(AOF / Funds) - "Après une courte embellie début juillet suite à un vote favorable du Parlement grec et à de meilleurs chiffres économiques américains, on assiste effectivement à une détérioration très forte du sentiment des investisseurs, surtout du fait de la situation de la zone euro. Les inquiétudes se sont étendues à de grandes économies comme l'Espagne ou l'Italie, non pas parce que ces pays ne tiennent pas leurs objectifs de réduction des déficits, mais en raison d'une forte anticipation d'échec", note Vincent Treulet, responsable de la stratégie d'investissement chez BNPP AM. "Cette attitude cristallise sans doute plusieurs angoisses : la situation préoccupante des plus petits pays périphériques, l'impact imprévisible d'accélérateurs de crise que peuvent être les agences de notation, l'incapacité apparente des européens à se mettre d'accord sur les mesures à adopter ou à évaluer l'ampleur du défi auquel ils font face..." "Dans de telles périodes, il faut garder la tête froide et se demander où résident les problèmes de solvabilité, quels sont les outils possibles pour juguler la crise, et quelles pourraient être les étapes ultérieures. Concernant l'Espagne ou l'Italie, nous pensons que le problème actuel relève plus de la liquidité ou de l'aversion au risque que de la solvabilité. Par ailleurs, les européens peuvent riposter : élargir le Fonds européen de stabilité financière (FESF), ou faire en sorte que la Banque centrale européenne (BCE) assume un rôle de prêteur en dernier ressort et monétise de la dette publique. La panique est donc mauvaise conseillère..." "Nous n'avons pas réduit le risque de notre allocation début juillet ; au contraire, nous l'avons même légèrement augmenté sur les actions des pays développés. Nous étions en effet dans une position d'attente après avoir réduit la voilure en mai pour passer une période de données économiques moins favorables. Nous pensons que cette phase touche à sa fin et que la dynamique de l'économie américaine devrait rassurer dans les mois à venir, alors que les entreprises restent en très bonne santé." "Reste la crise souveraine : il est extrêmement difficile de donner un timing de sortie de crise et de mesurer les implications économiques et financières des phénomènes actuels. Cependant, en misant sur une réponse de la zone euro à cette crise et en gardant à l'esprit que le reste du panorama des marchés est bien plus favorable (croissance mondiale forte, profits des entreprises en expansion, inflation qui devrait se modérer au deuxième semestre...), nous restons longs de risque, principalement à travers les actions, le crédit High Yield, la dette émergente et les matières premières industrielles telles que le pétrole et les métaux." "Sur les emprunts d'Etat, nous restons proches de la neutralité. Le principal déterminant des taux longs européens et américains à court terme sera sans doute l'aversion au risque, plutôt que les seuls fondamentaux économiques. A court terme, les obligations du Trésor américain et les Bunds allemands devraient encore bénéficier de toute tension supplémentaire, même si leur valorisation apparaît tendue du fait de leur statut de valeur refuge. Au-delà, l'hypothèse d'un dépassement de la crise souveraine, alors que la croissance résiste, pourrait par contre impliquer une remontée sensible des taux longs dans ces deux pays." AUT/ALO
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