(AOF) - Arkema a annoncé dans un communiqué vouloir renforcer sa production de gaz réfrigérant fluoré de nouvelle génération 1234yf. "Une première étape consiste en la construction d'une unité de production localisée en Asie permettant de fournir les premiers besoins en 1234yf. Un deuxième investissement sera ensuite réalisé en Europe afin de remplacer complètement le R134a après 2017", a précisé le groupe chimique. Ce gaz 1234yf a été reconnu conforme par la Commission européenne en vue d'une utilisation dans l'industrie de l'air conditionné pour automobile. La directive européenne MAC (Mobile Air Conditioning) a interdit l'utilisation des réfrigérants ayant un potentiel de réchauffement climatique supérieur à 150 dans les nouvelles plates-formes véhicules produites à partir du 1er janvier 2013 et dans tous les nouveaux véhicules vendus en Europe à compter du 1er janvier 2017. Au cours des derniers mois, les études conduites par la SAE (Society of Automotive Engineering) ont à nouveau confirmé la sécurité d'utilisation du 1234yf, renforçant ainsi la recommandation de la directive européenne pour l'abandon du gaz réfrigérant actuel (R134a). Par cet investissement, Arkema entend rétablir la confiance du secteur automobile vis-à-vis du 1234yf et affirmer à l'industrie automobile que ce gaz sera disponible commercialement afin d'accompagner le remplacement du R134a.
Les points forts de la valeur
- Chimiste, ancienne filiale de Total, organisé en trois pôles - matériaux haute performance pour 33 % des ventes, la chimie de spécialité pour 33 % et les peintures, avec des positions de leader mondial sur 90 % du portefeuille d'activités ; - Réduction du biais cyclique grâce au recentrage sur la chimie de spécialités et sur des marchés de niche ; - Faible taux d'endettement net, rare dans le secteur ; - Rééquilibrage géographique de la croissance vers l'Amérique du nord (35 % des ventes) et l'Asie (21 %), pour réduire la part de l'Europe (40 %) ; - Très bon historique des dirigeants en matière d'acquisitions, d'un montant de 1,6 milliard d'euros depuis l'introduction en Bourse en 2006 ; - Capacité à imposer ses prix (hausse sur la gamme Evatane d'éthylène pour l'industrie) ; - Objectif de hausse du dividende, avec un payout à 30 %, contre 25 % en 2012.
Les points faibles de la valeur
- Reprise de l'activité menacée par le manque de visibilité sur la croissance économique mondiale ; - Forte sensible à la parité euro/dollar ; - Présence encore faible dans les pays émergents par rapport aux concurrents ; - Image ternie par les difficultés de son ancien pôle vinylique Kem One qui pourraient peser sur ses comptes 2013 ; - Conditions de marché difficiles dans les divisions Matériaux haute performance (report des projets oil-gaz et retrait de la demande dans le solaire) et Spécialités industrielles (météo défavorable) ; - Révision en baisse des perspectives de rentabilité opérationnelle pour 2013 ; - Objectifs de croissance à horizon 2016 jugés peu ambitieux : 8 MdEUR de chiffre d'affaires, 16 % de marge opérationnelle et ratio d'endettement maintenu à moins de 40 %.
Comment suivre la valeur
- Valeur encore cyclique malgré le recentrage sur la chimie de spécialités ; - Objectif de devenir un leader mondial de la chimie dee spécialités et des matériaux avancés, avec, pour 2016, un chiffre d'affaires de 8 MdEUR, une marge d'EBITDA de 16% et un endettement inférieur à 40 % ; - Poursuite de la croissance en Asie et réalisation de l'objectif de 30 % des ventes en 2016 dans les émergents, et de 35 % en Europe et en Amérique du Nord ; - Sortie de produits innovants, notamment dans les énergies renouvelables, la purification de l'eau, l'allègement des matériaux et la chimie végétale ; - Caractère spéculatif très réduit depuis l'entrée à hauteur de 6,05 % dans le capital du Fonds stratégique de participations, contrôlé par 4 assureurs français. Autres grands actionnaires : Total (4,2 %) et la Banque centrale de Norvège (5,4 %).
Produits de base - Chimie
Selon l'Union des Industries Chimiques (UIC), l'activité de la chimie française a résisté en 2012 grâce aux exportations. Elle a ainsi progressé de 2,5% à 88,9 milliards d'euros. Au dernier trimestre, le niveau d'activité de l'industrie chimique en France est revenu à son niveau du premier trimestre 2008, son point haut d'avant la crise. La France a, une fois de plus, fait mieux que l'ensemble de l'Europe, avec un recul des volumes limité à 0,5% contre 1,5% pour l'Union européenne. Les exportations vers les marchés des pays émergents ont progressé de 5,6%, ce qui a compensé le recul de 1,5% des volumes sur le marché intérieur. Parmi les différentes activités, la chimie organique enregistre un recul de 1,2%, alors que le chiffre d'affaires des spécialités chimiques augmente de 0,2%, et celui de la chimie minérale de 5,4%. L'activité de la chimie française représente 3% des ventes de la chimie mondiale et détient la septième position dans le monde. Elle est bien loin derrière le leader, la Chine, avec 26,8% du chiffre d'affaires mondial. La chimie française se hisse toutefois au second rang en Europe, après l'Allemagne (5,7%). FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 91.84 EUR | ||||||||
Date du cours | 15/03/2024 | ||||||||
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