(AOF) - STMicroelectronics a enregistré au troisième trimestre une perte nette (part du groupe) de 142 millions de dollars, à comparer avec une perte nette de 478 millions de dollars, un an plus tôt. Elle provient notamment d'une charge principalement sans effet sur la trésorerie de 120 millions de dollars liée au test de dépréciation annuel réalisé au troisième trimestre et aux initiatives de restructuration déjà annoncées. Le résultat d'exploitation avant charges liées aux dépréciations et restructurations du fabricant de semi-conducteurs s'est élevé à 54 millions de dollars, à comparer avec une perte de 79 millions de dollars, un an plus tôt. Elle a notamment bénéficié de la réduction de ses charges d'exploitation. La marge brute s'est élevée à 32,4% contre 34,8% au troisième trimestre 2013. Le chiffre d'affaires a augmenté de 7,1% à 2,013 milliards de dollars. Si l'on exclut la ligne de produits Wireless (produits pour smartphones), le chiffre d'affaires a progressé de 3,9%. Cette croissance a été tirée par l'Imaging, les Microcontrôleurs, les MEMS (microsystèmes électromécaniques) et les produits pour l'Automobile. Pour le quatrième trimestre 2013, la société table sur une stabilité du chiffre d'affaires par rapport au troisième trimestre, à plus ou moins trois points et demi de pourcentage près. La marge brute devrait, elle, s'établir à environ 33%, à plus ou moins deux points de pourcentage près. La société prévoit par ailleurs de générer un cash flow positif, à la suite du démantèlement de ST-Ericsson. Le PDG du groupe, Carlo Bozotti a déclaré : " Au troisième trimestre, nous avons enregistré un début de ralentissement des prises de commandes, excepté dans le segment des produits pour l'automobile. Nous pensons que cette situation est le reflet d'une correction de la demande pour les semi-conducteurs. " Avant d'ajouter " Nous persistons plus que jamais dans notre volonté d'atteindre une marge d'exploitation d'environ 10%. Les initiatives de réduction de coûts engagées pour atteindre nos objectifs, tant au niveau des coûts d'exploitation nets que de l'amélioration de notre performance manufacturière, progressent comme prévu. La date à laquelle nous atteindrons notre objectif de marge d'exploitation dépendra toutefois grandement de notre niveau de chiffre d'affaires. Sur la base de notre visibilité actuelle, incluant les conditions de marché, cet objectif nous paraît atteignable à la mi-2015, soit environ six mois plus tard que nous l'escomptions à l'origine. "
Les points forts de la valeur
- Cinquième mondial et premier européen des semi-conducteurs destinés aux telecoms, aux produits de consommation électronique, à la robotisation ; - Leader mondial dans les microsystèmes électromécaniques (Mems) et dans les capteurs de mouvement pour tablettes et mobiles, un marché qu'il contrôle à 48 %, loin devant ses concurrents ; - L'une des entreprises les plus innovantes de son secteur, notamment dans les microcontrôleurs et l'électronique de puissance ; - Croissance portée par la demande chinoise et le développement des smartphones, des écrans tactiles et autres " netbooks " ; - Démantèlement de la co-entreprise ST-Ericsson dédiée à la téléphonie mobile, ce qui permettra, d'ici la fin 2013, la disparition d'un foyer de pertes; - Déception à l'été en raison de pertes semestrielles supérieures aux anticipations ; - Situation financière saine.
Les points faibles de la valeur
- Pression concurrentielle forte dans les circuits intégrés pour mobiles ; - Déséquilbre entre la division SPA (Automotive products), bénéficiaire et la division EPS (solutions embarquées) dont les pertes opérationnelles pèsent sur la rentabilité du groupe ; - Méfiance des investisseurs à l'égard des objectifs 2014 de hausse de 20 % des ventes et de la marge brute ; - Rentabilité inférieure à celle des autres poids lourds du secteur en raison d'une structure de coûts fixes élevés, notamment en Europe.
Comment suivre la valeur
- Secteur très cyclique et fortement dépendant des secteurs automobile, informatique, industriel et grand public ; - Volatilité boursière en fonction des niveaux de stocks mondiaux de semi-conducteurs, des commentaires de Texas Instruments et des parités de change euro-dollar ; - Retombées de la récente réorganisation du groupe en deux divisions, SPA (Sense Power and Automotive, produits de détection et de puissance et composants pour l'automobile) et EPS (Embedded Processing Solutions ou solutions de traitement embarquées) qui vise à abaisser les charges d'exploitation dans les usines dès 2014 ; - Evolution du conflit entre ST-Ericsson et Samsung, qui pourrait déboucher sur un accord amiable ; - Croissance externe éventuelle dans les segments de marché porteur (énergie, santé) ; - Lancement, avec l'Etat français, d'une co-entreprise de production, à Cralles en France, de microprocesseurs destinés aux routeurs et smartphones, dans laquelle le groupe investira 1,3 MdEUR d'ici 2017 ; - Valeur non opéable, contrôlée à 27,5 % par ST Holding, société détenue à parité par les états italien et français.
Electronique
Selon l'institut GfK, le marché français de l'électronique grand-public (électronique, informatique, photo et télécommunications) s'est replié de 6% à 15,8 milliards d'euros l'an passé. Les volumes se sont significativement contractés, en particulier pour les téléviseurs. Ce segment de marché, qui avait été porté par l'essor des écrans plats et la fin de l'analogique, a plongé de 23%, à 6,7 millions d'unités. Ce niveau est bien loin du pic atteint en 2010 (à 8,8 millions d'exemplaires). Cette baisse a été généralisée à toute l'Europe (à l'exception de l'Allemagne où les ventes de téléviseurs ont été stables l'an dernier). La taille moyenne d'un téléviseur a bondi de 60 cm il y a dix ans à 84 cm en 2012 (+5 cm par rapport à 2011). GfK souligne que l'offre se complexifie et que l'adoption des nouvelles technologies (telles que la télévision connectée ou les écrans Oled) se fait un peu plus lentement. Le recul du marché français de l'électronique grand-public devrait être limité à 1,6% cette année. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 39.66 EUR | ||||||||
Date du cours | 25/04/2024 | ||||||||
|
Souscription en ligne
Plus besoin de remplir à la main tous les bulletins de souscription grâce à la pré-saisie ! Gagner en rapidité et en efficacité.
Des frais réduits
Nos équipes négocient avec les sociétés de gestion des frais réduits.
Des professionnels
à votre écoute
Nos experts sont à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches du lundi au vendredi : 0 805 09 09 09 (appel gratuit)