(AOF) - PagesJaunes, soucieux d'aboutir à un accord à court terme, a sollicité la désignation par le Président du tribunal de commerce de Nanterre d'un mandataire ad hoc afin de l'assister et de faciliter ses discussions avec ses prêteurs. Le spécialiste de la communication locale est en discussion avec son pool bancaire pour qu'en contrepartie, notamment d'un remboursement partiel de sa dette, la maturité des dettes bancaires venant à échéance en novembre 2013 soit prorogée jusqu'en septembre 2015. A ce jour, des prêteurs représentant plus de 90% de la dette bancaire ont confirmé leur accord sur les termes et conditions de la proposition qui leur a été faite et le groupe a obtenu le soutien des prêteurs représentant plus des deux tiers de la tranche de dette tranche A1 de 638 millions d'euros et du crédit revolving (RCF) de 300 millions d'euros d'allonger la maturité de leurs engagements. Toutefois, l'accord des prêteurs représentant au moins 90% de l'encours de la tranche de dette A1 et du RCF reste nécessaire pour mettre en oeuvre le plan de refinancement de PagesJaunes. Le spécialiste de la communication locale précise que le recours à un mandataire ad hoc est usuel en pareille circonstance. C'est donc sous l'égide de Maître Frédéric Abitbol que ces discussions seront menées ; ce dernier ayant plus particulièrement pour mission de rechercher l'accord des quelques prêteurs significatifs de PagesJaunes qui n'ont pas encore répondu favorablement à la demande d'extension de maturité de la tranche A1 et du RCF Dans ce cadre, il est rappelé que le groupe a également décidé de suspendre le versement de dividendes jusqu'à ce que son endettement net soit réduit à un niveau correspondant à 3 fois l'Ebitda.
- Le groupe a une bonne capacité d'innovation.
Les points faibles de la valeur
- Le retour à la croissance est une nouvelle fois décalé dans le temps, la décroissance structurelle du papier n'arrivant pas à être compensée par les relais de croissance numériques (Internet fixe et mobile) ; - Même si PagesJaunes a été l'un des premiers à se tourner vers la publication numérique, la concurrence est rude dans le secteur. Ce segment d'activités est nettement moins rentable que les annuaires papier. Par ailleurs, l'exécution de cette stratégie est de plus en plus difficile dans un environnement économique et concurrentiel plus dégradé ; - Le public a tendance à utiliser des moteurs de recherche tels que Google pour trouver les informations recherchées plutôt que d'aller directement sur les annuaires électroniques ; - La situation financière du groupe reste une source d'inquiétudes. La distribution d'un dividende est suspendue alors que la valeur offrait l'un des rendements les plus élevés de la cote. La valeur perd donc son statut de " rendement " ; - La holding de contrôle, Médiannuaire, est dans une situation préoccupante ; - La valeur se traite très loin de son cours d'introduction en juillet 2004 à 14,10 euros pour les particuliers. Elle évoluait fin septembre 2011 à ses plus bas historiques, sous les 3 euros.
Comment suivre la valeur
- PagesJaunes n'échappe pas à la détérioration du marché publicitaire français ; - Le niveau de valorisation du titre par rapport à son cours d'introduction en Bourse doit être pris en compte dans une stratégie d'investissement ; - Une annonce rapide d'un accord avec les banques sur le refinancement de la dette du groupe est nécessaire pour espérer une inversion de tendance sur l'évolution du cours de bourse ; - La stratégie de PagesJaunes sur Internet et son positionnement au niveau local en fait une cible de choix, notamment pour des moteurs de recherche comme Yahoo ! ou Google. Les déclarations de Mediannuaire, actionnaire à 54,8%, sont également à suivre ;
Communication - Medias
Les perspectives sont mauvaises pour les recettes publicitaires des médias cette année, alors que 2011 marquait une rupture. D'après les données de la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC), le chiffre d'affaires de la presse nationale d'information générale avait progressé de 1,9% l'an passé et celui de la presse quotidienne nationale de 2,7%, alors qu'il était en baisse continue depuis 2007. Les recettes publicitaires des quotidiens nationaux, qui reculaient depuis 2005, avaient augmenté de 1,9%. Selon une étude publiée par Havas Media, la presse écrite devrait affronter une baisse de 5,9% de ses recettes publicitaires au troisième trimestre 2012. En revanche le numérique pourrait voir ses recettes publicitaires s'accroître de 8,6% sur ce même trimestre. Pour affronter un contexte peu porteur, de grands titres, comme " Le Parisien ", " Les Echos " ou " Le Monde ", lancent des suppléments. En attirant de nouveaux annonceurs cette stratégie peut s'avérer très fructueuse. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 0.29 EUR | ||||||||
Date du cours | 22/10/2015 | ||||||||
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