(AOF) - Veolia Environnement a remporté le contrat de construction de l'usine de dessalement du complexe pétrochimique Sadara de Jubail, en Arabie saoudite. Ce contrat représente pour Veolia Eau un chiffre d'affaires de 310 millions de dollars (232 millions d'euros) pour la partie conception-construction et 92 millions de dollars (69 millions d'euros) pour son exploitation sur 10 ans, avec une option d'extension de 20 ans supplémentaires. D'une capacité de 178 000 m3/jour, cette nouvelle usine desservira le complexe pétrochimique de Sadara, construit par Dow Chemical et Saudi Aramco, à Jubail et sera opérationnelle en juin 2015. Sur le site de Sadara, Dow Chemical et Aramco produiront solvants et colles destinés aux industries automobile et de l'emballage. L'eau fournie servira aux tours de refroidissement de cette immense installation et à l'alimentation des chaudières. "Avec cette nouvelle référence, Veolia Eau confirme son positionnement de leader du dessalement et de partenaire de référence pour les industriels. L'expertise et les technologies uniques de Veolia Eau ont fait la différence pour répondre aux enjeux des clients exigeants que sont Marafiq, Saudi Aramco et Dow Chemical ", indique Jean-Michel Herrewyn, Directeur général de Veolia Eau.
Les points forts de la valeur
- Leader mondial des services à l'environnement - eau pour 41 % du chiffre d'affaires, propreté pour 31 % et énergie pour 26 % ; - Présence forte à l'international; - 3 grands moteurs de croissance : urbanisation, gestion de la rareté des ressources, renforcement des réglementations ; - Métiers (et contrats) de long terme assurant une récurrence du chiffre d'affaires ; - Fort potentiel de développement du modèle de gestion déléguée dans le monde (moins coûteux pour les clients que celui de la régie) ; - Belle résistance des activités d'énergie ; - Relèvement du plan d'économies à 750 MEUR, contre 470 MEUR initialement, d'ici fin 2015 ; - Premières réussites dans le désendettement du groupe.
Les points faibles de la valeur
- Cyclicité d'une partie des activités mise en évidence par la crise (baisse des tarifs en Allemagne, renégociation des contrats en France, fin du contrat d'Indianapolis...) ; - Contexte économique peu porteur sur le court terme, avec des pressions sur les marges dans l'eau et une baisse des volumes et du prix des matières premières secondaires dans les déchets ; - Secteur des " utilities " à la peine en Bourse : inquiétudes sur la pression tarifaire des autorités publiques en Europe, sur la capacité à générer des cash flows suffisants, et sur les conséquences règlementaires de l'accident nucléaire au Japon ; - Perte de confiance des investisseurs à l'égard du plan de restructuration " Convergence " lancé fin 2011 et sur le timing du retour à la rentabilité du groupe ; - Endettement encore élevé et création de cash-flow insuffisante malgré les cessions d'actifs (eau régulée au Royaume-Uni, déchets solides aux Etats-Unis...) et l'émission d'emprunts perpétuels ; - Remise en cause du statut de valeur de rendement.
Comment suivre la valeur
- Valeur de restructuration (longtemps perçue comme une valeur défensive et de croissance) ; - Réussite et coût social, encore non chiffré, du plan de restructuration ambitieux annoncé en mai 2013 : réorganisation du groupe par pays et non plus par divisions - eau, déchets, énergie -, mutualisation des fonctions supports -achats, marketing et systèmes d'information, et recentrage de l'activité ; - Renouvellement des contrats de concessions d'eau en France, où Veolia dégagerait une rentabilité double de celle de Suez et où les municipalités sont de plus en plus vigilantes ; - Montée en puissance des activités avec les clients industriels (à 50 % du chiffre d'affaires, contre 35 % aujourd'hui), au détriment des clients municipaux ; - Renforcement de l'activité dans les zones à forte croissance, avec un objectif de 50 %, mais non daté ; - Capacité à faire accepter son plan social dans le secteur de l'eau en France ; - Retrait progressif du capital de Veolia Transdev (Transport) au profit de la Caisse des Dépôts ; - Capital ouvert mais valeur non " opéable ", le premier actionnaire étant la Caisse des Dépôts (9,3 % du capital).
Services aux collectivités
Les grands énergéticiens européens sont contraints de revoir leurs ambitions. GDF Suez a ainsi revu à la baisse de 15% son bénéfice net (hors exceptionnel) attendu pour 2013 et 2014. Il a annoncé un vaste plan d'économies et de désendettement et une accélération de son développement dans les pays émergents. Un ensemble de facteurs pénalisent ces acteurs. A la crise économique en Europe s'ajoutent les mesures d'économies d'énergie. La baisse de la consommation de gaz devrait se poursuivre car une directive européenne sur l'efficacité énergétique oblige les opérateurs à réduire la consommation de leurs clients de 1,5% dès 2014. Autre menace : grâce à la révolution des gaz de schiste, les Etats-Unis sont désormais producteurs de gaz à bas prix. Face à une pression réglementaire et fiscale qui ne cesse de s'accroître, les intervenants ont choisi de réduire leurs investissements et de céder des actifs. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 29.21 EUR | ||||||||
Date du cours | 02/05/2024 | ||||||||
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