(AOF) - GDF Suez recule de 0,59% à 18,38 euros. Le champion français du gaz est pénalisé par l'information de presse selon laquelle les tarifs réglementés du gaz devraient reculer d'un peu plus de 1% en février sous l'effet notamment du recul des cours du pétrole. Pour autant, la journée a été riche en informations pour le groupe. Ce dernier a en effet nnoncé la nomination de Judith Hartmann au poste de directrice des finances du groupe en remplacement d'Isabelle Kocher, devenue fin 2014 directrice générale déléguée en charge des opérations. De nationalité autrichienne, Judith Hartmann occupait jusqu'ici le même poste au sein Bertelsmann. Judith Hartmann avait annoncé son départ du groupe allemand de médias en novembre après avoir notamment travaillé pour General Electric en Allemagne et au Brésil. Sa nomination officielle chez GDF Suez interviendra en mars, a précisé lors d'une conférence de presse le PDG du groupe, Gérard Mestrallet. Par ailleurs, le dirigeant a demandé à Isabelle Kocher, appelée à lui succéder à la tête de GDF Suez au printemps 2016, de faire courant 2015 des propositions pour améliorer encore l'efficacité du groupe et identifier les leviers permettant d'accélérer sa transformation. Enfin, Gérard Mestrallet a confirmé que le groupe n'envisageait pas d'acquisition susceptible de modifier son profil, rappelant toutefois que GDF Suez prévoyait deux à trois milliards d'euros d'acquisitions par an en moyenne sur trois ans, financées par des cessions d'actifs.
Les points forts de la valeur
- Premier producteur mondial d'électricité non nucléaire, premier fournisseur de services d'efficacité énergétique, deuxième fournisseur de services à l'environnement ; - Montée en puissance des activités à l'international - Amérique du Nord (5,5 %), Asie-Moyen Orient et Océanie (9,8 %)- la France restant le premier marché du groupe (38,5 %), devant la Belgique (11,4 %) et le reste de l'Europe (29,1 %) ; - Au-delà des branches énergie Europe (25 %) et International (29 %), croissance des divisions global Gaz et GNL (16%), services à l'énergie (8 %), (25%) et infrastructures (25%), à la rentabilité opérationnelle très supérieure à celle de la production pure d'énergie ; - Stratégie désormais fondée sur la transition énergétique en Europe, les services à l'énergie et les grandes infrastructures gazières hors d'Europe (Japon et émergents) ; - Réduction drastique de la dette en 2013 et 2014, par cessions d'actifs en Amérique centrale.
Les points faibles de la valeur
- Pression fiscale et réglementaire accrue et conditions de marché difficiles en Europe, premier marché du groupe avec 80 % du chiffre d'affaires, devant l'Asie-Pacifique (9 %), et les deux Amérique (5,5 %) ; - Faible lisibilité sur les tarifs de gaz, sujets aux décisions de l'Etat français, actionnaire à hauteur de 36 %, qui a diminué le prix réglementé du gaz en août 2014 ; - Sensibilité aux décisions politiques en Belgique (10% de l'EBITDA) où la nouvelle taxe sur le nucléaire représentera environ 250 millions d'euros par an et où l'arrêt de 3 des 7 réacteurs exploités pèse sur la rentabilité ; - Polémique autour de la gouvernance et des conditions de départ de Gérard Mestrallet qui sera remplacé à la présidence en 2016 par Isabelle Kocher ; - Risques géopolitiques autour de la livraison du gaz russe à l'Europe de l'ouest.
Comment suivre la valeur
- Secteur des " utilities ", traditionnellement sensible à l'évolution des taux d'intérêt et aux décisions politiques ; - Performances financières liées à l'évolution des prix du gaz, eux-mêmes dépendants du fioul domestique, du fioul lourd, du Brent et de la parité de change euro/dollar ; - Evolution de la politique européenne sur la mise en place de mécanismes de capacités garantissant la sécurité d'approvisionnement ; - Exécution du plan d'actions Perform 2015 : d'une part 11 Mds de cessions d'actifs matures en Europe, entre 2013 et 2014 ; d'autre part, 7 à 8 Mds d'investissements bruts annuels sur 2013-2015 (centrale hydro-électrique de Jirau et exploration de gaz naturel au Brésil, usine méthanière en Louisiane, contrats dans le gaz en Chine...) ; - Accroissement du portefeuille de GNL (20 Mt attendues en 2017 contre 16 Mt vendues en 2013) dont le groupe est 3ème fournisseur mondial ; [-86]ª- Rumeurs de cession partielle de la position dans Suez Environnement, détenu à 36 % ; - Réalisation de l'objectif 2014, révisé à la baisse, d'un résultat net courant entre 3,1 et 3,5 Mds ; - Valeur non opéable, car contrôlée à 33 % par l'Etat français, et dont le capital évoluera : vers un désengagement total, en 2017, de GBL (groupe Albert Frère, actionnaire à 2,4 %) et vers un autre désengagement partiel de l'Etat français.
Services aux collectivités
Engagés dans un nouveau paysage énergétique, les énergéticiens mondiaux, surtout européens, doivent s'adapter face à l'érosion de la rentabilité de leur activité de production électrique, d'après le cabinet de conseil Bain & Company. Selon une étude, sur les cinq dernières années, dans certaines régions, les marges issues de la production d'électricité ont diminué de plus de moitié, ce qui rend non rentables de nombreuses centrales à charbon en Amérique du Nord et des centrales à cycle combiné gaz en Europe, conçues pour ne fonctionner que lors des périodes de pointe de la demande. Certains groupes doivent donc revoir leur portefeuille d'actifs et déterminer comment réduire les coûts. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 15.38 EUR | ||||||||
Date du cours | 15/03/2024 | ||||||||
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