(AOF / Funds) - "Le principal risque pesant actuellement sur l'Italie est plutôt un risque de financement donc celui d'une crise de liquidité. Ce risque est pour le moment relativement faible et ce, pour deux raisons : si les rendements italiens se sont tendus énormément ces derniers jours (+60pb depuis mercredi dernier), le coût de financement moyen du Trésor reste bien inférieur à celui constaté durant les périodes 1999-2003 et 2007-2009, grâce notamment au niveau des taux directeurs européens", note Cyril Regnat de Natixis. "Deuxièmement, à l'image du Trésor espagnol qui a placé sans difficulté 3 milliards d'euros de Bonos la semaine passé, le Trésor italien profite d'une base d'investisseurs domestiques particulièrement forte, ces derniers détenant 48% du stock total (contre 27% pour le Portugal et 16% pour l'Irlande)." "Une fois la publication des stress test réalisée (selon M. Draghi, les banques italiennes passeraient ces derniers) et le plan d'austérité voté au parlement (le gouvernement est toujours majoritaire), les principaux risques pesant sur les BTP s'estomperaient pour laisser place à une éventuelle réappréciation. Dans le scénario du pire, l'Italie resterait sous pression et commencerait à avoir des difficultés de plus en plus importantes à se refinancer. Il s'agit toutefois d'un scénario qui ne semble pas le plus probable tant l'Italie représente un risque important pour la zone dans son ensemble." "En termes de taille, le risque italien n'a rien à voir avec celui des autres pays de la périphérie. La dette souveraine italienne (BOT inclus) est la plus importante de la zone euro et approche les 1.600 milliards d'euros, une taille cinq fois supérieure à celle de la Grèce. Le programme de financement du pays est lui aussi, le plus important de la zone euro : cette année, le Tésoro italien devrait émettre 156 milliards de BTP, 30 milliards de CCT et 37 milliards de CTZ et pourrait abonder certaines souches en USD." "Avec des besoins de financement annuels de l'ordre de 230 milliards, la mise en place d'un plan d'aide UE/FMI paraît compromise compte tenu de la capacité de prêt actuelle des deux institutions. Des 750 milliards à disposition, il ne resterait vraisemblablement que 420 milliards en déduisant les plans mis en place (GRE+IRL+POR) et le futur plan grec (85 milliards). Si un tel montant paraît suffisant pour soutenir l'Espagne, il serait à peine suffisant pour couvrir deux années de besoins de financement italiens." "En dehors de l'aspect taille, la détention des titres italiens par les banques européennes (hors italiennes) est certainement l'élément le plus important. Les banques allemandes ou françaises détenaient respectivement 122 milliards et 293 milliards de dettes italiennes fin 2010, des niveaux six fois supérieurs à leur exposition à la Grèce. Avec l'Italie, les pays européens et le FMI ne pourront se permettre de faire dans la demi-mesure. L'aggravation de la crise prouve que la gestion au cas par cas de la crise est désastreuse et nécessite peut être une approche plus directe (rachats de l'EFSF sur le secondaire), surtout dans le cas de crises de liquidité." AUT/ALO
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