(AOF) - Safran a fait état avant-Bourse d'un résultat net ajusté (part du Groupe) en hausse de 59% au premier semestre à 658 millions d'euros, soit 1,58 euro par action. Représentant 12% du chiffre d'affaires, le résultat opérationnel courant (ROC) s'est, lui, élevé à 847 millions d'euros, soit une progression de 23%. Le chiffre d'affaires ajusté du premier semestre s'est pour sa part établi à 7,066 milliards d'euros, ce qui correspond à une augmentation de 10,2% (+9,7% sur une base organique) par rapport au premier semestre 2012. "L'édition 2013 du Salon du Bourget a conforté la montée en cadence de notre production. Les tendances favorables de l'activité après-vente et la bonne tenue des activités de première monte sont autant d'éléments qui soutiennent nos perspectives à court et à moyen terme. Notre performance au premier semestre démontre une fois encore notre capacité à atteindre nos objectifs. Les perspectives de résultats pour l'exercice 2013 ont ainsi été relevées", a commenté le PDG du groupe Jean-Paul Herteman. Concrètement, Safran envisage désormais une hausse du chiffre d'affaires ajusté de l'ordre de 7% ainsi qu'une augmentation du ROC ajusté annuel d'environ 20%, soit environ 5 points de plus que sa précédente amélioration. Par ailleurs, et bien qu'ambitieux, l'objectif de cash flow libre d'environ 40% du ROC ajusté est jugé toujours atteignable. "L'incertitude principale réside dans l'encaissement d'acomptes et le rythme de paiement de plusieurs Etats clients au second semestre", a précisé le groupe industriel et technologique français.
Les points forts de la valeur
Equipementier aéronautique issu de la fusion Scnema-Sagem, organisé en quatre divisions, la Propulsion (52 % du chiffre d'affaires), l'Equipement aéronautique (27 %), la Défense (10 %) et la Sécurité (11 %) ; - Stratégie de croissance claire : renforcement et développement de ses leaderships dans la Propulsion, les Equipements aéronautiques et la Sécurité (marché peu cyclique avec une croissance à 2 chiffres) à travers un effort d'innovation significatif et croissance externe ciblée, telles les activités de systèmes électriques de Goodrich acquises en 2012 ; - Partenariat historique (jusqu'en 2040) avec GM sur le moteur civil le plus vendu au monde, CFM56, un catalyseur de croissance pour Safran ; - Récurrence du chiffre d'affaires sur les moteurs de seconde génération avec le passage en atelier de maintenance et forte demande à venir de pièces détachées ; - Hausse des investissements en R&D (deuxième dépositeur de brevets en France en 2012) et en capacité de production ; - Visibilité des résultats futurs, cash flows récurrents élevés, situation financière saine.
Les points faibles de la valeur
- Manque de taille critique, face à l'éventuelle émergence d'un géant EADS-BAE ; - Impact des restrictions budgétaires de la Défense en France, notamment la baisse du nombre de Rafale commandés par l'aviation ; - Retard accumulé par le programme A350 (avion militaire d'Airbus qui devrait être livré pour le Bourget) et difficultés techniques du B787 de Boeing ; - Pressions sur les besoins en fonds de roulement, dues aux retards de paiement des administrations ; - Valeur chère en Bourse, avec un cours à ses plus hauts depuis 13 ans.
Comment suivre la valeur
- Sensibilité aux projets de consolidation du secteur européen -projet avorté de fusion entre EADS et BAE, négociations pour des échanges d'actifs avec Thales ; dossier Zodiac... ; - Capacité de résistance sur les prix lors des négociations tarifaires avec les constructeurs aéronautiques ; - Annonces des commandes lors du Salon annuel du Bourget en juin ; - Rachat, d'ici la fin de l'année, des 50 % de Rolls-Royce dans RTM322, moteur d'hélicoptère militaire ; - Retombées des investissements, en croissance externe et interne, au Brésil, 6ème économie mondiale aux besoins solvables et élevés en défense, sécurité et optronique ; - Valeur " dollar " non opéable, l'Etat détenant encore 27,08 % des titres (26,43 % des droits de vote), devant les salariés, avec 16 %.
Aéronautique - Défense
Les équipementiers français pourraient sérieusement pâtir des incidents survenus avec le Boeing 787 Dreamliner. Safran, Thales et Zodiac commercialisent chacun pour plusieurs millions de dollars d'équipements par appareil. Ainsi Safran fournit, entre autres, les freins électriques et le train d'atterrissage, ainsi qu'une partie du réseau électrique. Zodiac fournit, lui, le convertisseur de puissance du système électrique ainsi que de nombreux autres équipements tels que cadres de hublot et fauteuils. Quant à Thales, c'est celui qui est le plus en mauvaise posture car certains de ses équipements semblent être impliqués dans deux des incidents survenus, notamment le feu électrique. Quant à Airbus il risque également de subir le contrecoup : la mise en service de son nouveau long-courrier, l'A350, pourrait être retardée si la procédure de certification des nouveaux avions est désormais rallongée. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 207.50 EUR | ||||||||
Date du cours | 25/04/2024 | ||||||||
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