(AOF) - Le groupe de parfums et cosmétiques Coty entre ce jeudi à la Bourse de New York au prix de 17,50 dollars l'action, soit l'exacte valeur moyenne de la fourchette 16,50-18,50 prévue lors de l'annonce fin mai. Avec un paquet de 57,14 millions d'actions proposé aux investisseurs, cette introduction représente 1 milliard de dollars, ce qui en fait la troisième plus importante introduction depuis janvier, derrière Zoetis, filiale de Pfizer pour 2,2 milliards en février, et ING en mai pour 1,3 milliard. Aujourd'hui basé à New York, implanté dans 30 pays à travers le monde et comptant 12 000 collaborateurs, Coty s'est fait connaître pour avoir démocratisé la parfumerie auprès du grand public dès les années 1920, tout en conservant et enrichissant son catalogue de produits haut de gamme. Son dernier exercice clos en juin 2012 rapporte un chiffre d'affaires de 4,6 milliards de dollars. C'est actuellement la holding John A. Benckiser, propriété de la famille milliardaire allemande Reimann, qui possède 81,9% du capital de Coty. La mise en Bourse des titres du groupe, représentant près de 20% du capital, ramène la participation des Reimann à 70,5%. Coty, propriétaire de grand noms de l'industrie cosmétique comme le mascara Rimmel ou les vernis OPI, mise sur sa renommée, ses résultats, et les bonnes performances boursières des autres acteurs du secteur pour tirer son épingle du jeu. Coty s'était fait remarquer en mai 2012 pour avoir brusquement rompu les négociations avec son concurrent Avon Products à l'issue d'un projet de rachat de ce dernier pour 10,7 milliards de dollars. Le parfumeur avait estimé que le délai de réponse demandé par Avon était excessif.
Luxe et cosmétiques
Le cuir est un enjeu stratégique pour les fabricants suite à l'explosion de la demande mondiale pour les sacs ou les chaussures de luxe. Cette tendance crée des tensions sur le marché, renforcées par le manque de matières qui répondent aux critères du luxe. Depuis deux ans en France un mouvement de rachat de tanneries et mégisseries s'est engagé. De même que ses rivaux, notamment LVMH, Hermès a repris en janvier dernier la tannerie d'Annonay, spécialisée dans les peaux de veau, avec l'objectif de sécuriser ses approvisionnements. C'est une première pour le fabricant français, qui détient deux tanneries en France, une en Italie et une autre en Louisiane. Elles travaillent exclusivement les peaux précieuses (alligators). FTB/ACT/
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