(AOF) - Lagardère a publié après Bourse des résultats semestriels en hausse grâce à ses activités hors pôles, notamment la cession d'EADS. Son bénéfice net bondit ainsi de 36 millions à 1,483 milliard d'euros, dont 1,489 milliard d'éléments non récurrents. Le résultat opérationnel courant des sociétés intégrées du pôle Médias est ressorti à 138 millions d'euros, en hausse de 23 %. Le chiffre d'affaires a, lui, progressé de 0,5% à 3,406 milliards d'euros. Par ailleurs, l'endettement recule à 900 millions d'euros contre 1,729 milliard un an plus tôt, grâce à cette même cession d'EADS "partiellement compensée par le versement du dividende exceptionnel". " Les bonnes performances chez Lagardère Publishing et Lagardère Active (Production audiovisuelle) ne sont pas à extrapoler sur l'ensemble de l'année ", précise le groupe en guise de prévisions. " Au second semestre, Lagardère Publishing est confronté à un effet de comparaison plus difficile (bon niveau d'activité au second semestre 2012) notamment du fait du repli attendu dans l'Éducation. " En tablant sur des recettes publicitaires de l'ordre de 7% chez Lagardère Active, le groupe anticipe donc une croissance du résultat opérationnel médias comprise entre 0% et 5% par rapport à 2012, à change constant.
Les points forts de la valeur
- Holding diversifiée intervenant dans les médias (division Active : presse et audiovisuel : Paris Match, Europe 1, Elle, RFM...), dans la distribution (réseaux de librairies et de presse) et dans l'édition (Publishing : marques Stock, Grasset, Astérix, Anaya), ainsi que dans la gestion des droits sportifs (Unlimited) ; - Profil désormais proche d'un pure player des médias, avec quatre branches d'activités détenues à 100% (54 % pour Services, 26 % pour Publishing, 7 % pour Unlimited et 5 % pour Active) ; - Bonne tenue de la division Publishing, tirée par la littérature générale en France et aux Etats-Unis et les activités de production télévisuelle ; - Réussite de la diversification dans la distribution dans les aéroports, qui compense le recul continu de la distribution presse ; - Renforcement de la situation financière après la cession des actions EADS ; - Distribution d'un dividende exceptionnel fin mai 2013 tiré de la cession, pour 2,29 MdUSD de la participation de 7,4 % dans EADS.
Les points faibles de la valeur
- Absence de crédibilité de la branche Sports (Unlimited) depuis sa création en 2007 et malgré d'importants investissements par acquisitions ; - Forte décote en Bourse en raison du maintien de participations minoritaires dans Canal+ et EADS et du manque de visibilité sur la cession de ses activités jugées non stratégiques ; - Montée de la concurrence des livres électroniques pour Lagardère Publishing; - Pertes structurelles des parts de marché des magazines face aux autres médias et baisse de leurs recettes publicitaires.
Comment suivre la valeur
- Suivi du litige avec Vivendi sur la restitution à Canal + de sa trésorerie, avec une première rencontre le 16 mai 2013 devant le Tribunal de Commerce de Paris (ce qui reporte l'entrée en Bourse de Canal + France) ; - A suivre les actions de l'investisseur activiste américain Guy Wyser-Pratte (0,53% du capital depuis 2010) : volonté de se faire élire au conseil d'administration pour faire évoluer la stratégie, la gouvernance et le statut de commandite par actions de l'intérieur ; - Réalisation de l'objectif d'une hausse du résultat opérationnel comprise entre 0 et 5 % ; - Aucun caractère spéculatif en raison du statut de commandite par actions (OPA impossible).
Communication - Medias
La diffusion des quotidiens nationaux a été stable l'an passé. Si la diffusion en France a reculé de 5% en décembre, suite aux mouvements sociaux à répétition qui ont touché la distribution, sur l'ensemble de l'année le constat est meilleur. Les quotidiens nationaux d'information (hors éditions du dimanche et Le Parisien, classé dans les quotidiens régionaux) sont parvenus à stabiliser leurs ventes, à un peu plus de 1,4 million d'exemplaires en moyenne par jour. En 2011, leurs ventes avaient reculé de 1,4%. Cette tendance peut s'expliquer par les élections présidentielles et législatives ainsi que par une actualité internationale mouvementée. A l'issue de trois mois de négociations, les éditeurs de presse et Google ont réussi à trouver un accord. Un fonds de 60 millions d'euros, qui sera abondé par Google, va être créé pour financer les projets numériques de la presse. De plus, comme cela a été décidé précédemment avec la presse belge, le géant d'Internet va aider les éditeurs français à mieux monétiser leurs audiences, grâce à un recours préférentiel à ses instruments commerciaux (AdSense, AdMob, AdExchange). FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 21.30 EUR | ||||||||
Date du cours | 15/03/2024 | ||||||||
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