse de la demande. Iberdrola compte réduire au minimum ses investissements en Espagne et les orienter en priorité vers d'autres marchés comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 4.47 EUR | ||||||||
Date du cours | 15/08/2017 | ||||||||
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