(AOF / Funds) - "La crise nord-africaine pourrait définir le 21ème siècle comme l'ère des médias, durant laquelle Facebook et Twitter ont donné voix et octroyé le pouvoir à des individus qui en étaient auparavant dépourvus. Du point de vue économique, c'est une conséquence involontaire massive de la politique de la Fed, qui a dopé le prix des matières premières dans les pays où la richesse créée par le rééquilibrage de l'économie mondiale ne s'étend pas à ceux qui ne peuvent supporter une hausse des coûts des aliments et de l'énergie", note SG Cross Asset Research. "Du point de vue du marché, la crise et la réaction à cette dernière renforcent notre opinion baissière de long terme sur le dollar. Si la crise venait à progresser (nombreux sont les pays où les inégalités de revenus et Facebook sont présents... à défaut de la démocratie), les répercussions négatives sur les perspectives de croissance et sur l'appétit des investisseurs pour le risque pourraient s'avérer bien pires que celles observées jusqu'ici. Nous estimons qu'un tel scénario soutiendrait le dollar, bien que celui-ci se soit replié face à la baisse du S&P, à l'élargissement des spreads de crédit et à la montée de la volatilité." "L'EUR/USD continue de suivre le différentiel de taux d'intérêt de l'EUR/USD 2 ans, ce qui suggère que, pour l'instant, le marché des changes s'intéresse non pas à la menace de la croissance mondiale ou à la sécurité, mais seulement aux différentes réactions de la BCE et de la Fed face au choc des prix causé par l'offre." "Ainsi, si la crise amène la BCE à revoir ses plans et entraîne l'explosion de l'indice VIX, le dollar pourrait en bénéficier. Toutefois, les implications de plus long terme sont surtout négatives pour le dollar. Tout d'abord, le fait que nous sachions tous que la Fed se montrera moins agressive que la BCE (ou la BoE) face à un choc pétrolier renforce sa politique accommodante." "Deuxièmement, cette situation souligne que la politique américaine encourage les autres pays à réévaluer leurs devises, stratégie qu'elle considère être la solution pour la plupart des pays touchés. Et enfin, la crise met en exergue le danger de la décision des États-Unis qui consiste à profiter du statut de devise de réserve du dollar pour écarter toute forme de restriction budgétaire. Hormis la consternation grandissante que cette situation génère aux États-Unis, où les électeurs souhaiteraient une réduction des dépenses, cela accroît le désir des banquiers centraux des pays qui disposent d'importantes réserves de change de diversifier leurs avoirs en devises par tous les moyens." "Alors, comment devons-nous jouer cette crise ? Nous ne serions pas surpris de voir l'EUR/USD dépasser le seuil des 1,40 dans les prochains jours, avant qu'il ne se replie légèrement pour préparer un rebond de plus long terme. Nous ne sommes pas certains de savoir comment traiter cette situation !" "Les devises gagnantes les plus simples sont encore les devises sensibles au pétrole. La vente d'EUR/NOK demeure notre stratégie privilégiée. Les positions courtes GBP/NOK et EUR/NOK ne sont que des variantes de ce thème. Si la crise reste relativement modérée, l'AUD et le CAD en bénéficieront, bien que ces deux devises puissent souffrir de l'aversion au risque à court terme. La vente d'AUD/CAD est une stratégie optionnelle dont nous disposons au sein de notre portefeuille et qui pourrait profiter de la crise, que cette dernière s'avère extrême ou modérée." "La manière de traiter le CHF et le JPY est un mystère qu'il vaut mieux ne pas tenter d'élucider : ces deux devises en ont déjà bénéficié et il n'est pas évident de déterminer jusqu'où elles peuvent encore grimper, même si encore une fois, nous avons été amenés ces dernières semaines à vendre les devises que nous apprécions sur le long terme. Et en dehors du G10, acheter le RUB (pétrole) et vendre la TRY (politique) semble être une stratégie ayant un ratio rendement-risque très raisonnable." AUT/ALO
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