(AOF) - "Les négociations sur une nouvelle structure de l'actionnariat progressent bien" même si "aucune décision n'a encore été prise" a déclaré un porte-parole du ministère allemand de l'Economie à Reuters au sujet de des négociations sur la réorganisation du capital d'EADS. En revanche, les grandes lignes semblent bien définies : la France et l'Allemagne détiendront in fine 12% du capital et des droits de vote du géant de l'aéronautique européen, l'Espagne possédera 4% des titres représentant au total 28% de parts détenues par les états. Inférieur à 30%, ce seuil protège le groupe d'une prise de contrôle selon les droits néerlandais où siège l'entité. La France qui détient actuellement 15% de parts devrait loger 3% dans une fondation néerlandaise sans droits de vote, croit savoir Reuters. Il n'a pas été spécifié comment l'Espagne abaissera sa participation actuelle de 5,5% à 4%. Pour le cas de l'Allemagne, l'accord prévoit qu'elle atteindra les 12% de droits de vote en deux phases : elle rachètera les 7,5% d'actions détenues par le consortium de banques Dédalus puis acquerra 4,5% supplémentaires au constructeur automobile Daimler. Les points de dissension proviennent de la dissolution du consortium Dedalus (7,5% d'actions) ainsi que les détails de la sortie au capital d'EADS de Daimler (15% mais 22,5% de droits de vote) et de Lagardère (7,5%). Autre point délicat qui risque d'impacter le cours de Bourse d'EADS : le risque d'afflux de "papiers" sur le marché. L'annonce officielle devrait intervenir cette semaine a précisé une source au fait des discussions à Reuters.
- Forte implantations dans les pays émergents (environ 50% de l'activité) et auprès de leurs compagnies aériennes ; - Succès commercial de l'A380 ; - Trésorerie importante alimentée par les avances sur commandes ; - Retour de la distribution de dividendes.
Les points faibles de la valeur
- Visibilité et dynamique boursière brouillées par l'ouverture de négocations en vue d'un projet de fusion avec le britannique BAE dans la Défense (opération jugée défensive, forts risques d'intégration, dilution de la dynamique d'Airbus dans le nouvel ensemble, risque de détournement de programmes complexes comme A350) ; - Déficit de confiance auprès des investisseurs après une succession de difficultés pour exécuter ses grands programmes dans le passé ; - Risques persistants sur le programme A350 XWB ; - Forte exposition aux fluctuations de l'euro/dollar ; - Secteur du transport aérien pénalisé par le durcissement des conditions de crédit ; - Activités Défense exposées à des pressions supplémentaires des gouvernements dans un environnement budgétaire contraint.
Comment suivre la valeur
- Forte corrélation des résultats d'EADS à ceux d'Airbus ; - Performances étroitement liées à la santé des compagnies aériennes, en raison de l'importance de l'aviation civile dans son chiffre d'affaires ; - Prévisions de livraisons d'avions = indicateur clé pour évaluer la santé des compagnies aériennes ; - Annonces de nouvelles commandes lors des salons aéronautiques. A suivre notamment ceux dans les pays émergents (en septembre en Chine et en novembre à Dubaï); - A suivre également le développement de la production aux Etats-Unis pour étendre la base de coûts en dollars et accroître la compétitivité par rapport à son concurrent Boeing ; - A suivre, les négociations en cours avec BAE ainsi que le tour de table d'EADS et l'évolution du Directoire (sortie très probable à terme de Daimler et Lagardère). - A surveiller également les ambitions de la Chine dans l'aviation civile.
Aéronautique - Défense
Les grands avionneurs sont optimistes pour 2012 car ni le ralentissement économique mondial, ni la crise de la dette européenne, ni les incertitudes au Moyen Orient, ne suffisent à freiner la croissance du trafic aérien . La demande en nouveaux avions reste par conséquent toujours aussi forte, même si le financement des achats d'avions plus " écologiques " comme l'A320 NEO ou le B737 Max Boeing, reste assez difficile. Boeing a revu à la hausse ses prévisions du marché aéronautique à vingt ans. Il anticipe désormais la livraison de 34.000 nouveaux avions pour 4.500 milliards de dollars (3.600 milliards d'euros) sur la période. Jusqu'à présent il prévoyait plutôt 33.500 avions pour 4.000 milliards. L'avionneur américain table sur une croissance de 5% du trafic passagers mondial par an d'ici à 2030. Ces estimations sont partagées par Airbus. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 158.52 EUR | ||||||||
Date du cours | 25/04/2024 | ||||||||
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