(AOF / Funds) - "Même si les marchés d'actions ont bien démarré la nouvelle année, il est nécessaire de savoir où exactement investir. Jusqu'à présent, les marchés européens ont globalement affiché les meilleures performances tandis que les marchés émergents ont sous-performé. Les prises de bénéfices, les inquiétudes quant à l'inflation croissante et, sur certains marchés, l'agitation en Afrique du nord ont tous été des facteurs décisifs", note Lukas Daalder, gérant chez Robeco. "Même s'il est difficile de prévoir comment la situation va évoluer, il est évident qu'un portefeuille bien diversifié permettra de limiter les dégâts (tant que l'agitation ne s'étend pas à l'Arabie Saoudite et à condition que les navires de transport puissent toujours traverser le Canal de Suez)." "Malgré une reprise du marché de l'emploi qui reste décevante, l'économie américaine montre des signes nets d'accélération. Les chiffres provisoires de la croissance pour le quatrième trimestre n'ont pas dépassé 3,2% (taux annualisé en glissement trimestriel), avec une croissance freinée par les développements liés à la composante stocks (généralement volatile). Hors stocks, le PIB a progressé de 7,1%, ce qui représente la plus forte hausse depuis 1984." "Cependant même si, d'après la hausse en janvier de l'indice de confiance des producteurs, la nouvelle année semble bien commencer, les chutes de neige exceptionnelles survenues ce mois-là auront un effet fortement néfaste sur le commerce de détail et sur la création d'emplois. Ce contretemps provisoire mis à part, il est fondamental que le marché de l'emploi se redresse, car la forte augmentation des dépenses de consommation au quatrième trimestre 2010 s'est accompagnée d'une nouvelle baisse de l'épargne." "Les tensions dans la zone euro ont nettement diminué le mois dernier. Les différentiels de taux d'intérêt entre les pays en périphérie et l'Allemagne ont diminué de façon constante et, globalement, la BCE a arrêté de soutenir le marché de capitaux. Cependant, il serait excessif d'affirmer que la crise dans la zone euro est terminée. La situation financière de la Grèce et de l'Irlande reste fragile malgré (ou peut-être à cause des) les mesures de rationalisation massive. Quant aux pays comme l'Espagne (dont le taux de chômage dépasse 20%), les conditions économiques sont totalement à l'opposé de la situation en Allemagne, par exemple." "Jusqu'à présent, les mesures d'économie sont apparues comme la solution à tous nos problèmes, mais elles ne peuvent pas permettre d'effacer les différences structurelles dans la région. Désormais, les prévisions semblent être axées sur de nouveaux plans ou sur une réapparition de la crise. A l'exception des chiffres médiocres relatifs à la croissance économique du Royaume-Uni, les données économiques indiquent que l'Europe bénéficie de la reprise de l'économie mondiale." "Le secteur industriel japonais montre aussi des signes de reprise soutenue, mettant ainsi définitivement un terme à presque six mois de croissance stagnante. Toutefois, compte tenu des faibles dépenses de consommation, l'ensemble de l'économie japonaise devrait connaître une légère contraction au quatrième trimestre, d'autant que les principaux facteurs négatifs (vieillissement de la population, dette publique) s'appliquent toujours." "La hausse des prix des denrées alimentaires partout dans le monde a entraîné une inflation accrue, principalement dans les pays émergents. Ces pays étant moins prospères, l'alimentation pèse nettement plus dans le panier représentatif servant à calculer l'inflation, elle peut représenter jusqu'à 50% contre seulement 15% environ en Occident. C'est la raison de la forte hausse de l'inflation dans cette région, mais cela explique aussi pourquoi les banques centrales ne tiennent pas vraiment à relever les taux d'intérêt : une hausse des taux ne ferait pas baisser le prix des denrées alimentaires." "Après une hausse pendant tout un trimestre, le taux du marché des capitaux semble s'être stabilisés le mois dernier. Si de plus en plus d'éléments indiquent que l'inflation augmente de nouveau, il est également clair que les banques centrales ne sont pas prêtes à ajuster leur politique monétaire. Nous ne prévoyons pas de nouvelle hausse de taux tant que nous ne disposerons pas d'indications contraires nettes." AUT/ALO
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
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