(AOF) - Danone et le japonais Yakult ont mis fin à l'alliance stratégique signée en 2004. Cette alliance s'est exprimée au travers de plusieurs projets de collaboration en matière de recherche et de promotion des probiotiques, ainsi que par des joint-ventures commerciales en Inde et au Vietnam. En revanche, les deux groupes ont conclu un nouvel accord de coopération. Ce nouvel accord prévoit la poursuite des collaborations existantes et envisage leur élargissement à des domaines plus opérationnels, qui soient bénéfiques aux deux parties. S'inscrivant dans une relation de confiance bâtie au long des années, cet accord ne prévoit pas d'engagement ou de limitation en matière de participation actionnariale pour Danone. A travers cet accord, qui ouvre une nouvelle étape dans la collaboration, Danone réaffirme son statut d'actionnaire majeur et de partenaire de long terme de Yakult. Dans ce cadre, trois représentants de Danone continueront à siéger au conseil d'administration de Yakult.
Les points forts de la valeur
- Leader mondial de l'industrie alimentaire : premier dans les produits laitiers frais, les eaux embouteillées et la nutrition médicale, deuxième dans la nutrition infantile ; - Structure très décentralisée et forte culture entrepreneuriale des équipes locales conférant innovation et réactivité à la demande des consommateurs ; - Stratégie de long terme visant à simplifier le portefeuille d'activités, à renforcer la visibilité des marques, dont 5 dépassent les 500 millions d'euros de chiffres d'affaires, et à s'implanter durablement dans les pays émergents ; - Bonnes performances en termes de ventes et de rentabilité dans les " MICRUB ", ou six pays prioritaires définis par le groupe - Mexique, Indonésie, Chine, Russie, Etats-Unis et Brésil ; - Dynamisme de la division nutrition infantile et de la division eaux, grâce aux pays émergents (relance de la marque Mizone en Chine), et redressement fort en Russie (marques Unimilk) et en Amérique (yaourts grecs sous marques Oikos et Greek) ; - L'une des entreprises les mieux notées au monde en terme de " responsabilité sociétale des entreprises ".
Les points faibles de la valeur
- Sensibilité au marasme de la consommation en Europe, supérieure à celle de Nestlé, Heinz ou Unilever. D'où, en 2013, le lancement d'un plan de restructuration sur 26 pays européens, concentré sur le personnel de direction et l'administration, a priori sans fermeture de sites industriels ; - Effet ciseau entre les prix structurellement élevés des matières premières (lait et emballage) et la concurrence des marques de distributeurs ; - Manque de visibilité sur la stratégie à long terme du pôle eaux d'où des rumeurs récurrentes de cession (marques Evian, Badoit...) ; - Dans les produits laitiers orientés " santé ", difficultés à faire reconnaître le caractère " médical " par les autorités publiques ; - Concurrence croissante dans les pays émergents de la part d'acteurs locaux ; - Perte du statut de valeur défensive en raison du tassement de la rentabilité opérationnelle, pénalisée à court terme par les investissements dans les process industriels et les forces de vente dans les économies émergentes.
Comment suivre la valeur
- Rénovation des gammes de produits et programme d'économies en Europe à surveiller, afin que le groupe tienne ses objectifs de renouer avec une croissance organique à partir de 2014 ; - Poursuite des acquisitions de taille modeste, notamment dans les pays émergents, en Amérique latine probablement après le Maroc ; - Risque de guerre des prix dans le secteur des produits laitiers aux Etats-Unis ; - Société théoriquement opéable, avec un flottant supérieur à 70% sans actionnaire de référence, mais blocage par le biais de mesures dissuasives (droits de vote doubles, vote limité aux AG, autorisation financière en période d'offre publique...).
Agroalimentaire
Changement majeur parmi les acteurs du secteur agroalimentaire. La scission de Kraft Foods a en effet donné naissance à un nouvel acteur majeur du secteur, qui cherche à renforcer ses positions en Europe dans le domaine du snacking. Le groupe a été rebaptisé Mondelez International depuis la scission des activités américaines d'épicerie début octobre. Le numéro deux mondial de l'agroalimentaire est prêt à réaliser des acquisitions, en particulier dans les pays émergents, qui génèrent une grande partie de son activité (44%). Il multiplie également les innovations pour consolider ses positions sur le marché du " snacking ", qui représente une valeur de 335 milliards de dollars en Europe. Le groupe, qui détient une part de marché de 3,5%, souhaite accroître cette dernière à 4,5%. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 59.34 EUR | ||||||||
Date du cours | 18/03/2024 | ||||||||
|
Souscription en ligne
Plus besoin de remplir à la main tous les bulletins de souscription grâce à la pré-saisie ! Gagner en rapidité et en efficacité.
Des frais réduits
Nos équipes négocient avec les sociétés de gestion des frais réduits.
Des professionnels
à votre écoute
Nos experts sont à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches du lundi au vendredi : 0 805 09 09 09 (appel gratuit)