(AOF / Funds) - Pour Bernard Aybran, directeur de la multigestion chez Invesco AM, les gérants de fonds n'ont jamais été aussi peu investis sur les actions et les matières premières depuis février 2009, c'est-à-dire depuis le plus noir de la crise financière post-Lehman. "D'autre part, les flux de collecte sur les fonds d'actions demeurent au mieux négligeables, au pire négatifs, pour la plupart des régions, émergentes ou occidentales. Enfin, l'aversion au risque, loin de disparaître, semble plutôt se déplacer, et en particulier dans le cadre des interrogations sur la dette souveraine en zone euro." "Ainsi, alors que les taux d'intérêt allemands demeuraient quasi inchangés sur le mois, les suppléments de rendement (ou spreads) payés par la plupart des autres Etats poursuivaient leur hausse. Ces tensions sur les spreads sont d'autant plus frappantes qu'elles concernent désormais un groupe toujours plus large d'Etats membres. Alors qu'on pouvait parler des Etats périphériques il y a quelque temps, l'arrivée de l'Italie et de la France dans ce groupe montre que la défiance s'est désormais installée au coeur de la zone euro." "Les publications des résultats bancaires pour le troisième trimestre confirment cette tendance : de part et d'autre de l'Atlantique, les banques se désengagent de leurs avoirs en emprunts d'Etats de la zone euro, à l'exception de la dette allemande. Bien loin d'avoir retrouvé la sérénité, les investisseurs sont donc toujours plus vigilants, voire nerveux, et l'indice VIX (la volatilité implicite des options sur indice S&P 500) est demeuré supérieur à 30 pendant la quasi-totalité du mois, alors qu'il était resté inférieur à 25 jusqu'au mois d'août dernier." "Dans le courant du mois d'octobre, les portefeuilles diversifiés multigérants Invesco ont vu leurs expositions actions accrues, qu'il s'agisse du portefeuille patrimonial ou du portefeuille actions européennes. Les mouvements de ce dernier ont été concentrés sur les plus grandes valeurs de la zone euro, tandis que le portefeuille patrimonial a opéré un retour sur les actions émergentes et un accroissement des positions sur les marchés américains." "Les investissements obligataires ont continué à être gérés selon deux axes bien distincts : d'une part, des placements fondamentalement attractifs mais traités par les marchés comme actifs risqués, parmi lesquels la dette émergente et les obligations émises par des sociétés privées ; d'autre part, les quelques rares émissions souveraines encore considérées comme sûres, au premier rang desquelles la dette allemande. Le retour sur les actifs risqués obligataires a été initié mais dans des proportions encore faibles." "Pour les semaines à venir, un retour des investisseurs pourrait nourrir une certaine poursuite du rally d'octobre. Les niveaux de pessimisme atteints sur les dernières semaines autorisent des regains de vigueur significatifs dès lors que les mauvaises nouvelles marquent une pause. Quoiqu'il en soit, des mouvements de grande ampleur sont toujours à attendre, dans le contexte actuel de contraction des économies occidentales, corollaire visiblement durable de la contraction des niveaux d'endettement." AUT/ALO
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