(AOF) - Renault envisage de confier à la députée japonaise Yuriko Koike un poste de membre extérieur de son conseil d'administration pour représenter Nissan, révèle ce matin Journalauto.com, la newsletter du "Journal de l'Automobile". Le constructeur soumettra la candidature de l'ex-ministre de l'Environnement puis de la Défense (entre 2003 et 2007) à ses actionnaires lors de leur prochaine assemblée générale, le 30 avril prochain. Si ces derniers donnent leur aval, Yuriko Koike remplacera Takeshi Isayama, actuel administrateur représentant Nissan, qui a décidé de ne pas solliciter le renouvellement de son mandat. Joint par l'AFP, la firme au losange explique qu'elle recommande cette nomination "au vu, notamment, des compétences reconnues concernant les questions internationales et environnementales" de Yuriko Koike.
Les points forts de la valeur
- Cinquième constructeur automobile mondial menant une stratégie de mondialisation après les acquisitions du japonais Nissan, du roumain Dacia et du coréen Samsung Motors ; - Croissance fondée sur l'offre de véhicules à bas coûts (gamme Entry via Dacia) ; - Momentum " produits " à nouveau favorable avec plusieurs lancements : Clio IV fin 2012, renouvellement de toute la gamme Entry à partir de fin 2012, renouvellement des segments C et D à partir de 2013 ; - Positionnement industriel en Asie, avec un doublement des capacités de production en Corée du sud ; - Plan produit dynamique et adapté à la demande locale dans les pays émergents ; - Entrée en Russie avec la montée programmée au capital d'Avtovaz qui contrôle 40 % d'un marché local dynamique ; - Distribution directe aux actionnaires, à partir de 2014, des dividendes issus de ses diverses participations.
Les points faibles de la valeur
- Forte exposition (65 % des ventes et 8 % de parts de marché) à l'Europe où les ventes d'automobile s'effondrent ; - Gamme de produits sous pression et vieillissante en Europe ; - Pertes en Corée ; - Manque d'optimisation de l'alliance avec Nissan et décote implicite appliquée aux 43% détenus dans Nissan ; - Image brouillée par le succès de la gamme Entry, avec un risque de cannibalisation de Renault par Dacia dans les pays matures ; - Interrogations sur l'avenir de la position dans le capital de Volvo (20 %); - Image de la direction ternie par le faux scandale d'espionnage industriel en 2011 et le manque de transparence sur la rémunération du président ; - Présence de l'Etat français au capital (15%) pouvant entraver les décisions stratégiques.
Comment suivre la valeur
- Image de constructeur " mass market " européen ; - Valeur très cyclique fortement dépendante du marché européen ; - Avancée des extensions de capacités de production de la gamme Entry au Brésil, en Inde, au Maroc et en Russie ; - Incertitudes sur le succès de la stratégie dans la voiture " tout électrique " qui sera, à terme, le catalyseur de la reprise des ventes en Europe ; - Catalyseur boursier : bon déroulement du plan " Drive the change ", mis en oeuvre initialement par Patrice Pélata, démissionné depuis ; - Catalyseurs à long terme : offre de voitures électriques en Europe, élargissement de l'alliance Nissan-Renault.
Automobiles - Constructeurs
L'Acea estime que le marché européen devrait se replier de plus de 8% en 2012, à environ 12 millions de véhicules. En France, le Comité des constructeurs français d'automobiles a revu à la baisse ses prévisions pour 2012 : les ventes de voitures particulières devraient reculer de 14% et être inférieures à 1,9 million d'unités, son plus mauvais niveau depuis quinze ans. La situation ne devrait pas s'améliorer en 2013. Dans ce contexte morose, les constructeurs s'adaptent. PSA a mis en place une série de mesures pour réduire ses coûts avec la suppression de 8000 postes en France et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois. Opel a déjà mis plus de 11.000 salariés au chômage partiel en Allemagne, soit la moitié de ses effectifs dans le pays. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 42.80 EUR | ||||||||
Date du cours | 15/03/2024 | ||||||||
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