(AOF / Funds) - "Depuis peu, l'euro semble réagir un peu plus aux difficultés des pays périphériques dans la réduction de leur déficit public puisqu'il baisse contre la plupart des devises", écrivait lundi Natixis. Mardi, la monnaie unique poursuivait son mouvement de correction face au dollar. "Le repli de l'EURUSD n'est pas donc lié qu'au rebond du dollar sachant que ce dernier a profité des bons chiffres d'emplois du mois d'octobre et de probables débouclage de positions vendeuses de dollars qui ont atteint la semaine dernière des niveaux extrêmes." "Face au regain de défiance sur les dettes obligataires des pays périphériques, l'euro semble cette fois-ci plus sensible aux craintes de défaut en Irlande reflétées par les CDS 5 ans, c'est-à-dire un scénario à la grec. Avec un CDS 5 ans à près de 600pbs, il reflète en effet un taux de défaut implicite de 40%. De même, les CDS 5 ans grec et portugais ont fortement augmenté pour atteindre des niveaux historiquement élevés respectivement de 885pb et 458pb." "Pour l'heure, la pression sur l'euro reste faible compte tenu de l'existence du fonds européen de stabilisation financière EFSF et de l'annonce récente d'un mécanisme permanent en cas de crise. A ce titre, les valeurs bancaires résistent relativement bien à ces tensions sur les pays périphériques alors qu'elles avaient particulièrement souffert au premier semestre de leurs expositions aux dettes de ces pays périphériques. Cela explique aussi que les indices boursiers se portent bien puisqu'ils testent de récents plus hauts. Ces pays périphériques ne posent donc pas de problèmes systémiques à la zone euro." "Mais les récentes difficultés d'ordre politique (Grèce, Portugal,..), les doutes sur la trajectoire des déficits publics à horizon de fin d'année et sur l'après 2013 avec une éventuelle procédure de restructuration de dette impliquant le secteur privé ont contribué à renforcer la volatilité des marchés et la défiance vis-à-vis des obligations des pays périphériques. Le marché intègre peu à peu une prime de risque supplémentaire reflétant une probable restructuration après 2013." "Même si l'Irlande a un faible besoin de refinancement à court terme, les craintes de restructuration pourraient bien augmenter et par là, inciter l'Europe à réagir de nouveau. Pour l'heure, la Suisse, ou plutôt le CHF semble faire les frais de la montée des incertitudes relatives aux pays périphériques comme en témoigne l'évolution de l'EURCHF et du CDS 5 ans grec. Si les CDS des pays périphériques devaient davantage s'élargir, cela ne manquerait pas d'entrainer l'euro vers le bas vers 1,37 (dollar, ndlr). De même, cela milite pour une baisse de l'EURCHF sachant que ces incertitudes ne devraient pas disparaître rapidement." AUT/ALO
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