(AOF / Funds) - "Les marchés ont fini le mois de février plus bas qu'ils ne l'avaient commencé. Dans un premier temps, ils ont été portés par les résultats positifs publiés par les entreprises pour le quatrième trimestre 2010, ainsi que par les statistiques macroéconomiques favorables, en particulier aux Etats-Unis. Dans la seconde moitié du mois, en revanche, ils ont été freinés par la hausse de la prime de risque", note Frédéric Leguay, responsable de la gestion des actions européennes et gérant du fonds HSBC GIF Euroland Equity. "Celle-ci est due à trois principaux facteurs : l'agitation populaire au Moyen-Orient, cette région est proche de l'Europe et compte parmi les principaux producteurs de pétrole ; les rumeurs sur la fin des politiques monétaires accommodantes, qui serait imminente en Europe, plus qu'aux Etats-Unis ; le regain d'inquiétudes quant à la dégradation des chiffres de l'inflation sur les marchés émergents. Cette conjoncture a profité aux entreprises des secteurs des ressources (chimie, énergie), tandis que les secteurs de la consommation cyclique (loisirs, automobile, compagnies aériennes) étaient à la traîne." "La situation au Moyen-Orient perdure et il est difficile d'en prévoir les conséquences politiques et économiques. Une propagation à de plus grands pays comme l'Arabie saoudite ou l'Iran aurait probablement un impact plus fort sur les marchés d'action européens. En l'état, nous estimons que les conséquences économiques de la récente hausse du prix du pétrole devraient être limitées. Le moment où intervient cette hausse est un facteur rassurant, s'agissant d'une phase d'expansion du cycle économique." "Nous attribuons dans une large mesure, la progression des marchés d'actions européens (5 à 10% depuis le début de l'année, à fin février) à l'accélération de la croissance des économies développées. Par ailleurs, avec les difficultés que connaissent les pays européens suite à la crise de la dette souveraine, l'évolution positive de la rentabilité des entreprises devrait continuer de soutenir les marchés à l'avenir. C'est pourquoi nous restons convaincus, malgré les tensions actuelles, que les investisseurs devraient enregistrer des performances positives." "En moyenne, les résultats ont légèrement dépassé les attentes des analystes et ont entraîné des révisions à la hausse des bénéfices. Toutefois, ce sont surtout les ventes des entreprises qui ont créé la surprise, tandis que leurs marges d'exploitation étaient parfois décevantes, en particulier dans les secteurs cycliques. C'est en 2010 que les entreprises ont eu le plus d'opportunités d'augmenter leur chiffre d'affaires sans coût supplémentaire." "En 2011, elles se trouvent de nouveau obligées d'accroître leurs dépenses (investissements et frais d'exploitation) pour répondre à l'essor de la demande. Elles prennent ainsi le risque de réduire leur marge d'exploitation. Dans ce contexte, nous sommes particulièrement sélectifs dans les secteurs industriels, exposés aux fluctuations des matières premières et des taux de change. Le levier d'exploitation est désormais plus réduit dans ce secteur." "En effet, les cours des matières premières grimpent, aussi bien pour les produits agricoles que pour les métaux. Pour les entreprises exposées à ces hausses de prix, les préoccupations sur les marges sont justifiées car leur levier d'exploitation pourrait ne pas suffire à compenser ce phénomène. C'est pourquoi nous axons notre sélection de titres sur la capacité de ces entreprises à augmenter leurs prix. Henkel et Michelin sont deux exemples de compagnies bien positionnées pour répercuter les hausses de prix sur leurs clients." "Au contraire, les entreprises du secteur de la consommation cyclique (loisirs, automobile et compagnies aériennes) sont particulièrement exposées aux prix du pétrole et ne sont pas nécessairement en mesure d'en répercuter la hausse. Notre analyse est que, sur le moyen terme, la pression des prix des matières premières pourra être comparée à une taxe sur les entreprises ou les particuliers : elle entraînera inévitablement des conséquences économiques." "A fin février, ce risque restait contenu, à notre avis. Toutefois, si le cours du pétrole devait se stabiliser autour des 120 dollars le baril sur une période durable, cela pourrait selon nous avoir un impact négatif pour la croissance. Aussi, nous veillons à ne pas dépasser un niveau de valorisation correspondant à un horizon à moyen terme pour les entreprises cycliques. Nous avons aussi recentré nos efforts de recherche sur les cas d'investissements orientés vers les sociétés dont la profitabilité est plus solide et durable." "Les résultats publiés par les entreprises sont rassurants. Toutefois, le secteur bancaire n'offre pas suffisamment de visibilité pour déterminer précisément les perspectives de rentabilité future. Jusqu'à présent, les performances de cette année ont été dictées par le regain d'optimisme relatif à la crise de la dette souveraine. En revanche, l'évolution structurelle des revenus financiers reste incertaine. Il est clair que le secteur de l'assurance bénéficie actuellement de la hausse attendue des taux. Celle-ci devrait en effet se traduire par une amélioration des résultats financiers." "Les contributions positives en février comprennent les secteurs cycliques tardifs et les entreprises à forte rentabilité. Cap Gemini en est un bon exemple. Cette entreprise présente de nombreuses caractéristiques favorables : portée internationale, secteur des services technologiques, activité dans le B-to-B, liée aux dépenses des entreprises et marge de manoeuvre pour accroître sa rentabilité. D'autres positions actives comme CGG Veritas et ING ont également contribué positivement en février." AUT/ALO
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