(AOF) - Le groupe BPCE a annoncé mardi soir son intention de céder le jour-même sur le marché 2,2 millions d'actions Nexity par un placement privé. Ces titres représentent 4% du capital et des droits de vote du groupe immobilier, précise la maison-mère de la banque Natixis. Cette cession s'inscrit dans la mise en oeuvre du plan stratégique du groupe bancaire visant à réduire ou à céder sa participation dans ses actifs non stratégiques. A l'issue de l'opération, la participation résiduelle du Groupe BPCE au capital de Nexity s'établira à 36,5%. Cette participation sera désormais consolidée par mise en équivalence, détaille BPCE qui souscrira à un engagement de conservation de 6 mois visant sa participation résiduelle au capital de Nexity et réaffirme sa confiance dans les perspectives de Nexity. Le placement des actions démarrera immédiatement et le Groupe BPCE communiquera à l'issue du placement les résultats de l'offre.
Les points forts de la valeur
- Numéro un de la promotion immobilière résidentielle en France avec 11,5 % de part de marché : accès facilité au foncier et au financement, notoriété de la marque... ; - Diversification dans les services limitant le caractère cyclique de l'activité (16 % des ventes), sous les marques Guy Hoquet et Century 21 pour les réseaux, Oralia et Perl dans l'administration de biens (n° 2 en France); - Faibles stocks d'invendus ; - Diminution du taux de TVA à compter de 2014 sur les logements sociaux (bonne nouvelle pour le groupe, les institutionnels représentant 36 % des réservations) ; - Visibilité correcte, avec un carnet de commandes de 18 mois dans la promotion et capacité à surperformer un marché stagnant ; - Politique de distribution généreuse, qui sera reconduite en 2014 et 2015 au même niveau.
Les points faibles de la valeur
- Climat économique défavorable aux ventes de logement neufs : durcissement des conditions d'octroi de crédit par les banques et manque de confiance des ménages ; - Recul en France de la promotion résidentielle et des transactions sur le marché de l'ancien ; - Erosion des marges dans les divisions logement et services&réseaux ; - Dégradation de la situation financière après l'acquisition des réseaux Oralia et Perl ; - Manque régulier de visibilité sur l'évolution de la politique du logement en France.
Comment suivre la valeur
- Forte exposition à la santé du marché immobilier d'habitation : sensibilité à l'évolution des prix des terrains à bâtir, des prix au mètre carré et de la santé financière des ménages ; - Impact de la révision de la loi Alur et des mesures de soutien à l'immobilier -baisse de la TVA à 5 % sur les logements sociaux et à 10 % dans les logements intermédiaires ; - Evolution de l'actif net réévalué ou ANR, donnée-clé du secteur foncier en Bourse, à comparer au cours de Bourse ; - Evolution du taux de vacance des immeubles, indicateur du marché immobilier, de la vitesse de commercialisation des logements et des stocks; - Effet décalé de plusieurs trimestres des reprises des commandes dans les comptes (modèle de Vente en l'Etat Futur d'Achèvement- VEFA -) ; - Atteinte des objectifs 2014 de 10 000 réservations dans le résidentiel, d'un chiffre d'affaires supérieur à 2,5 Mds et d'un ROC de plus de 170 M et, pour 2015, d'une marge opérationnelle supérieure à 15 % ; - Evolution de la marge de la branche services, qui devrait remonter après l'acquisition d'Oralia ; - Interrogations récurrentes sur le tour de table et la cession possible par BPCE de ses 41,4 %, considérés comme non stratégiques (à suivre avec la mise en place de Bâle III) ; présence également de Bpifrance à hauteur de 5 %.
Immobilier
La situation est difficile pour les promoteurs français. L'an passé ils ont commercialisé seulement 74.000 logements neufs, contre 115.000 en 2010. La situation ne s'est pas améliorée début 2014. A 17.339 logements, leurs ventes au premier trimestre ont atteint un point bas historique, et la situation a perduré au second trimestre. Pourtant aucune défaillance spectaculaire n'est survenue, comme cela a été le cas en Espagne par exemple, où le deuxième promoteur du pays, Reyal Urbis a dû déposer le bilan début 2013. En France la situation est différente. Prudentes, les banques n'accordent des prêts aux professionnels que s'ils ont déjà 40% à 50% des logements réservés dans le programme immobilier à construire, ce qui limite le risque de logements livrés et non vendus. Les grands promoteurs, qui représentent environ 40% du marché, reprennent des programmes lancés par de plus petits acteurs n'ayant pas pu mener leur opération à bien. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 9.54 EUR | ||||||||
Date du cours | 25/04/2024 | ||||||||
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