(AOF / Funds) - "Parfois, les gens se focalisent tellement sur les détails qu'ils oublient de voir l'éléphant en train de charger en arrière-plan. L'éléphant, ce sont les Etats-Unis. Obsédé par la crise de la zone euro, le marché fait peu cas du désordre dans lequel les Etats-Unis se trouvent et l'effondrement potentiel du billet vert qui en découlerait", note Pierre Lequeux, responsable de la gestion des devises chez Aviva Investors. "Rien de nouveau n'est à signaler à propos de la situation européenne, et des progrès substantiels ont été réalisés pour trouver une solution viable qui réponde au calendrier serré requis par la crise de financement. A mon avis, l'approche a été jusqu'à présent pragmatique et constructive." "La frénésie en Europe éclipse les difficultés rencontrées par les Etats-Unis, et les perspectives du billet vert restent incertaines. Le pays est en effet plombé par le niveau de sa dette publique, une croissance en berne et une économie atone malgré l'immense quantité de liquidité qui a été injectée. Il est par conséquent difficile d'envisager une amélioration de la situation américaine. Les plans de relance budgétaire pèsent fortement sur l'endettement du pays : le déficit budgétaire se rapproche désormais de 9% du PIB, pour une dette publique de près de 85%." "Malgré la réduction en cours des dépenses publiques, le consommateur restera en prise à des difficultés son niveau de confiance restera bas, comme en atteste la contraction de la consommation au trimestre dernier. Le pessimisme touche également le secteur privé, puisque des volumes considérables de trésorerie se sont accumulés dans les bilans plutôt que d'être utilisés et de déboucher sur des embauches et sur de la consommation de carburant." "Les chiffres du chômage sont décevants et, comme Ben Bernanke l'admet lui-même, le redressement de l'emploi reste douloureusement lent. Compte tenu de l'endettement et de l'ajustement budgétaire requis pour le ramener à des niveaux acceptables, il ne faut pas s'attendre à une amélioration des chiffres de l'emploi." "Même si les votes de la chambre des représentants et du Sénat dissipent momentanément les craintes du marché, l'accord trouvé n'est toutefois pas à la hauteur des attentes de certaines agences de notation et n'éradique pas les difficultés économiques auxquelles les Etats-Unis devront faire face à long terme (emploi, croissance...)." "Je pense qu'il faut tabler sur une nouvelle dépréciation significative du dollar américain. L'attention dirigée sur l'Europe va se tourner lentement mais sûrement vers les Etats-Unis au second semestre. En conséquence, des risques à court terme pourraient soutenir le billet vert, comme la fin du QE2 qui entraînera une raréfaction de la liquidité et soutiendra le dollar, mais pourrait ralentir encore davantage l'économie." "On peut également s'attendre au rapatriement par les entreprises américaines de leurs bénéfices du fait de l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi sur les investissements intérieurs (Homeland Investment Act). Ce dernier facteur n'aurait toutefois qu'un effet transitoire sur le dollar, qui repartirait ensuite à la baisse." AUT/ALO
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Souscription en ligne
Plus besoin de remplir à la main tous les bulletins de souscription grâce à la pré-saisie ! Gagner en rapidité et en efficacité.
Des frais réduits
Nos équipes négocient avec les sociétés de gestion des frais réduits.
Des professionnels
à votre écoute
Nos experts sont à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches du lundi au vendredi : 0 805 09 09 09 (appel gratuit)