(AOF / Funds) - "Les risques au Moyen Orient et le séisme au Japon ont mis entre parenthèses la thématique inflationniste dans les pays développés et ses multiples conséquences. De fait, les prix des matières premières industrielles et alimentaires se sont repliés sur les derniers jours avec la chute des marchés actions. A l'exception de celles issues du marché du pétrole, les tensions inflationnistes devraient reculer à court terme. Toutefois, au-delà des éléments de court terme, une poursuite de la hausse des prix alimentaires ne fait aucun doute à moyen/long terme", notait mardi Aurel BGC. "Le poids des achats des biens alimentaires dans le budget des ménages devrait tendanciellement progresser dans les prochaines années, remettant en cause la fameuse loi d'Engel. La structure de consommation des ménages sera affectée. Ce mouvement pourrait affecter la perception du risque inflationniste par les ménages et certains de leurs achats." "La hausse des prix des produits alimentaires ne fait aucun doute dans les prochaines années. La forte croissance de la population mondiale, la hausse du niveau de vie dans les pays émergents, qui se traduit par une évolution de leur consommation alimentaire (davantage de viande), le manque de terre arables et le réchauffement de la planète sont autant d'élément, non-exhaustifs, militant pour une poursuite du renchérissement des produits alimentaires, au-delà des aspects purement spéculatifs sur les marchés financiers." "Cette progression des prix des matières premières agricoles n'est pas uniforme. En augmentant brutalement, ces prix pèsent rapidement sur la consommation des ménages, notamment dans les pays émergents. Cet impact est d'autant plus fort qu'il s'accompagne généralement d'une hausse des prix énergétiques. En 2008, l'envolée de ces prix avait rapidement pesé sur la consommation dans les pays émergents et ensuite dans les pays développés." "De fait, dans les pays développés, le poids de l'alimentation dans le budget des ménages avait fortement augmenté entre mi-2007 et mi-2008. Ensuite, avec la récession mondiale, les prix se sont repliés rapidement. Toutefois, dans notre exemple sur les ménages américains, le poids moyen, en glissement sur cinq ans, de l'alimentation dans le budget des ménages observe une inflexion. Certes, ce mouvement est encore modeste et progressif. Toutefois, selon la loi d'Engel, la part de l'alimentation dans la consommation des ménages doit diminuer avec une hausse du niveau de vie des ménages." "Cette loi s'est montrée robuste au cours des dernières années et pouvait être considérée comme un indicateur de développement des pays. D'ailleurs, dans le cycle d'investissement boursier sur un pays émergent, elle joue un rôle déterminant d'arbitrage entre les valeurs de biens de consommation. Le début du recul de la part des biens alimentaires dans la consommation totale des ménages incite à surpondérer les biens de consommation durables. Ce modèle peut-il être remis en cause ? Le poids de l'alimentation est-il appeler à croître en tendance dans la consommation des ménages ? La réponse semble être positive. Ce mouvement ne sera pas sans conséquence." "Il pourrait lourdement affecter les anticipations inflationnistes des agents économiques. En effet, dans la perception de l'inflation, la hausse des prix alimentaires est plus important que la stabilisation des prix de l'iPad 2 malgré une avancée technologique certaine ! La hausse des prix des produits alimentaires explique, avec l'augmentation des prix de l'essence, le ressenti d'une inflation très forte dans les enquêtes auprès des ménages. La seconde conséquence est au niveau de la consommation des autres biens. Ce mouvement affectera sans aucun doute la consommation de biens durables ou de loisir des ménages dans les pays développés. En tendance de long terme, la consommation de certains services et biens durables, comme l'automobile, devrait ralentir..." AUT/ALO
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