(AOF) - Dernière rumeur autour du feuilleton EADS : la France ne céderait plus 3% de ses parts à l'Allemagne mais les conserverait "sans droits de vote" a révélé Reuters selon des sources proche du dossier. Les deux pays ont annoncé il y a quelques jours réviser leur participation au capital du géant européen afin de détenir une part de 12% chacun. Jusqu'à présent, des rumeurs circulaient précisant que la France, qui détient 15% du capital pourrait vendre 3% à l'Allemagne afin de respecter la sacro-sainte parité. Berlin détient actuellement 7,5% du capital d'EADS à travers un consortium de sept banques allemandes (Dedalus) et Daimler possède 15% du capital. Cependant le constructeur souhaite se désengager et risque de céder l'essentiel de sa participation sur le marché. Si la France décidait in fine de conserver ses parts (sans droits de vote), à savoir 15%, l'Allemagne pourrait racheter une partie du capital détenu par Daimler, évitant un afflux trop important de titres sur le marché. Par ailleurs, Arnaud Lagardère souhaite également se séparer de ses 7,5% au capital du groupe d'aéronautique probablement en 2013.
- Forte implantations dans les pays émergents (environ 50% de l'activité) et auprès de leurs compagnies aériennes ; - Succès commercial de l'A380 ; - Trésorerie importante alimentée par les avances sur commandes ; - Retour de la distribution de dividendes.
Les points faibles de la valeur
- Visibilité et dynamique boursière brouillées par l'ouverture de négocations en vue d'un projet de fusion avec le britannique BAE dans la Défense (opération jugée défensive, forts risques d'intégration, dilution de la dynamique d'Airbus dans le nouvel ensemble, risque de détournement de programmes complexes comme A350) ; - Déficit de confiance auprès des investisseurs après une succession de difficultés pour exécuter ses grands programmes dans le passé ; - Risques persistants sur le programme A350 XWB ; - Forte exposition aux fluctuations de l'euro/dollar ; - Secteur du transport aérien pénalisé par le durcissement des conditions de crédit ; - Activités Défense exposées à des pressions supplémentaires des gouvernements dans un environnement budgétaire contraint.
Comment suivre la valeur
- Forte corrélation des résultats d'EADS à ceux d'Airbus ; - Performances étroitement liées à la santé des compagnies aériennes, en raison de l'importance de l'aviation civile dans son chiffre d'affaires ; - Prévisions de livraisons d'avions = indicateur clé pour évaluer la santé des compagnies aériennes ; - Annonces de nouvelles commandes lors des salons aéronautiques. A suivre notamment ceux dans les pays émergents (en septembre en Chine et en novembre à Dubaï); - A suivre également le développement de la production aux Etats-Unis pour étendre la base de coûts en dollars et accroître la compétitivité par rapport à son concurrent Boeing ; - A suivre, les négociations en cours avec BAE ainsi que le tour de table d'EADS et l'évolution du Directoire (sortie très probable à terme de Daimler et Lagardère). - A surveiller également les ambitions de la Chine dans l'aviation civile.
Aéronautique - Défense
Les grands avionneurs sont optimistes pour 2012 car ni le ralentissement économique mondial, ni la crise de la dette européenne, ni les incertitudes au Moyen Orient, ne suffisent à freiner la croissance du trafic aérien . La demande en nouveaux avions reste par conséquent toujours aussi forte, même si le financement des achats d'avions plus " écologiques " comme l'A320 NEO ou le B737 Max Boeing, reste assez difficile. Boeing a revu à la hausse ses prévisions du marché aéronautique à vingt ans. Il anticipe désormais la livraison de 34.000 nouveaux avions pour 4.500 milliards de dollars (3.600 milliards d'euros) sur la période. Jusqu'à présent il prévoyait plutôt 33.500 avions pour 4.000 milliards. L'avionneur américain table sur une croissance de 5% du trafic passagers mondial par an d'ici à 2030. Ces estimations sont partagées par Airbus. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 158.52 EUR | ||||||||
Date du cours | 25/04/2024 | ||||||||
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