(AOF) - Les marchés européens n'arrivent pas à sortir de leur spirale baissière. Le CAC 40 a affiché sa huitième séance consécutive de baisse, inscrivant en séance un nouveau plus bas 2011 à 3441,42 points. Les investisseurs s'inquiètent des perspectives de la croissance mondiale ; pas une journée ne passe sans une statique américaine décevante (aujourd'hui l'ISM des services). Il faut en outre y ajouter les craintes de contagion de la crise de la dette souveraine à l'Italie et à l'Espagne. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 1,93% à 3454,94 points et l'EuroStoxx 50 a cédé 1,82% à 2948,64 points. Pied de nez au marasme boursier actuel, l'action Axel Springer a bondi de 7,35% à 30,82 euros après la publication de résultats semestriels solides. Au premier semestre, le groupe de presse européen a généré un résultat net de 151,2 millions d'euros, en repli de 11,2%. En revanche, son Ebitda a progressé de 10,5% à 288,7 millions d'euros. Le groupe a attribué cette croissance à son internationalisation croissante, ainsi qu'à la numérisation systématique de son activité. Suez Environnement (+0,83% à 12,69 euros) a affiché la plus forte hausse de l'indice CAC 40 grâce à des résultats semestriels jugés solides. Le numéro deux mondial des services à l'environnement a publié des résultats en ligne malgré une charge surprise de 52 millions en raison d'un surcoût sur un contrat en Australie. En revanche, la bonne performance de la division Eau a positivement surpris les analystes. Cette publication de Suez Environnement contraste avec le profit warning lancé la semaine dernière par son concurrent et numéro un du secteur, Veolia Environnement. En revanche, plus forte baisse du CAC, Société Générale a chuté de 9,49% à 29,42 euros après avoir abandonné son objectif de résultat net pour 2012. La banque a annoncé un résultat net part du groupe de 747 millions d'euros, en baisse de 31,1% au deuxième trimestre en raison de la dépréciation des titres d'Etat grecs. Cette dépréciation s'élève à 395 millions d'euros avant impôts. Le produit net bancaire a reculé de 2,6% à 6,5 milliards d'euros.
La croissance de l'activité dans le secteur privé a ralenti en juillet, selon le bureau d'études Markit. L'indice des directeurs d'achat composite, c'est-à-dire prenant en compte les secteurs des services et manufacturier, s'est élevé à 51,1, supérieur à son estimation flash de 50,8, mais inférieur à son niveau de juin (53,3). Cet indice, qui est considéré comme un bon indicateur pour prévoir les évolutions du PIB à court terme, a atteint son niveau le plus faible depuis septembre 2009. Les ventes en volume du commerce de détail ont augmenté de 0,9% en juin par rapport à mai dans la zone euro (ZE17) et de 0,7% dans l'Union européenne, a annoncé Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Le consensus Reuters était de +0,5%. En mai, le commerce de détail avait diminué de 1,3% dans les deux zones. L'indice ISM des services est tombé à 52,7 au mois de juillet aux Etats-Unis contre 53,3 en juin. Les investisseurs attendaient un chiffre de 53,6. Les créations d'emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis sont ressorties à 114 000 contre 100 000 attendus par le marché. Les créations de postes en juin ont en revanche été revues en baisse à 145 000 contre 157 000 en première estimation. Les commandes à l'industrie ont reculé de 0,8% au mois de juin aux Etats-Unis contre une baisse de 0,7% attendue. En mai, elles avaient progressé de 0,6% (chiffre révisé de + 0,8%). A la clôture, l'euro cote 1,4303 face au billet vert.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production "core", c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes. Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente. Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board. Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants. Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. FTB/MAF/5
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