(AOF) - Mauvaise fin de semaine pour SES, dont l'action décroche de 6,8% à 26,515 euros après avoir surpris les investisseurs en lançant un profit warning sur 2014. L'opérateur de satellites ambitionnait jusqu'à présent d'atteindre une croissance du chiffre d'affaires et de l'Ebitda s'inscrivant dans une fourchette de 6% à 7% à taux de change et à périmètre constants. Il anticipe désormais une croissance de 4% des ventes et une progression de l'Ebitda d'environ 5%, le tout à taux de change constants. SES a justifié cet avertissement par la poursuite des restrictions budgétaires aux Etats-Unis, le nouveau report du lancement du satellite ASTRA 2G et les problèmes techniques du satellite AMC-16. Sur les 9 premiers mois de l'année, le résultat net part du groupe de l'opérateur de satellites s'est élevé à 437,9 millions d'euros, en progrès de 5,9%, et l'Ebitda à 1,05 milliard d'euros, en hausse de 4% (+6% à taux de change constant). Il a représenté 74,6% du chiffre d'affaires contre 73,7% à taux de change constant sur la même période en 2013. Elle est passée de 83,6% à 84,2% dans les activités d'infrastructure, le segment le plus important de l'opérateur de satellites. Le chiffre d'affaires s'est, lui, élevé à 1,4 milliard d'euros, en hausse de 2,1%. Il progresse même de 4,7% à taux de change constants. La croissance a cependant ralenti au troisième trimestre puisqu'elle est ressortie à 1,7% à taux de change constants. Au 30 septembre 2014, le carnet de commandes du groupe a atteint 7,3 milliards d'euros, soit un montant équivalent à quatre fois le chiffre d'affaires du Groupe en 2013.
Les points forts de la valeur
- Issu de la fusion entre Astra, GE Communications et New Skies, premier lanceur mondial de satellites de télécoms, spécialisé dans la video (70 % du chiffre d'affaires) couvrant la totalité de la population mondiale ; - Marché tiré par la demande en distribution de video et de données, attendu en gain annuel de 8 % pour les huit prochaines années, l'ultra Haute Diffusion constituant un fort relais de croissance ; - Fortes barrières à l'entrée, avec une réduction de l'utilisation des capitaux prévue après 2013, d'où une croissance de cash-flow qui sera affectée à des acquisitions et/ou des retours aux actionnaires ; - Forte capacité à imposer ses prix aux clients et bonne visibilité du chiffre d'affaires, avec un carnet de commandes à des niveaux records en 2013 ; - 1/3 du chiffre d'affaires réalisé sur des zones en forte croissance (Amérique latine, Afrique et Europe de l'Est) ; - Politique de distribution généreuse pour ses actionnaires.
Les points faibles de la valeur
- Forte exposition aux émetteurs télévisuels ; - Sensibilité à la cherté de l'euro contre le dollar ; - Faible diversification de la clientèle -essentiellement puissances publiques et groupes de télécoms ; - Activité entravée aux Etats-Unis par les coupes budgétaires ; - Risque d'une concurrence nouvelle de Google/Netflix offrant un usage de la video hors diffusion par satellite ; - Valeur chère à ses plus hauts historiques.
Comment suivre la valeur
- Forte sensibilité au dollar ; - Volatilité boursière en relation avec les déclarations ou publications des concurrents Eutelsat et Inmarsat ; - Renforcement, à 100 % d'ici 2015, dans le capital de O3b Networks, opérateur de satellites spécialisé dans l'Internet haut débit par satellite pour les pays émergents et partenaire de SES ; [-86]ª- Stratégie du futur président, Karim Michel Sabbagh, axée autour de la croissance en Europe-Etats-Unis et, dans les pays émergents, de l'obtention de partenariats avec des opérateurs satellites nationaux et d'acquisitions en Asie où le groupe manque de positions orbitales ; - Lancement du satellite Astra 2 G, qui a pris du retard ; - Double cotation, à Paris et à Luxembourg ; - Réalisation des objectifs 2014 d'une hausse de 6 à7 % des facturations et de la marge d'exploitation ; - Part d'un actionnaire au capital limitée à 20,1% en raison de l'action préférentielle du Grand-Duché de Luxembourg, actionnaire à hauteur de 5,8 % mais avec 11,6 % des droits de vote.
Opérateurs télécoms
Le chiffre d'affaires des opérateurs télécoms français devrait baisser de 1% cette année selon Xerfi. Cette évolution négative provient en partie de la concurrence féroce que se livrent les acteurs de la téléphonie mobile pour gagner de nouveaux clients, ce qui conduit à un recul du prix des forfaits. Cette tendance existe également dans l'Internet fixe où Bouygues Telecom est prêt à réduire ses marges pour concurrencer Free. Xerfi prévoit que la généralisation des offres quadri-play (internet, télévision, téléphone fixe et mobile) pèsera davantage encore sur les marges des opérateurs. Néanmoins, après deux années de recul, le chiffre d'affaires devrait rebondir à l'horizon 2015, grâce à la généralisation de la 4G dans la téléphonie mobile et à une hausse de la demande des entreprises pour des services liées au cloud computing notamment. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 5.66 EUR | ||||||||
Date du cours | 23/04/2024 | ||||||||
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