(AOF) - ArcelorMittal a fait état d'une perte nette de 1,2 million de dollars et d'un excédent brut d'exploitation meilleur qu'anticipé au quatrième trimestre, à 1,91 milliard de dollars contre 1,801 milliard attendu. Le chiffre d'affaires du premier sidérurgiste mondial est en revanche ressorti à 19,848 milliards de dollars, alors que le consensus tablait sur 20,335 milliards. Le groupe table sur une consommation mondiale en hausse de 3,5 à 4% cette année, contre un gain de l'ordre de 3,5% en 2013. Il anticipe en outre un Ebitda 2014 de 8 milliards de dollars, après 6,89 milliards l'an passé. Le groupe prévoit une érosion de la croissance de la consommation en Chine et au Brésil et a contrario une petite amélioration dans l'Union européenne, la première depuis trois ans, avec une croissance comprise entre 1,5 et 2,5%.
Les points forts de la valeur
- Numéro un mondial de la sidérurgie avec 6 à 7 % de la production mondiale d'acier, intervenant en Europe (45 % des ventes), Amériques (39 %) et Afrique-Asie (16 %); - Intégration verticale des activités, de l'extraction à la distribution, ce qui limite la dépendance aux cours des matières premières : aciers plats (32 % des ventes), aciers longs (26 %), produits tubulaires (12 %), négoce (19 %) et mines (6 %) ; - Fortes positions dans les pays émergents, notamment le Brésil et l'Afrique du Sud ; - Statut boursier de pure player depuis la scission de l'activité Acier Inoxydable, cotée en Bourse depuis 2011 sous le nom d'Aperam.
Les points faibles de la valeur
- Surcapacités industrielles en Europe et aux Etats-Unis entraînant des fermetures de sites (Florange en France, Liège en Belgique) et retards dans la construction des sites indiens de Jharkhand et Odisha ; - Faiblesse persistante de la rentabilité de la branche aciers plats carbone dans les Amériques ; - Endettement encore élevé, aux coûts financiers alourdis par la dégradation de la note crédit, ramenée à la catégorie spéculative par les agences de notation et ce, malgré une augmentation de capital en janvier 2013 ; - Programme de cessions, notamment d'actifs miniers, contraint par l'endettement ; - Forte sensibilité à l'évolution des prix de l'acier, en baisse depuis le début de l'année 2013, 80 % des ventes s'effectuant au prix " spot " (prix de marché) ; - Manque de visibilité sur l'activité (révision en baisse par la direction des perspectives 2013 en août, suivie en octobre d'un retour à un optimisme prudent pour 2014) ; - Valeur proche de ses plus bas historiques.
Comment suivre la valeur
- Forte sensibilité aux prix du minerai de fer et à la dynamique de croissance des pays émergents, notamment la Chine et, aussi, aux politiques de protection de l'acier en Europe ; - Politique d'acquisition du groupe menée parfois à des prix élevés, avec un risque sur le rachat de ThyssenKrupp Alabama ; - Réalisation du plan de baisse des coûts, d'un montant de 3 MdsEUR entre 2013 et 2015, et du plan de réduction de la dette qui devra être ramenée à 15 MdsEUR à moyen terme ; - Evolution du projet de cession, à l'état algérien, de la participation de 70 % dans la filiale Annaba, propriétaire du complexe sidérurgique El Hadjar ; - Comptes publiés en dollar ; - Réalisation des attentes de la direction : bénéfice opérationnel courant de 6,5 MdsUSD en 2013 et réduction de la dette vers les 17 mdsEUR ; - Poursuite en 2014 de l'amélioration du marché de l'acier observée au 3ème trimestre 2013 ; - Aucun attrait spéculatif : l'entreprise est détenue à 39,35 % par la famille Mittal ; - Faible protection des actionnaires minoritaires pour la seule société du CAC 40 de droit luxembourgeois.
Produits de base - Métaux
Procurant des marges intéressantes, la production de minerai de fer séduit les grands acteurs. BHP Billiton a annoncé une treizième année de production record avec 187 millions de tonnes sorties de ses mines, un chiffre qui a bondi de 17%. Du fait de dizaines de millions de tonnes supplémentaires produites, le marché du minerai de fer pourrait devenir excédentaire dès 2013. En effet, la Chine, qui représente le premier importateur en consommant 60% de la production mondiale, affronte un ralentissement de sa croissance. En juin dernier, ses importations de minerai étaient au plus bas depuis quatre mois. Pourtant le brésilien Vale assure qu'il ne constate aucun signe d'affaiblissement de la demande chinoise. Pour preuve : Vale, Rio Tinto et BHP, qui fournissent à eux trois 70% de la production mondiale, comptent poursuivre leurs investissements dans le secteur. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 6.69 EUR | ||||||||
Date du cours | 17/05/2017 | ||||||||
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