(AOF) - Vivendi a mis à l'étude une scission du groupe en deux sociétés distinctes : D'une part, un nouveau groupe de médias international basé en France et d'autre part, SFR. "La société acquerrait une plus grande liberté stratégique et de partenariat. Elle bénéficierait pleinement de l'amélioration de ses performances grâce à la transformation en profondeur de son mode de gestion, ainsi que de la revalorisation du secteur permise par l'explosion des usages autour de l'internet à très haut débit, fixe ou mobile, et des objets connectés", a indiqué Vivendi. La décision définitive de cette scission pourrait être prise en début d'année prochaine et soumise à l'Assemblée générale 2014. "Le projet de scission devrait créer une valeur importante pour les actionnaires en leur donnant l'opportunité d'être investis dans deux véhicules bien différenciés évalués selon les normes propres à leur métier", a précisé Vivendi. En vue de préparer cette nouvelle organisation, Jean-René Fourtou, Président du Conseil de surveillance, a proposé la nomination comme Vice-Président du Conseil à Vincent Bolloré.
Les points forts de la valeur
- Groupe majoritairement présent en France (58 % de l'activité), contrôlant toute la chaîne de valeur numérique : télécoms (58 % du chiffre d'affaires), médias (42 %, avec Canal +), jeux avec Activision Blizzard et musique avec Universal ; - Numéro un mondial dans les jeux et l'édition musicale et leader français de la télévision payante ; - Fortes positions dans la téléphonie fixe et mobile avec SFR (deuxième français), et les leaders nationaux Maroc Telecom et, au Brésil, GVT ; - Revenus récurrents grâce à la prépondérance des abonnements dans les recettes (75%) et génération de cash flows récurrents ; - Arrivée bien perçue de Vincent Bolloré au capital pour insuffler un changement stratégique.
Les points faibles de la valeur
- Positionnement sur des marchés matures avec de nouveaux entrants agressifs (téléphonie mobile, télévision payante) ou à forte cyclicité (jeux vidéo) ; - Malgré un timide retournement du marché et l'acquisition de EMI, perspectives encore incertaines de l'industrie musicale (chute de la vente des supports physiques, piratage, disponibilité des titres en libre accès sur les plateformes de partage et les réseaux sociaux...) ; - Incertitudes sur Canal +, confronté à une érosion des abonnements et à la concurrence de BeInSports, ainsi qu'aux coûts des restructurations de la filiale polonaise Cyfra+ ; - Difficultés de SFR, tant en termes de chiffre d'affaires que de rentabilité ; - Manque de visibilité sur la politique future de dividendes ou de rachats d'actions, liée au rythme des cessions d'actifs et à l'arbitrage distribution/réduction de la dette.
Comment suivre la valeur
- Valeur défensive du fait de la récurrence des revenus ; - Sensibilité au risque politique, notamment pour les cessions d'actifs télécoms ou télévisuels, et les réclamations fiscales à Bercy ; - Attente des premiers résultats de la nouvelle stratégie de recentrage sur les médias :vente des sociétés télécom, SFR en France, GVT au Brésil, que se disputeraient l'émirati Etisalat et le qatari Ooredoo (ex-Qtel); scénarios de sortie à l'étude pour la vente de la participation dans les jeux video (Activision Blizzard) ; résultats des restructurations dans le musical ; - Suite du conflit judiciaire avec Lagardère, ce dernier accusant Vivendi de détourner une partie de la trésorerie de Canal + dont il détient 20 % ; - Rumeurs de remaniement à la tête du groupe, Vincent Bolloré, administrateur depuis fin 2012, pouvant prendre la tête du conseil de surveillance dans les deux prochaines années ; - Modalités de retour aux actionnaires des plus-values attendues des cessions d'actifs ; - Capital éclaté, le premier actionnaire étant le Groupe Bolloré avec 5 %, mais peu susceptible d'être soumis à OPA, en raison de la présence, à hauteur de 3,52 %, du FSI.
Communication - Medias
La diffusion des quotidiens nationaux a été stable l'an passé. Si la diffusion en France a reculé de 5% en décembre, suite aux mouvements sociaux à répétition qui ont touché la distribution, sur l'ensemble de l'année le constat est meilleur. Les quotidiens nationaux d'information (hors éditions du dimanche et Le Parisien, classé dans les quotidiens régionaux) sont parvenus à stabiliser leurs ventes, à un peu plus de 1,4 million d'exemplaires en moyenne par jour. En 2011, leurs ventes avaient reculé de 1,4%. Cette tendance peut s'expliquer par les élections présidentielles et législatives ainsi que par une actualité internationale mouvementée. A l'issue de trois mois de négociations, les éditeurs de presse et Google ont réussi à trouver un accord. Un fonds de 60 millions d'euros, qui sera abondé par Google, va être créé pour financer les projets numériques de la presse. De plus, comme cela a été décidé précédemment avec la presse belge, le géant d'Internet va aider les éditeurs français à mieux monétiser leurs audiences, grâce à un recours préférentiel à ses instruments commerciaux (AdSense, AdMob, AdExchange). FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 9.76 EUR | ||||||||
Date du cours | 25/04/2024 | ||||||||
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