(AOF) - Lafarge a annoncé dans un communiqué ce matin la cession de ses activités de ciment au Honduras à son concurrent local Cementos Argos. Le producteur de matériaux de construction français abandonne ainsi ses parts dans sa filiale Lafarge Cementos. Le montant de cette cession se chiffre à 232 millions d'euros, soit la participation de 53,3% de Lafarge dans l'entreprise dont la valeur totale est évaluée à 435 millions d'euros. Les autres actionnaires de Lafarge Cementos, dont le fonds de pension de l'armée hondurienne IPM détenteur de 44% du capital, maintiennent leur position. " Les actifs cédés dans le cadre de cette opération sont composés d'une cimenterie d'une capacité d'1million de tonnes et d'une station de broyage d'une capacité de 0,3 million de tonnes ", précise Lafarge. La cession doit encore être approuvée par les autorités compétentes.
Les points forts de la valeur
- Leader mondial des matériaux de construction et du ciment, numéro 2 des granulats et numéro 3 du béton ; - Réorientation stratégique vers les zones de croissance : 54 % du CA dans les pays émergents (n°1 au Moyen-Orient), derrière l'Amérique du nord (17 %) ; - Depuis 2012, réorganisation du groupe par pays où les directions gèrent les trois secteurs du groupe (ciment, granulats et bétons); - Stratégie d'innovation, pour répondre aux modes de construction plus durables, rapidement contributive aux bénéfices ; - Poursuite du désendettement après la cession de la majeure partie des activités plâtre en 2011 et de plusieurs actifs, en 2012 comme en 2013, au Royaume-Uni, en Ukraine et, dans les granulats, aux Etats-Unis.
Les points faibles de la valeur
- Exposition à l'atonie de la croissance en Europe de l'Ouest (encore 22 % des ventes) et aux risques géopolitiques dans les pays du Proche-Orient ; - Recul des ventes en début d'année, notamment aux Etats-Unis, en Russie et en Afrique-Moyen-Orient en raison de météo peu clémente ; - Hausse des coûts de l'énergie parfois difficile à répercuter selon les pays (l'énergie représente 25 % à 30 % des coûts de production du ciment) ; - Limitation des investissements de capacité risquant d'hypothéquer le potentiel de gain de parts de marché à moyen terme, notamment dans les zones en forte croissance ; - Réduction du dividende pour alléger l'endettement, Moody's ayant ramené de stable à négative la perspective de la note de crédit long terme.
Comment suivre la valeur
- Performances étroitement corrélées à l'état du secteur de la construction, et donc à l'évolution des taux d'intérêt, aux facilités d'accès au crédit, au climat de confiance, et aux conditions climatiques ; - Sensibilité à la parité euro/dollar ; - Réalisation du plan innovation, de hausse de l'EBITDA, d'économies de coûts de 400 MUSD fin 2013 et de désendettement à moins de 10 milliards d'euros d'ici fin 2013 ; - Capacité à accroître les prix de vente, l'une des priorités du groupe ; - Evolution de la situation en Egypte (3 % des ventes) où la capacité de production était encore intacte en août 2013 ; - Structure actionnariale particulière avec la juxtaposition de deux actionnaires de référence n'intervenant pas en action de concert : le groupe belge GBL avec 21 % du capital et, avec 14 %, le dirigeant égyptien d'Orascom Construction Industries Nassef Sawiris.
Construction - Matériaux
La Fédération française du bâtiment et le syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC) ne prévoient pas d'amélioration de la conjoncture cette année. La baisse de la consommation de ciment devrait même être encore plus prononcée en 2013 (-9%). La SFIC considère que le ciment importé de pays situés hors de l'Union européenne représente une véritable menace pour l'industrie française, avec un coût de revient plus faible de 10 à 20%. Plusieurs cimentiers comme Lafarge ou Holcim ont déjà annoncé des fermetures d'usines sur notre territoire. Les autorités envisagent un durcissement de la fiscalité relative aux émissions de CO2 sur le ciment importé pour soutenir le secteur. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 59.96 EUR | ||||||||
Date du cours | 20/10/2015 | ||||||||
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