(AOF) - Alcatel-Lucent a publié une perte nette de 353 millions d'euros au premier trimestre, à comparer avec un bénéfice de 259 millions d'euros, un an plus tôt. Dans un contexte économique et concurrentiel difficile, l'équipementier télécoms a essuyé une perte opérationnelle ajustée de 179 millions d'euros, à comparer avec une perte de 222 millions au premier trimestre 2012. Ses revenus ont progressé de 0,6% à 3,226 milliards d'euros. Les analystes interrogés par Thomson Reuters anticipaient en moyenne une perte nette de 239,9 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 3,182 milliards d'euros. Il a également annoncé une importante consommation de trésorerie. Son free cash flow est négatif à hauteur de 533 millions d'euros alors qu'il avait consommé " seulement " 162 millions d'euros au premier trimestre. " Le free cash flow reste un challenge ", a reconnu le nouveau directeur général, Michel Combes. " Un accent tout particulier va être mis sur la gestion du besoin de fonds de roulement pour inverser une partie de son impact négatif au premier trimestre ", a-t-il ajouté.
Free Cashflow : Terme anglais fréquemment utilisé à la place de " flux de trésorerie disponible après impôt ". Il s'agit du flux de trésorerie (l'apport de liquidités) issu de l'activité de l'entreprise, diminué des charges d'imposition. Le free cashflow représente en fait les liquidités disponibles pour rembourser les emprunts contractés par l'entreprise ou pour rémunérer ses actionnaires.
Les points forts de la valeur
- L'un des trois leaders mondiaux du marché des télécoms, numéro un mondial en accès haut débit (ADSL, FTTx), commutation, transmission optique, intégration triple-play/IPTV ; - Premier équipementier occidental en Chine, via sa coentreprise avec le gouvernement local, Alcatel-Lucent Shanghai Bell ; - Budget de R&D parmi les plus élevés du secteur ;- Solidité du segment IP de routage, avec une forte croissance au Japon et en Chine, relais de croissance du groupe ; - Bonne rentabilité des divisions IMS et des Projets VoLTE aux Etats-Unis ; - Amélioration des marges en optique, grâce à l'IP ; - Restructuration de la situation financière fin 2012 et début 2013 par une levée de dette (2 milliards d'euros de dettes gagées) ; - Faible valorisation boursière.
Les points faibles de la valeur
- Faible croissance du chiffre d'affaires attendue en 2013, en raison des fortes pressions sur les prix ; - Part majeure de l'activité dans des marchés concurrentiels, notamment pour la norme " LTE " (4G); - Malgré un très large portefeuille d'activités, exposition à la concurrence en provenance de solutions alternatives, type partages ou décentralisations de réseaux, ou de nouveaux entrants, tels Akamai, Allot ou HP ; - Encore trop de contrats de services mal margés dans l'infogérance malgré le nettoyage effectué en 2012 ; - Grande faiblesse de la marge opérationnelle ; - Rapprochement avec l'américain Lucent toujours peu convaincant 7 ans après ; - Sortie du CAC 40 le 24 décembre 2012 ; - Aucun dividende versé depuis 2006.
Comment suivre la valeur
- Lors de la prochaine AG, remplacement à la direction du groupe, Ben Werwaayen ayant décidé de ne pas renouveler son mandat ; - Plan de restructuration très volontariste, concentré sur l'optimisation des fonctions support, dont le bon démarrage doit être confirmé ; - Poursuite de la baisse des déficits des fonds de pension ; - Confirmation de l'amélioration des marges dans l'optique, liée au succès du 100F ; - Titre appréhendé à la fois comme valeur " value " et valeur " dollar " ; - Valeur spéculative : avec un capital très ouvert (flottant supérieur à 90%) et une part significative d'actionnaires américains , rumeurs récurrentes de rachat par un groupe chinois.
Equipementiers télécoms
Certains analystes estiment qu'en dépit d'une hausse de 7% des investissements des grands opérateurs, le marché des équipements mobiles devrait baisser de 6% cette année et stagner en 2013. La bataille que se livrent les équipementiers pour se positionner sur la 4G (" Long Term Evolution " ou LTE) s'effectue au détriment de leurs marges. Les acteurs se concentrent sur les métiers les plus rentables et réorganisent leurs activités pour maintenir leur rentabilité. Ainsi Alcatel-Lucent, qui ne cesse de se réorganiser, a récemment présenté son deuxième plan de restructuration en trois ans. Nokia Siemens Networks, qui a supprimé le quart de ses effectifs à travers le monde, a choisi de se focaliser sur les équipements de réseaux pour la téléphonie mobile. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 3.50 EUR | ||||||||
Date du cours | 31/10/2016 | ||||||||
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