(AOF / Funds) - "La performance exceptionnelle de l'or depuis quelques années reflète son rôle de valeur refuge dans la tourmente financière. Elle révèle également les craintes que suscite la politique monétaire ultra accommodante des pays développés (notamment l'assouplissement quantitatif aux Etats-Unis et au Royaume-Uni) en raison d'un risque de dépréciation des principales devises, en particulier du dollar américain", note Philip Poole, responsable de la recherche et de la stratégie d'investissement de HSBC Global AM. "Le cours de l'or est normalement déterminé par les taux d'intérêt réels mondiaux, la valeur du dollar US et l'aversion pour le risque (appelée demande des valeurs refuges) auxquels il convient d'ajouter l'offre nette d'or et la variation des réserves détenues par les banques centrales." "Comme pour la plupart des matières premières, la demande chinoise et indienne influe de plus en plus sur le cours de l'or. En outre, il semble que l'intérêt des Indiens pour l'or aille au-delà de la joaillerie, ces derniers l'utilisant en tant qu'actif monétaire dans le cadre de l'épargne. Ces deux marchés représentaient plus de la moitié de la demande mondiale d'or en 2010. Le cours fluctue généralement de manière inverse au dollar, malgré quelques exceptions pendant les périodes de regain d'aversion au risque. Les investisseurs ont alors tendance à se tourner vers l'or et les bons du Trésor américains (Treasuries), et donc vers le dollar US, qu'ils considèrent comme des valeurs refuges." "Le cours de l'or reflète également la politique monétaire d'un pays. Les métaux précieux, y compris l'or, ne fournissent pas de rendement courant, ce qui les rend moins attractifs en cas de hausse des rendements réels. Dans des situations de risque inflationniste et lorsque le niveau de liquidité est particulièrement élevé (la récente période d'assouplissement quantitatif en est l'exemple parfait), l'or est considéré comme une couverture contre la dépréciation des devises, ce qui explique son attrait auprès des investisseurs." "L'offre d'or réagit exclusivement en fonction des hausses de cours avec un retard substantiel cependant, dans la mesure où la mise en place de la production aurifère requiert un certain temps et un investissement substantiel. Ainsi, la baisse de la production d'environ 2% en 2010 a ajouté à la pression hausière des cours de l'or. La variation des réserves d'or détenues par les banques centrales influence davantage l'offre nette que les fluctuations de la production en raison de l'importance de ces réserves par rapport à la production annuelle." "Les banques centrales détiennent les réserves d'or les plus importantes au monde. Pendant longtemps, elles ont été des vendeuses nettes d'or. Elles préféraient posséder des actifs qui généraient un rendement courant, leur priorité étant d'améliorer les taux de rendement de leurs actifs. Les craintes d'un affaiblissement et d'une dépréciation du dollar suscitées par une politique monétaire ultra accommodante ont permis de changer la donne. Ainsi, les banques centrales sont devenues une source de demande nette pour l'or et non plus d'offre nette." "L'Inde, la Chine et la Russie sont récemment devenues des nations acheteuses d'or afin de diversifier leurs réserves de change et de limiter leur dépendance vis-à-vis des bons du Trésor américains (Treasuries) et d'autres actifs libellés en dollars. Cette évolution de la demande des banques centrales constitue une différence structurelle importante par rapport aux conditions précédentes de l'offre et de la demande nettes et tout porte à croire que cette tendance ira en se pérennisant. Si on ajoute à cela que les banques centrales des pays émergents sont également désireuses de se diversifier dans des actifs autres que le dollar, l'engouement pour les métaux précieux (dont l'or) n'est pas près de retomber." "Enfin, nous pensons que l'or devrait continuer à bénéficier d'une forte demande de la part du secteur privé dans les pays émergents car les économies émergentes d'Asie devraient poursuivre leur croissance rapide et les taux d'intérêt réels dans la plupart des pays développés risquent de rester très faibles pendant encore un certain temps." AUT/ALO
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
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