(AOF) - Ciments Français a annoncé un résultat net des activités poursuivies en retrait de près de 40% à 78,5 millions d'euros sur les 9 premiers mois de l'année. Le résultat brut d'exploitation courant au 30 septembre s'élève à 488,6 millions d'euros en retrait de 13,4 % due principalement au ralentissement d'activité en Europe de l'Ouest, en Egypte et au Maroc et à l'augmentation des coûts variables dans certains pays. Le chiffre d'affaires consolidé du cimentier a atteint 2,825 milliards d'euros, en baisse de 3,7% et de -5,6 % à périmètre et taux de change comparables, pénalisé par de fortes baisses enregistrées en France, en Belgique, en Egypte et en Espagne. Dans le détail, les ventes de ciment et clinker s'établissent à 29,7 millions de tonnes, en baisse de 3,4 %. La baisse résulte de la crise des marchés de l'Europe de l'Ouest et de la baisse enregistrée en Europe émergente/Afrique du Nord et Moyen-Orient, due notamment à la présence de nouveaux acteurs sur les marchés d'Afrique du Nord. Dans le secteur des granulats, les volumes vendus sont en retrait de 12,2 % à 23,5 millions de tonnes, avec une baisse marquée sur les marchés d'Europe de l'Ouest. Dans le secteur du béton prêt à l'emploi, les volumes sont en baisse de 7,5 % à 6,8 millions de mètres carrés. Le ralentissement de la demande dans certains marchés du groupe se confirme dans la deuxième partie de l'année. Ce qui conduit le cimentier à "une estimation plus prudente des résultats 2012". Au vu de ces résultats, le groupe a abaissé ses prévisions annuelles. Il dit attendre un résultat brut d'exploitation au quatrième trimestre "en ligne avec celui de l'année précédente" et conduit le groupe "à une prévision en baisse sur l'année pleine". Lors de la publication des résultats semestriels, Ciments Français avait dit tabler sur un résultat brut d'exploitation annuel "à hauteur" de celui de 2011.
Construction - Matériaux
Le Syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC) ne s'attend plus qu'à 360.000 logements mis en chantier cette année (contre 420.000 en 2011), ce qui entraînerait une baisse de 7% de la consommation de ciment. Cette détérioration intervient dans un contexte de surcapacités. Selon le SFIC les capacités sur le marché français s'élèvent à 25 millions de tonnes contre une consommation normale, de 22 à 23 millions de tonnes. Les acteurs français pâtissent d'une distorsion de concurrence du fait des réglementations environnementales européennes, qui ne pèsent pas sur les cimentiers hors d'Europe. Les produits importés ont donc un coût de revient de 10% à 20% inférieur au ciment français. C'est pourquoi importer la matière première du ciment, le clinker, pour uniquement la broyer au lieu de la produire en France est rentable. Il existe en France une dizaine de projets pour des stations de broyage. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 80.50 EUR | ||||||||
Date du cours | 03/07/2014 | ||||||||
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