(AOF) - Areva a enregistré au premier trimestre 2013 un chiffre d'affaires consolidé de 2,279 milliards d'euros, en hausse de 12,5% (+15,5% à données comparables) par rapport à la même période de 2012. La forte hausse des chiffres d'affaires des Business Groups (BG) Mines, Aval et Energies Renouvelables, qui affichent des croissances respectives de 26,1%, 49,9% et 23,3% compense largement la baisse attendue du chiffre d'affaires du BG Amont (-12,6%). Celui du BG Réacteurs et Services s'inscrit en croissance de 3,2%. Au 31 mars 2013, le carnet de commandes du groupe atteint 44,9 milliards d'euros, stable par rapport au 31 mars 2012 et en repli de 1% par rapport au 31 décembre 2012. La progression du carnet de commandes du BG Mines limite la baisse enregistrée dans les autres Business Groups. Au total, les annulations de commandes constatées consécutivement à l'accident de Fukushima s'élèvent à 1 milliard d'euros à fin mars 2013, contre 936 millions d'euros au 31 décembre 2012. " La croissance organique atteint près de 16 % sur le trimestre, tirée par notre dynamisme commercial. Elle reflète la confiance de nos clients dans une offre adaptée à leurs besoins ainsi qu'une bonne exécution dans la fourniture de nos produits et services. Cette performance nous permet de confirmer nos objectifs de croissance pour l'exercice 2013 ", a souligné Luc Oursel, président du directoire.
Les points forts de la valeur
- Groupe nucléaire intégré, de l'extraction de l'uranium au recyclage des centrales, chacune des divisions étant numéro un ou deux mondial, avec des diversifications à la marge dans l'énergie renouvelable ; - Modèle économique résilient (fondé sur des contrats long terme pour les activités Mines/Amont, Enrichissement et Recyclage), récurrent à près de 80% avec les activités de maintenance et de services et donc peu sensible aux cycles économiques ; - Renforcement de l'attrait du titre pour des investisseurs stratégiques avec l'accroissement du flottant depuis la cotation sous forme d'actions ordinaires (en remplacement des certificats d'investissement).
Les points faibles de la valeur
- Dossier très politique (groupe détenu à 83% par le CEA et l'Etat) : source d'incertitudes considérable pour les investisseurs ; - Risque géopolitique, notamment au Niger où le groupe ouvre une nouvelle mine, le projet Imouraren, à terme la plus grande mine d'uranium d'Afrique ; - Valeur difficile à appréhender en l'absence de comparables cotés ; - Visibilité réduite sur le dossier en raison de l'ampleur des mesures à entreprendre pour générer un free cash flow positif (post-2013), susceptible de couvrir les investissements prévus d'ici 2016 (plan de restructuration " Action 2016 ", efforts sur le BFR, cession d'actifs, nouvelles provisions...) ; - Valeur sensible au débat sur la sûreté nucléaire. Plans de relance nucléaire remis en cause dans les pays développés ; - Chantier de l'EPR pesant sur les résultats en raison d'une succession de provisions conséquentes.
Comment suivre la valeur
- Groupe exposé à des activités d'infrastructures lourdes pour lesquelles les clients ont besoin de visibilité et de stabilité pour investir ; - Activité nécessitant de très importants investissements, notamment en amont ; - A suivre l'activité Mines, récemment filialisée et dont le capital pourrait s'ouvrir à un partenaire de préférence industriel ou à un client. Seules conditions : qu'Areva garde la majorité du capital ainsi que la commercialisation pleine et entière du produit des Mines ; - Relations historiquement imbriquées entre Areva et EDF (Areva = premier fournisseur d'EDF ; EDF = premier client d'Areva) et désormais difficiles en raison de désaccords sur des contrats ; - Déstabilisation du management en raison du caractère politique du dossier, l'Etat ayant réfléchi à l'entrée de groupes privés ou semi-publics (Alstom, Bouygues, Total, EDF) dans le capital.
Services aux collectivités
Certains analystes ne sont pas confiants pour le secteur européen des "Utilities", en particulier pour les groupes exposés aux prix de l'énergie, comme GDF Suez. De même, l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings a indiqué que, si les entreprises de la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) bénéficiaient d'une perspective globalement stable en matière de notation pour 2013, la perspective est toutefois négative pour le secteur des services aux collectivités. Ce secteur devrait demeurer sous pression en 2013 car, au sein de l'Union européenne, les contraintes réglementaires seront renforcées. La directive sur l'efficacité énergétique va contraindre les intervenants à contribuer à la baisse de la consommation à hauteur de 1,5 % par an à compter de 2014. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 4.47 EUR | ||||||||
Date du cours | 15/08/2017 | ||||||||
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