(AOF) - Ipsen a fait état avant bourse d'un résultat consolidé récurrent ajusté de 98,8 millions d'euros au premier semestre, soit une progression de 14,3% sur un an. Le résultat opérationnel récurrent ajusté a, lui, crû de 1,2% à 132,2 millions d'euros. La part de celui-ci dans le chiffre d'affaires, lequel est ressorti à 633,6 millions d'euros (+0,6%), est sensiblement la même qu'au premier semestre 2012 (20,9% contre 20,7%). "Les ventes de produits de médecine de spécialité ont atteint 449,4 millions d'euros, en hausse de 3%", a précisé le groupe pharmaceutique. Et d'ajouter : "Les produits de médecine de spécialité ont représenté 70,9% des ventes consolidées du groupe, contre 69,8% un an plus tôt. Les ventes de produits de médecine générale ont, elles, atteint 164,8 millions d'euros, en baisse de 4,3% d'une année sur l'autre." Celles de Décapeptyl ont en particulier diminué de 5,7%, "pénalisées par le durcissement de l'environnement en Europe et en Chine et par des effets exceptionnels", a détaillé Ipsen, qui a fait sensiblement mieux à l'international (hausse des ventes de 11,2%) que sur le marché domestique (-26,3%). Par la voix de son PDG Marc de Garidel, Ipsen a en outre confirmé ses perspectives de croissance à long terme avec l'acquisition récente de Syntaxin dans le domaine de l'ingénierie des toxines et les résultats positifs de son R&D sur Somatuline avec l'étude Clarinet.
Les points forts de la valeur
- Société familiale biopharmaceutique visant à devenir leader dans le traitement des maladies invalidantes et se développant dans les franchises de neurologie, endocrinologie et uro-oncologie ; - Activité équilibrée entre l'endocrinologie (25 % des ventes), la neurologie (19 %), l'uro-oncologie (26 %), trois secteurs plus margés que la médecine générale (26 %) et moins exposés à la concurrence des grands laboratoires ; - Encore du potentiel de développement dans les pays émergents, avec un chiffre d'affaires encore très européen (44 % en Europe de l'Ouest et 24 % en Europe de l'Est), l'Amérique du nord ne pesant que 6 %, loin derrière le reste du monde (26 %) ; - Forts investissements en R&D, de l'ordre de 20 % du chiffre d'affaires, avec une avance technologique dans les peptines et les toxines (très peu d'acteurs dans ces domaines) ; - Poursuite de la rationalisation du portefeuille sur les franchises clés Somatuline (endocrinologie) et Dysport (neurologie) ; - Intérêt croissant pour le Tasquinimod (cancer de la prostate) en phase clinique III ; - Encore du potentiel de développement dans les pays émergents (déjà 35% du CA).
Les points faibles de la valeur
- Perte de confiance des investisseurs depuis l'été 2010 après une série de déboires (incertitudes sur l'approbation du Taspoglutide, arrêt des études cliniques de phase II dans l'acromégalie et les tumeurs neuro-endocriennes, départ surprise de Jean-Luc Belingard, artisan du repositionnement d'Ipsen...) ; - Lourde restructuration dans le réseau commercial en France dont les effets ne seront pas positifs avant 2014 ; - Cours de Bourse inférieur au cours d'introduction de 22 euros ; - Forte dépendance au Dysport (challenger du Botox), commercialisé aux Etat-Unis ; - Poursuite de la baisse des ventes en médecine de ville (Smecta, Forlax, Tanakan...) et pressions gouvernementales sur le prix des médicaments en Europe ; - Appauvrissement du pipeline ces dernières années.
Comment suivre la valeur
- Statut de valeur de croissance et défensive remis en cause par les déceptions récentes sur le pipeline ; - Attente pour la fin 2013 des résultats des tests sur le Tasquinimod ; - Stratégie de développement impulsée par la nouvelle direction opérationnelle depuis mars 2013 (arrivée d'un DGD auprès de Marc de Garidel) ; - Réorganisation des forces commerciales aux Etats-Unis avec pour objectif la rentabilité en 2014 ; - Spéculations sur des opérations de fusions-acquisitions pour dynamiser la croissance ; - Incertitudes sur la stratégie de la famille fondatrice Beaufour (68,3 % des actions et 81,5 % des droits de vote) : rachat des minoritaires ou élargissement du flottant ?
Pharmacie - Santé
Selon le cabinet spécialisé IMS Health, la reconfiguration du marché pharmaceutique mondial va se renforcer sur la période 2012-2016. Les deux tiers de la croissance proviendront désormais des pays émergents contre la moitié sur la période 2007-2011. L'autre moteur de croissance pour les acteurs est l'innovation et l'enregistrement de nouvelles molécules. Même si la taille du marché potentiel est plus limitée, ces nouveaux produits contribueront à hauteur de 115 à 125 milliards de dollars à un apport de chiffre d'affaires supplémentaire sur la période 2012-2016. Ils permettront de compenser les pertes de chiffre d'affaires (120 à 130 milliards de dollars) liées à la transformation des grands produits en génériques. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 105.60 EUR | ||||||||
Date du cours | 18/03/2024 | ||||||||
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