(AOF) - Le groupe Eurotunnel a affiché ce jeudi des résultats annuels très positifs et des perspectives rassurantes. L'exploitant du tunnel sous la Manche a vu son résultat net presque multiplié par quatre, à 101 millions d'euros contre 27 millions en 2012. Son résultat opérationnel est resté stable à 285 millions d'euros, mais le chiffre d'affaires a, pour la première fois, dépassé le milliard d'euros pour s'établir à 1,092 milliard, en hausse de 12% sur un an. Alors que le tunnel fête en 2014 ses 20 ans d'existence, la direction du groupe a exprimé un certain soulagement à la vue de ces chiffres. Cette satisfaction s'est exprimée par le net relèvement du dividende. Ce dernier, versé pour la première fois en 2008, sera proposé en hausse de 25% au cours de l'assemblée générale du 29 avril prochain, à 0,15 euros contre 0,12 euro en 2012. Eurotunnel rappelle avoir enregistré une fréquentation record du Shuttle cette été avec 16 000 véhicules de tourisme environ le seul samedi 17 août. Au total, les navettes du groupe ont transporté 2,5 millions de véhicules de tourisme sur l'année, et 1,4 million de camions. Le groupe a aussi formulé des perspectives ambitieuses pour les exercices à venir, disant tabler sur un Ebitda de 460 millions d'euros en 2014 et de plus de 500 millions en 2015, contre 449 millions en 2013 (stable sur un an, en hausse de 7% si l'on exclut les indemnités d'assurance).
Les points forts de la valeur
- Transporteur ferroviaire exploiteur de la ligne transmanche en concession jusqu'en 2086 (80 % du chiffre d'affaires), diversifié dans le fret ferroviaire au sein de la division Europorte (3ème britannique, maintenance ferroviaire de huit ports en France) ; - Investissements en infrastructures déjà réalisés, tout nouveau passage dans le tunnel générant un chiffre d'affaires additionnel pour un coût marginal mineur ; - Bonne visibilité du chiffre d'affaires, dont près des trois quarts proviennent des concessions ; - Redressement d'Europorte au premier semestre 2013 ; - Ouverture du tunnel, à partir de 2016, à l'allemand Deutsche Bann, pour des liaisons Londres-Francfort ou Londres-Amsterdam, soit 3 à 4 millions de passagers en plus par an, contre 10 millions aujourd'hui ; - Succès judiciaires à l'automne 2013, l'un pour la reprise des activités MyFerryLink, l'autre pour sa politique de facturation de l'usage du tunnel ; - L'un des rares transporteurs cotés protégés contre la remontée des prix du pétrole ; - Vers une hausse régulière du dividende.
Les points faibles de la valeur
- Activité soumise aux aléas des décisions réglementaires britanniques ou européennes ; - Concurrence des compagnies aériennes entre Paris et Londres ; - Pertes de la division MyFerryLink au premier semestre 2013 ; - Dette financière sous contrôle mais encore significative.
Comment suivre la valeur
- Sensibilité à la conjoncture économique, notamment en France, Royaume-Uni et Belgique, et aux flux touristiques entre ces pays ; - Sensibilité à la parité euro-livre sterling ; - Incertitudes sur le business model du groupe à la suite de la mise en demeure par la Commission européenne d'abaisser les tarifs et de raccourcir les conventions qui allouent pour 65 ans les capacités de transport par le tunnel à certaines entreprises ferroviaires ; - Rumeurs de cessions des navires de MyFerryLink afin d'éliminer un foyer de perte ; - Catalyseurs boursiers : nouvelles destinations d'Eurostar (Amsterdam, Frankfurt, Cologne, sud de la France), investissements dans les tunnels alpins à l'étude et appels contre les décisions des Commissions européenne et anglaise ; - Tour de table désormais mieux équilibré avec plusieurs institutionnels dont GSIP (20% du capital) et Goldman Sachs (17%).
Services aux collectivités
Neuf géants européens de l'énergie (Enel, Eni, E.ON, Gas Natural, GasTerra, GDF Suez, Iberdrola, RWE et Vattenfall) ont proposé une série de réformes dans le cadre de la mise en place d'un plan d'urgence. En jeu : la diminution de la consommation d'énergie, du fait de la concurrence des énergies renouvelables, et la baisse des prix. Les groupes proposent, entre autre, de freiner le développement des énergies vertes lourdement subventionnées. Ils suggèrent également de relancer le marché européen du carbone et de réserver les subventions aux technologies ayant réellement besoin d'un soutien de lancement, comme l'hydrolien ou l'éolien en mer. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 15.40 EUR | ||||||||
Date du cours | 15/03/2024 | ||||||||
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